This website requires JavaScript.

Accueil

Dossiers

Articles

Vidéos

Lexique

Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
20.02.25

Les trois actualités de la semaine au 20.02.2025

Retour aux articles

France : crédits des ménages au plus bas depuis 1989 

Les Français boudent de plus en plus le crédit. En 2024, seulement 41,9 % des ménages en détenaient un, soit un plus bas historique depuis 1989. En quatre ans, c’est plus d’un million de ménages qui ont renoncé à l’emprunt, un repli plus rapide que lors des précédents ralentissements économiques. Pourtant, l’inflation s’essouffle et le moral des ménages s’améliore, mais l’incertitude sur l’emploi freine les grandes décisions d’achat. 

Le rapport OCM, réalisé auprès d’un échantillon de 13 000 ménages fin 2024, nous renseigne sur les chiffres des crédits immobiliers. Avec 29,7 % des ménages qui en possèdent un, le niveau est stable mais tout de même à un des points les plus faibles de son histoire. Et malgré une légère remontée des intentions d’achat (3,1 %), les obstacles restent nombreux entre taux encore relativement élevés et climat économique incertain. Cette morosité du marché a engendré une baisse du nombre de nouveaux crédits, atteignant ainsi le plus bas niveau en 10 ans en 2024. Côté crédit à la consommation, servant dans la plupart des cas pour les biens d’équipement (une voiture pour la moitié des sondés) et les travaux d’amélioration du logement, ils sont en baisse pour la sixième année d’affilée.  

Néanmoins, l’espoir plane à l’horizon, alimenté par un regain d’optimisme des ménages sur intentions de souscription de crédits à la consommation, à 3,7 % au premier semestre 2025 contre 3,5 % pour le précédent en 2024. Et bien que ces paliers ne constituent pas des records, ils permettraient malgré tout de revenir à la moyenne pré-Covid-19, et viendraient s’ajouter à la série de bonnes nouvelles apportées par la Banque de France. Un mois de décembre record pour 2024 avec 11,6 milliards d’euros de nouveaux crédits immobiliers alloués, et une baisse continue des taux directeurs des banques centrales devraient embellir le paysage à l’avenir. 

  

Chine : regain de vitalité pour la tech en bourse 

Longtemps dans la tourmente, la tech chinoise reprend des couleurs en Bourse. Après une descente aux enfers entre 2021 et 2022 (-70 % pour l’indice Hang Seng Tech, indicateur de référence de la santé boursière de la tech dans l’Empire du milieu), le secteur connaît une remontée spectaculaire (+69 % en un an), portée par un virage stratégique de Pékin et l’essor de l’intelligence artificielle. 

Les poids lourds du numérique en profitent pleinement : la plupart des mega-capitalisations dans la téléphonie mobile, les jeux-vidéos et les semi-conducteurs ont vu leurs valeurs bondir de plus de 70 %. De leur côté, l’automobile high-tech a presque doublé. Derrière ce come-back, un signal politique fort : Pékin renoue avec la tech, après des années de régulation stricte. Le président Xi Jinping lui-même affiche son soutien, notamment en réhabilitant Jack Ma, l’un des hommes d'affaires les plus importants du pays, mis à l’écart en 2020. Ajoutez à cela l’IA chinoise qui prouve qu’elle peut rivaliser avec les géants américains, et des anticipations d’investissements de 200 milliards de dollars dans les actions chinoises grâce à cette révolution. 

Mais la prudence reste de mise. Si la tech chinoise regagne la confiance des investisseurs, Pékin pourrait à tout moment exiger que les entreprises privilégient l’intérêt national au détriment des actionnaires. Un retour en grâce, certes, mais sous haute surveillance. 

 

Australie : première baisse des taux en 4 ans 

Après des années de tension monétaire, la Banque centrale d’Australie (Reserve Bank of Australia : RBA) accorde enfin un peu de répit : son taux directeur est abaissé de 0,25 point, à 4,10 %. Une première depuis 2020, motivée par le reflux de l’inflation, qui est passée de 7,8 % fin 2022 à 2,4 % aujourd’hui. 

Un soulagement pour les ménages australiens surendettés, en particulier ceux qui peinent à rembourser leurs prêts immobiliers, d’autant plus que les grandes banques du pays ont suivi le mouvement en réduisant également leurs taux de crédit. Mais attention, prévient la gouverneure de la RBA, Michele Bullock : patience et prudence restent de mise. Même si l’inflation s’est assagie et qu’elle devrait tabler sur des niveaux allant de 2 à 3 %, cette dernière n’est pas totalement sous contrôle et les tensions géopolitiques pourraient encore tendre les marges de manœuvre économiques déjà très serrées.  

Si les emprunteurs espéraient une nouvelle salve de baisses de taux, ils risquent d’être déçus. La RBA rappelle que la lutte contre l’inflation reste sa priorité et que d’éventuels chocs économiques – comme les tensions commerciales exacerbées par Donald Trump – pourraient freiner tout nouvel assouplissement monétaire. En clair, un premier pas est fait, mais le chemin vers des taux plus cléments sera long. 

 

Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. 

Sources :