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Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
13.10.25

L'épargne responsable en France : une conviction forte freinée par un besoin de clarté

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L'intérêt des Français pour le développement durable est une réalité bien installée. Pourtant, lorsqu'il s'agit de faire rimer leurs convictions écologiques et sociales avec leurs placements, une forme de frilosité demeure. La dernière étude d'OpinionWay pour l'Autorité des marchés financiers (AMF) dresse le portrait d'une épargne responsable qui séduit en théorie, mais peine encore à transformer l'essai en pratique, freinée par un manque de connaissance et des craintes persistantes. 

Quelques chiffres à retenir : 

  • 8,5 % : C'est la part de Français qui détiennent des fonds d'investissement responsable diversifiés (en actions, obligations ou immobilier) en 2025, une proportion stable par rapport à 2023. 
  • 69 % : La part des épargnants qui jugent important que leur conseiller leur demande s'ils souhaitent réaliser des placements responsables. 

Le grand flou de l'épargne responsable 

Si 63 % des Français jugent les enjeux de développement durable importants, cette préoccupation peine à se refléter dans leurs portefeuilles. Seuls 53 % d'entre eux en tiennent compte, même occasionnellement, dans leurs choix d'épargne. Cet écart entre l'intention et l'action s'explique en grande partie par un déficit de connaissance : à peine 12 % des sondés déclarent connaître précisément ce que recouvre un placement « responsable » ou « durable ». Cette méconnaissance alimente une perception ambivalente, où les préjugés ont la vie dure. 

Entre performance et « greenwashing », le cœur des épargnants balance 

En effet, pour beaucoup, l'investissement responsable est encore perçu comme moins performant (pour 30 % des sondés) et plus risqué (pour 19 %) que les placements classiques. La peur d'un rendement plus faible et la crainte du « greenwashing » — c'est-à-dire la peur que le caractère responsable du produit ne soit qu'une façade marketing — constituent des freins majeurs pour les épargnants qui ne détiennent pas encore ce type de produits. De fait, le couple traditionnel sécurité versus rentabilité reste le duo gagnant au moment de choisir un placement, reléguant les critères de durabilité au second plan. 

Un besoin criant d'accompagnement 

Pourtant, le potentiel de développement est immense. L'étude révèle une attente forte et un besoin criant d'accompagnement. Près de sept épargnants sur dix (69 %) jugent important que leur conseiller financier les interroge sur leur souhait d'investir dans des produits durables. Or, seuls 16 % ont effectivement été questionnés sur leurs préférences en matière environnementale, sociale et de gouvernance (ESG). 

Ce besoin de pédagogie est la clé pour démocratiser l'épargne responsable. Les épargnants qui ont franchi le pas affichent d'ailleurs un taux de satisfaction très élevé, à 85 % pour les détenteurs de fonds dits « IR ». Un chiffre qui prouve que l'investissement responsable, une fois bien compris et accompagné, répond aux attentes. Pour que la conviction se transforme massivement en action, la balle est désormais dans le camp des professionnels de la finance, invités à faire preuve de plus de proactivité et de transparence. 

 

Rédigé par VEGA Investment Solutions en septembre 2025. Les analyses et les opinions mentionnées représentent le point de vue de l’auteur. Elles ont été émises en septembre 2025 et sont susceptibles d’évoluer. Elles ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. Les références à des valeurs mobilières, des secteurs ou des marchés spécifiques dans le présent document ne constituent en aucun cas un conseil en investissement, une recommandation ou une sollicitation d’achat ou de vente de valeurs mobilières, ou une offre de services. Tout investissement comporte des risques, y compris le risque de perte en capital. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.  

Sources