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Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
27.01.23

Les 3 actualités de la semaine du 23.01.2023

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La Chine exporte plus de voitures que l’Allemagne

3,11 millions : c’est le nombre d’automobiles que la Chine a exporté au cours de l’année 2022, coiffant ainsi au poteau l’Allemagne et ses 2,61 millions de véhicules. La deuxième puissance économique mondiale pourrait même, à terme, remplacer le Japon à la tête du classement des pays exportateurs de voitures. En effet, le nombre d’exportations du pays du soleil levant dans ce domaine n’a pas changé depuis 2021 et stagne à 3,2 millions.

La raison à ce débarquement massif de véhicules Made in China peut s’expliquer par certains facteurs parmi lesquels une grande différence de prix et une réglementation européenne souple qui ne présente que peu d’obstacles pour les marques chinoises souhaitant accéder au marché du vieux continent (faibles taxes à l’importation, normes techniques et environnementales peu contraignantes).

Du côté des voitures électriques, les exportations chinoises ont littéralement crevé le plafond en 2022 avec 679 000 véhicules vendus, soit une augmentation record de 120%. Les moteurs électriques présentent l’avantage non négligeable de ne pas polluer, d’être plus compacts et d’être davantage conformes aux critères imposés par les crash-tests. Dans ce domaine aussi, la Chine représente également un concurrent de taille pour l’industrie automobile européenne.

Les levées de fonds en Europe au plus bas depuis 2016

Le private equity peine à se relever des différents chocs économiques de ces derniers mois. “Quand les prix sont bas suite à des bouleversements comme la crise financière de 2008-2009, les investisseurs dans les fonds sont en général plus réticents à déployer du capital et vice-versa”. C’est ainsi qu’en 2022, les fonds de Leverage Buy-Out (LBO)* ont levé près de 60 milliards de dollars, le niveau le plus bas en Europe depuis 2016. Un constat qui se vérifie également au niveau mondial avec 310 Milliards de dollars levés.

En cause : des investisseurs plus prudents et des levées de fonds bien plus longues qu’à l’accoutumée. Un phénomène qui touche même les grands acteurs du non-coté, avec des périodes de levée allant de 6 à 12 mois. La prudence des acteurs financiers s’explique par la volatilité des marchés financiers à l’origine d’un effet dénominateur. Elle entraîne la baisse des marchés actions et fait chuter la part du côté dans les portefeuilles, poussant les investisseurs à se tourner vers le marché secondaire du private equity. De fait, ils ne peuvent donc pas souscrire aux nouvelles levées de fonds.

La multiplication des levées de fonds, dans un marché saturé (la valeur mondiale du private equity a franchi le trilliard de dollars), a conduit au ralentissement de la croissance de ce type d’actifs. Une situation qui pourrait perdurer en 2023 en raison de l’effet dénominateur, bien que les principaux fonds d’investissement conduisent actuellement d’importantes levées de fonds.

*D’après Capital, Leverage Buy-Out : Un LBO (Leverage Buy Out) est une opération financière consistant à racheter une société via un mécanisme d’endettement. Les fonds empruntés pour financer le LBO sont remboursés grâce aux profits que dégage l’entreprise ciblée.

L’Amérique du Sud veut sa monnaie unique

C’est du moins ce que l’Argentine et le Brésil souhaitent mettre en place rapidement. Les dirigeants Fernando et Lula viennent en effet de publier une tribune dans laquelle ils expriment leur volonté de créer une monnaie commune sud-américaine sur le modèle de l’Euro. Il s’agirait selon eux d’un bon moyen de réduire leurs coûts opérationnels et de se défaire de leur dépendance vis-à-vis du dollar. Les deux présidents sont d’ailleurs bien décidés à impliquer, à leurs côtés, les autres pays d’Amérique latine.

Cependant, même si l’idée paraît particulièrement séduisante, le ministre de l’Économie argentin Sergio Massa a tenu à tempérer les ardeurs des intéressés en rappelant que la route est encore longue avant que cet ambitieux projet ne voie le jour. En effet, cela fait déjà plus de 30 ans que ce sujet est abordé mais sans jamais présenter de véritable avancée concrète. En cause : des différences de taille entre les différents pays concernés.

Taux d’inflation, niveau de développement économique, politiques fiscales… Les disparités existantes sont élevées pour pouvoir envisager une union monétaire en Amérique du Sud et pourraient même engendrer des risques de dumping fiscal ou social*. À titre d’exemple, pour l’année 2022, le taux d’inflation était de 5,8% pour le Brésil alors qu’il a atteint les 100% en Argentine. L’avenir nous dira si les discussions aboutiront.

*D’après Réseau Canope, Duping fiscal : Le dumping fiscal est une pratique qui consiste, pour un État, à diminuer délibérément certains de ses impôts ou taxes en dessous du niveau pratiqué par les autres pays en vue d’attirer des investisseurs sur son territoire.

*D’après L’Obs, Dumping social : Le « dumping social »est la pratique de certains pays et d’entreprises, qui ont une législation et une réglementation du travail beaucoup moins contraignante que dans les autres pays. Elle consiste à employer des travailleurs étrangers à un salaire bien inférieur au salaire habituel, avec des conditions de travail moins contraignantes.

Sources :