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Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
28.05.25

Les trois actualités de la semaine au 28.05.2025

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France : le PIB reprend des couleurs au 1er semestre 

Après un repli de 0,1 % fin 2024, le PIB (Produit Intérieur Brut) français a timidement rebondi de 0,1 % au premier trimestre 2025, selon l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques). Une respiration bienvenue, largement portée par les stocks. 

Pour décortiquer les facteurs de croissance, les ménages ont consommé timidement début 2025 : -0,2 % après une légère hausse fin 2024. En cause, une chute spectaculaire des achats de voitures et autres moyens de transport (-4 %), qui a fait caler la dynamique de consommation au démarrage. L’investissement reste globalement en veille, notamment dans la construction (-0,9 %), même si le numérique tire son épingle du jeu (+2 % dans l'information et la communication). Les exportations, en revanche, ont pris un sérieux coup de froid : -1,8 %, plombées par le transport et la chimie. Résultat : le commerce extérieur pèse lourd dans la balance et retire 0,8 point à la croissance. Les importations, elles, suivent une progression modeste (+0,5 %), notamment du côté de l’énergie. 

Parmi tous ces voyants orange, les stocks ont annoncé le vert. Ces biens produits mais encore invendus à la fin d’une période donnée ont apporté un coup de pouce inattendu à la croissance, à hauteur d’un point. L’analyse de ce résultat est à double tranchant : signal optimiste, en attente de futurs achats, ou aveu de méventes ? Seul l’avenir nous le dira. Bonne nouvelle, tout de même : le pouvoir d’achat poursuit sa lente remontée (+0,1 %) et les Français, prudents, remplissent leurs bas de laine avec un taux d’épargne qui grimpe à 18,8 %.  

   

Immobilier : rebondissement des ventes et des prix 

Serait-ce un frémissement dans la pierre ? Après un long hiver pour le marché immobilier, les prix repartent à la hausse, avec +1 % entre janvier et mars, selon l’indice Notaires-Insee. Sur un an, la croissance est assez lente (+0,5 %), mais elle sonne la fin de six trimestres consécutifs de baisse. Mieux encore : le volume des transactions reprend son ascension, flirtant avec les 880 000 ventes sur 12 mois. 

En Île-de-France, le rebond est plus marqué. Les notaires du Grand Paris notent une envolée de +21 % des ventes au 1er trimestre par rapport à l’an dernier. Même si l’on reste loin des sommets atteints en 2021 (plus de 1,2 million de ventes en un an), la reprise est bien là. À Paris, le prix du mètre carré s’affiche à 9 530 €, en légère hausse de 0,4 %. Les maisons, en revanche, baissent encore un peu, à 327 800 € en moyenne pour l’Île de France (-1,1 % sur un an). En province aussi, la tendance est à la hausse : +0,7 % pour les logements anciens, tirée par les appartements (+1,1 %). Si l’on en croit les avant-contrats, la dynamique pourrait s’accélérer d’ici l’été, avec des hausses prévues de +3,2 % pour les appartements franciliens. 

Selon les experts, cette relance est due à un accès au crédit un peu plus fluide, à des prix qui ont déjà bien dégringolé depuis leurs pics (-8 à -14 % selon les zones), et à un retour progressif de l’envie d’acheter après une longue période d’attentisme forcé. Mais attention, elle pourrait se métamorphoser en une nouvelle moins positive : des prix qui remontent sans un vrai recul des taux d’intérêt risquent de barrer la route à bon nombre d’acheteurs.  

 

Japon : envol record des rendements d’obligations d'Etat 

En quelques jours, les rendements des obligations à long terme ont bondi à des niveaux inédits depuis des décennies : +15 points de base pour le taux à 20 ans (2,45 %), et un record historique pour les taux à 30 et 40 ans. Une montée brutale qui a pris les marchés de court, déclenchant une vague de ventes express. 

Pourquoi ce coup de chaud ? Une dette publique qui dépasse les 250 % du PIB (Produit Intérieur Brut), un Premier ministre qui alerte sur une situation « pire que celle de la Grèce », et une croissance économique atone. Il n’en fallait pas plus pour affoler les investisseurs à la veille d’une nouvelle émission obligataire. La Banque du Japon, quant à elle, a commencé à refermer le robinet de liquidités. Elle réduit ses achats de titres, comme l’ont fait la Fed (Federal Reserve) ou la BCE (Banque centrale européenne) avant elle, pour freiner l’inflation. Mais le timing est sensible : les investisseurs privés, notamment les assureurs, n’ont pas sauté sur l’occasion. Résultat : une demande affaiblie et des taux qui s’envolent. 

Au total se sont comptabilisées 60 milliards de dollars de pertes latentes sur les obligations dans les portefeuilles des grands assureurs japonais. De l’argent perdu sur le papier pour l’instant, tant que ces titres ne sont pas revendus. Mais si la tempête persiste, certains investisseurs pourraient bien être tentés d’aller chercher du calme sur d’autres marchés. 

 

Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. 

Sources :