Dans un récent rapport, BPCE L'Observatoire dresse un bilan alarmant des défaillances d'entreprises au premier trimestre de 2024, avec un total de 16 801 entreprises ayant fait défaut, marquant une augmentation de 15 % par rapport à la période pré-COVID. Sur les 12 derniers mois, ce chiffre monte à plus de 59 000 entreprises en défaut, comparé à 51 800 en 2019. Cette tendance inquiétante souligne les défis persistants auxquels sont confrontées les entreprises, malgré une légère reprise économique.
L'année 2023 a été marquée par des conditions économiques difficiles, notamment une inflation généralisée, une hausse des taux d'intérêt et le remboursement des dettes liées à la pandémie. En 2024, bien que l'activité économique devrait ralentir légèrement, une désinflation attendue pourrait stimuler la consommation. Cependant, des incertitudes persistent quant au durcissement de la politique budgétaire et aux tensions géopolitiques, bien que les Jeux Olympiques de Paris 2024 puissent peut-être offrir des opportunités dans certains secteurs.
Le rapport souligne que cette augmentation d’entreprises défaillantes est particulièrement alarmante parmi les PME et ETI, avec plus de 1 400 cas au premier trimestre 2024, contre 925 en 2019. Cette situation met en péril de nombreux emplois et impacte l'économie de manière significative. Les régions les plus touchées, telles que les Midi-Pyrénées et le Poitou-Charentes, révèlent des disparités régionales importantes, tandis que certains secteurs, comme l'hébergement-hôtellerie et le commerce de gros, connaissent une accélération des défaillances.
Malgré une prévision d'augmentation d'environ 10 % des défaillances en 2024, le rapport n'anticipe pas un "tsunami" mais plutôt une "marée haute" persistante jusqu'à mi-2025, avec environ 60 000 défaillances prévues. Cette évolution reflète l'impact continu des conditions économiques difficiles et des incertitudes à venir. La typologie des entreprises défaillantes devrait également évoluer, avec des secteurs comme la construction et la restauration étant particulièrement vulnérables en 2024.
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