Le non coté est une classe d'actifs qui existe depuis longtemps, mais qui a récemment gagné en visibilité grâce à la loi sur l'industrie verte promulguée en 2023. Cette législation vise à réorienter l’épargne des Français vers le financement de la transition écologique. Une de ses mesures phares concerne l’obligation d’intégrer des actifs non cotés dans les produits d’épargne, et notamment les contrats d’assurance vie et le Plan d’Epargne Retraite (PER).
Les actifs non cotés, c’est quoi ?
Un actif non coté est un titre ou une participation dans une entreprise qui n’est pas échangé sur un marché boursier tel que le CAC 40 ou le Nasdaq par exemple. Contrairement aux actifs cotés, ces actifs ne sont donc pas accessibles via des marchés publics et leur valeur n’est pas déterminée en temps réel.
Ils peuvent prendre plusieurs formes :
- Le Private Equity (ou capital-investissement) : classe d’actifs dans laquelle des capitaux sont investis dans des entreprises privées en échange d’une participation ou d’un droit de propriété. Ces entreprises ne sont pas cotées en bourse.
- La dette privée : correspond à l’octroi aux entreprises d’un financement par emprunt par des fonds, plutôt que par des banques, des syndicats pilotés par des banques ou les marchés cotés.
- Les infrastructures : recouvrent les investissements dans les équipements, les services et les installations considérés comme essentiels au fonctionnement et à la productivité économiques d’une société.
Attention, ces actifs présentent un niveau de risque plus élevé que les actifs cotés. En effet, ils sont généralement moins liquides et sont donc plus difficiles à revendre rapidement. En contrepartie, ils offrent des opportunités de rendement potentiellement plus élevées.
En quoi consiste l’intégration d’actifs non cotés dans les produits d’épargne ?
La loi impose désormais aux assureurs de proposer des profils de gestion incluant une proportion minimale d’investissement en actifs non cotés. Cette mesure vise à canaliser l’épargne vers des entreprises non cotées, souvent des PME-ETI qui contribuent au financement de l’économie réelle et la transition écologique.
- Gestion pilotée obligatoire : les contrats d’assurance vie devront inclure des profils d’investissement en gestion pilotée, intégrant une proportion minimale d’actifs non cotés : 4% pour un profil équilibré et jusqu’à 8% pour un profil dynamique. Ces actifs incluent des fonds comme les FCPR (Fonds Commun de Placement à Risques) ou des titres de PME-ETI.
- Sécurisation progressive dans le PER : le pourcentage de titres non cotés varie en fonction du profil d’investissement et de l’horizon de retraite, avec une part plus importante pour des profils offensifs ou à long terme.
- Objectif de durabilité : les contrats doivent proposer au moins une unité de compte liée à des fonds ayant obtenu le label ISR (Investissement socialement responsable) ou France finance verte.
Quels sont les avantages et contraintes de cette nouvelle réglementation ?
- De nouvelles opportunités d’investissement
Cette réglementation offre aux épargnants un accès facilité aux actifs non cotés, permettant de diversifier leurs placements tout en participant au financement de l’économie réelle et verte.
- Des risques associés aux titres non cotés
Ces actifs étant moins liquides, les contrats peuvent inclure des restrictions spécifiques pour les rachats anticipés ou les sorties de gestion pilotée.
Bonnes pratiques
Étant donné de la complexité et du risque plus élevé amenés par l’investissement non coté, voici quelques conseils pour pouvoir s’y engager en toute sécurité :
- Avant de placer de l’argent dans le non coté, demandez-vous si vous pouvez le bloquer pendant plusieurs années (au minimum 8/10 ans).
- Regardez les frais, notamment dans le cas d’un investissement via des fonds spécialisés.
- Cet investissement n’est pas à prendre à la légère, et ne doit pas engager la totalité de votre patrimoine financier.
- Si vous vous y engagez, soyez prêt à prendre un risque. Mais ne prenez pas ce risque seul, et pensez à consulter un conseiller.
Rédigé par VEGA Investment Solutions en mai 2025. Les analyses et les opinions mentionnées représentent le point de vue de l’auteur. Elles ont été émises en mai2025 et sont susceptibles d’évoluer. Elles ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. Les références à des valeurs mobilières, des secteurs ou des marchés spécifiques dans le présent document ne constituent en aucun cas un conseil en investissement, une recommandation ou une sollicitation d’achat ou de vente de valeurs mobilières, ou une offre de services. Tout investissement comporte des risques, y compris le risque de perte en capital. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.