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Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
13.03.25

Les trois actualités de la semaine au 13.03.2025

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France : prévisions de croissance revues à la baisse 

La Banque de France vient de raboter sa prévision de conjoncture pour 2025 : l’activité économique ne progresserait plus que de 0,7 %, contre 0,9 % précédemment estimé, un chiffre pourtant retenu par le gouvernement dans son budget, et contre 1,1 % en 2024. En cause ? Des incertitudes qui se multiplient : tensions commerciales, demande mondiale en berne et attentisme des acteurs économiques face à une situation nationale toujours fébrile. 

Si la consommation des ménages reste le moteur du PIB, portée par des gains de pouvoir d’achat et un recul de l’inflation (attendue à 1,3 % en 2025), le commerce extérieur et l’investissement des entreprises patinent. La France ferait mieux que l’Allemagne (0,3 % de croissance), mais serait devancée par l’Italie (1,2 %). À cela s’ajoute un véritable casse-tête budgétaire. Le déficit public attendu serait à 5,4 % du PIB (Produit Intérieur Brut) fin 2025, soit 0,4 points de pourcentage en plus que l’objectif initial. Des ajustements de dépenses se révèleraient donc nécessaires pour résister.  

Enfin, l’ombre de la guerre commerciale sino-américaine plane sur l’économie mondiale. L’augmentation des droits de douane entre Washington et Pékin pourrait peser sur la croissance européenne, avec un impact potentiel de -0,3 point de PIB d’ici un à deux ans. La France, elle, se veut rassurante : moins exposée que ses voisins, elle espère limiter la casse, en étant notamment supportée par une baisse de l’inflation, attendue à 1,3 % en 2025 grâce à une chute des prix de l’électricité et un ralentissement de l’activité dans les services. 

  

États-Unis : légère hausse de l’inflation  

L’inflation continue de baisser aux États-Unis : en février, l’indice CPI affiche une hausse de 2,8 % sur un an, contre 3 % en janvier. Une bonne surprise, puisque les analystes tablaient sur 2,9 %. Néanmoins, derrière cette accalmie, les marchés restent très fragiles face aux hésitations économiques qui pèsent sur le pays. 

Au premier rang des préoccupations : les menaces de Donald Trump sur les droits de douane. Le président américain a récemment évoqué un doublement des taxes sur l’acier et l’aluminium canadiens avant de faire machine arrière quelques heures plus tard. Une politique commerciale plus protectionniste pourrait augmenter les prix des importations et raviver l’inflation, ce que redoutent les investisseurs. Mais au-delà de l’inflation, le spectre de la récession planerait sur Wall Street. Certains analystes estiment à 40 % la probabilité d’un ralentissement économique en 2024, et ce risque grimperait à plus de 50 % si des taxes punitives étaient réellement mises en place. Beaucoup de grands groupes bancaires Outre-Atlantique ont déjà revu à la baisse leurs prévisions de croissance pour 2025, tablant sur 1,7 % et 1,5 %. 

Face à ces incertitudes, la Réserve fédérale (Fed) joue la prudence. Jerome Powell, sa tête gouvernante, a averti que la Fed ne précipiterait pas une baisse des taux avant d’y voir plus clair sur l’orientation économique du pays. Verdict attendu lors de la réunion du 19 mars. 

 

Start-ups : défaillances record en 2024 

L’écosystème tech français n’est pas sous son meilleur jour. En 2024, pas moins de 64 jeunes pousses post-série A ont mis la clé sous la porte, soit une envolée de 48 % des défaillances par rapport à 2023, qui était déjà une année noire. Plus préoccupant encore : il y a eu plus de faillites de start-up avancées que de nouvelles levées de fonds en série A (la levée de fonds destinée à financer l’accélération de la croissance de l’entreprise). 

Les plus fragiles n’ont pas survécu, mais même les scale-up matures vacillent. Des entreprises de 12 ans et plus, qui avaient pourtant levé des sommes conséquentes, ont succombé à la pression financière. La plus grande hécatombe est constatée pour les entités de 6 à 8 ans d’existence, avec 35 défaillances sur l’année. Le mal est profond : 70 % des start-ups en faillite avaient levé des fonds dans les trois dernières années. En moyenne, elles font banqueroute avec 9,5 millions d’euros dans leur historique de levée de fonds. Un paradoxe qui révèle une difficulté à transformer ces financements en croissance rentable. Parmi les secteurs les plus touchés, on compte le lifestyle, la proptech et l'agritech. Les start-ups qui s’en sont le mieux sorties appartiennent aux domaines de la santé, la greentech et le logiciel, et sont probablement issues de la cuvée 2020, année de lancement présentant les taux d'échec plus faibles. 

L’année 2025 ne s’annonce pas plus clémente : les fusions-acquisitions et les entrées en Bourse sont en diminution, et les financements restent sous tension.  

 

Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. 

Sources :