Bitcoin : nouveaux sommets après un accord de réglementation
Le bitcoin a de nouveau tutoyé les sommets ce mercredi, franchissant les 109.499 dollars, un record absolu pour la doyenne des crypto-monnaies.
Ce nouvel envol vient d’un soutien bipartisan inattendu sur la régulation des “stablecoins”, des actifs numériques jugés comme étant plus sûrs que les jetons plus spéculatifs sur le marché des monnaies virtuelles traditionnelles. Les démocrates ont fini par entériner un cadre suggéré par les républicains, redonnant aux investisseurs un brin de visibilité dans un secteur jusque-là très volatil, et souvent sur la corde raide réglementaire. Donald Trump confirme sa posture de président « pro-crypto », avec la promesse tenue de créer une réserve stratégique de bitcoins. De quoi rassurer les marchés et faire briller le bitcoin de mille feux.
L’apaisement géopolitique vient aussi alimenter le brasier financier : trêve commerciale avec la Chine, compromis avec le Royaume-Uni... Les investisseurs y voient une atmosphère plus sereine, propice aux actifs risqués. Résultat : le bitcoin, au zénith le jour de l’investiture de Trump en janvier dernier (109.241 dollars), était redescendu peu après faute de mesures concrètes prises sur sa régulation, et franchit aujourd’hui une nouvelle orbite.
France : alerte du FMI sur les finances publiques françaises
Le Fonds monétaire international (FMI) n’y va pas de main morte : l’institution financière internationale dont le rôle est de garantir la stabilité économique mondiale annoncé ce jeudi que pour redresser ses finances publiques, la France devra faire des “choix difficiles”. Dans son dernier rapport, l’institution appelle Paris à éviter le réflexe trop facile de la hausse d’impôts et à concentrer ses efforts sur une cure d’amaigrissement des dépenses publiques.
Le message est limpide : sans mesures fortes, le déficit resterait perché autour de 6 % du PIB jusqu’en 2030, et la dette publique poursuivrait sa montée en flèche. Loin, très loin, des 3 % exigés par Bruxelles d’ici 2029. Or, pour le FMI, la potion magique ne viendra pas du côté des recettes. Avec une fiscalité déjà parmi les plus lourdes d’Europe, surtaxer davantage risquerait de casser la confiance des entreprises, d’éroder la consommation et d’étouffer la croissance (attendue à seulement 0,6 % cette année). À la place, Washington recommande une opération de rationalisation sur les dépenses publiques, toutes strates confondues (État, collectivités, Sécurité sociale, etc) en plus d’un ajustement structurel de plus de 1 % du PIB dès 2026, puis autour de 0,9 % par an. Un cap que le gouvernement français affirme déjà viser, mais qu’il devra soutenir avec des mesures claires, crédibles… et appliquées.
L’objectif est clair : trouver 40 milliards d’euros d’économies d’ici 2026. Et même si le gouvernement affirme que la maîtrise budgétaire est leur boussole dans un horizon parsemé d’étoiles trop endettées, il reste encore à tenir le cap. Et pour cela, suppressions de niches fiscales, fusions d’agences publiques, baisses ciblées de dépenses devront être au rendez-vous.
Chine : baisse des taux record pour stimuler la croissance
Mardi, La Banque Populaire de Chine (BPC) a abaissé deux taux directeurs clés à des niveaux historiquement bas : le LPR à 1 an et à 5 ans, références d’un intérêt plus avantageux offert par les banques aux entreprises et aux ménages, est respectivement passé de 3,1 % à 3 %, et de 3,6 % à 3,5 %. Une opération respiration qui vise à soulager les emprunteurs et relancer la machine économique.
Ces baisses devraient permettre aux entreprises et aux ménages de souffler un peu, en réduisant le coût de leurs emprunts. Mais l’effet pourrait bien s’arrêter là. Néanmoins, ces ajustements resteront probablement insuffisants pour réveiller la demande de crédit et booster la croissance. Autrement dit, Pékin a baissé les taux, mais le cœur de l’économie bat encore au ralenti. Car derrière ces mesures techniques, c’est tout un édifice économique qui vacille : consommation en berne, immobilier en crise prolongée, et menace persistante de déflation – les prix à la consommation ont encore reculé de 0,1 % sur un an en avril.
Et même si la production industrielle et les ventes de détail ont réservé quelques bonnes surprises, elles ne suffisent pas à dissiper le brouillard. La Chine ne désarme pas : après avoir réduit les réserves obligatoires des banques début mai, d’autres baisses de taux pourraient bien suivre.
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