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Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
26.06.24
Placements financiers : enjeux et opportunités pour le second semestre 2024
Épargne salariale

Les enjeux macroéconomiques du second semestre

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Mabrouk Chetouane, Responsable de la Stratégie Marchés, Natixis IM Solutions

L’inflation et les banques centrales continuent de donner le la 

Plusieurs inconnues vont modeler l’environnement économique ces prochains mois. Il faudra d’abord suivre avec attention les fluctuations de l’inflation des deux côtés de l’Atlantique. Après avoir nettement reflué, les hausses de prix semblent en effet retrouver de la vigueur. En zone euro, l’inflation a même augmenté de 0,2 point en un mois. Ces tensions résilientes, notamment sur le marché du travail, justifient la prudence de la Banque centrale européenne (BCE). Après une première baisse de taux début juin, il faudra attendre encore quelques mois, sans doute la fin du troisième trimestre voire le quatrième, avant que le conseil des gouverneurs opte pour de nouvelles réductions. Soutenue par ces baisses de taux, la croissance européenne pourrait surprendre en bien. A contrario, le maintien de taux élevés pendant encore longtemps risquerait de provoquer des défauts sur la dette d’entreprise. La politique monétaire donnera aussi le « la » de la croissance américaine. Des taux élevés encore de longs mois pourraient miner l’activité, ce qui se répercuterait logiquement sur les marchés actions. 

Les élections américaines dans le viseur

Deuxième axe structurant du prochain semestre, les élections américaines et les choix du futur président en termes de politique commerciale.  Au-delà des discours, dans l’exercice du pouvoir, Joe Biden et Donald Trump ont tenu des lignes très proches à l’égard de la Chine. Dans la foulée du scrutin de novembre prochain, il n’est toutefois pas impossible, notamment en cas de victoire de Donald Trump que Washington provoque une nouvelle escalade tarifaire avec l’Empire du milieu. L’Europe pourrait aussi se joindre à cette course protectionniste afin de secourir son industrie. Sachant qu’une des premières missions de la coalition victorieuse des élections de mi-juin sera de tenter de combler le décalage économique entre la zone euro et les Etats-Unis.

Chine : des perspectives toujours floues

Du côté de la Chine, c’est avec prudence qu’il faut considérer le rebond des marchés, lancé en février et amplifié au second trimestre. Il s’explique en effet non pas par une dynamique de croissance interne, mais par le soutien direct de Pékin à son économie. Ces mesures de soutien étaient très attendues, notamment pour le secteur immobilier, toujours enlisé dans une profonde crise. Tant qu’il n’est pas corrélé à une amélioration de la consommation des ménages, principal moteur de la croissance chinoise, le rebond des marchés paraît ainsi fragile. Les investisseurs internationaux ont alors intérêt à attendre de nets signaux d’amélioration des fondamentaux économiques du pays avant de s’exposer à nouveau aux titres chinois. 

L’obligataire, la tech américaine et le bancaire européen

Les marchés américains et européens pourraient être à privilégier. En particulier, l’obligataire, qui émerge de deux années chaotiques, semble attrayant. La normalisation de la politique monétaire et la décélération de la croissance américaine devraient en effet lui profiter. Les épargnants ne négligeront pas pour autant les marchés actions. Ils pourront au choix privilégier les valeurs technologiques américaines ou le secteur bancaire, qui pourraient bénéficier encore pour quelques mois de l’environnement de taux.

Les analyses et les opinions mentionnées représentent le point de vue de l’auteur. Elles ont été émises en juin 2024 et sont susceptibles d’évoluer. Elles ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. Les références à des valeurs mobilières, des secteurs ou des marchés spécifiques dans le présent document ne constituent en aucun cas un conseil en investissement, une recommandation ou une sollicitation d’achat ou de vente de valeurs mobilières, ou une offre de services. Tout investissement comporte des risques, y compris le risque de perte en capital. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.

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