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Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
14.01.24
Épargne salariale
Placements financiers : quelles opportunités pour 2024 ?

Pourquoi bien diversifier ses actifs sera déterminant en 2024 ?

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Pierre Barral, Responsable de la gestion multi-asset, Natixis IM Solutions

Les valeurs obligataires vont connaître une année de fête en 2024. Les marchés actions s’annoncent de leur côté moins flamboyants. S’ils sélectionnent bien les actifs, les épargnants ont néanmoins tout intérêt à jouer la diversification afin de bénéficier des différentes tendances qui traverseront l’économie ces prochains mois. Côté obligataire, après le plateau en 2023, les titres profiteront à plein des premières baisses de taux des banques centrales. La réserve fédérale (Fed) lancera a priori le mouvement de détente début 2024. La Banque centrale européenne (BCE) et la Banque d’Angleterre suivront ensuite. Au sein du marché obligataire, les épargnants peuvent privilégier le crédit souverain. Côté entreprises, ils joueront en priorité les très bonnes notations. En revanche, il faudra réduire progressivement l’exposition aux titres high yield, du nom de ces crédits de moins bonne qualité, dont le risque du crédit se trouve au final très corrélé au sens du marché action. 

Les marchés actions devraient afficher globalement des performances inférieures aux obligations et nettement moins brillantes que fin 2023, mais s’ils se positionnent bien, en privilégiant notamment les titres américains, les épargnants peuvent s’y retrouver. Théoriquement, les actions devraient en effet profiter des baisses de taux des banques centrales. Ce scénario est toutefois suspendu à un aléa : la résistance de l’environnement macroéconomique. Pour l’instant, les risques de récession paraissent faibles, mais restent à surveiller. Les économistes tablent aujourd’hui sur une croissance américaine modérée mais solide. Les échéances électorales devraient inciter Joe Biden et son équipe à poursuivre leur politique de stimulus budgétaire, qui porte des fruits sur l’investissement et sur l’emploi. De larges secteurs bénéficieront aussi de la transition des modèles économiques vers plus de durabilité. Un mouvement qui se matérialise par un remplacement complet du parc automobile mondial ou encore la transformation du parc immobilier. Du côté des risques, le repli de l’inflation limitera la capacité des entreprises à augmenter leurs marges.  

Les marchés actions se projettent pour l’instant sur ce scénario de croissance faible, sans récession, aux États-Unis comme en Europe. 2024 s’annonce également plutôt attractive pour les émergents, en raison du mouvement de dépréciation du dollar, corrélé à la baisse des taux de la Fed. Cette tendance devrait favoriser les marchés les plus proches de la zone américaine comme le Mexique.  En termes géographiques, les épargnants joueront alors en priorité le marché américain puis les émergents, et enfin, de manière plus marginale, l’Europe. Au sein du marché action, les investisseurs peuvent privilégier les valeurs technologiques américaines : malgré leur prix élevé, elles bénéficient d’une dynamique de croissance durable. Pour jouer l’Europe, les valeurs utilities, de service aux collectivités, paraissent intéressantes car elles profitent des baisses de taux. 

Les analyses et les opinions mentionnées représentent le point de vue de l’auteur. Elles ont été émises en décembre 2023 et sont susceptibles d’évoluer. Elles ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. Les références à des valeurs mobilières, des secteurs ou des marchés spécifiques dans le présent document ne constitue en aucun cas un conseil en investissement, une recommandation ou une sollicitation d’achat ou de vente de valeurs mobilières, ou une offre de services.