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Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
11.08.23

Les 3 actualités de la semaine du 07.08.2023

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France : vers une réduction du déficit commercial sur les biens ?

Le premier semestre 2023 semble donner des signes d’espoir sur le déficit commercial français. Il culminait à 89 milliards d’euros au semestre précédent, il se serait résorbé à hauteur de 54 milliards d’euros à la fin de ce semestre (soit 45 milliards d’euros en moins). Un signal positif qui s’explique en partie par la baisse de la facture énergétique. Certains secteurs, comme l’aéronautique ou la cosmétique, tirent plus particulièrement leur épingle du jeu. D’après le Ministre du commerce extérieur, Olivier Becht : “Nous sommes sur la bonne voie”.  

Le déficit français reste toutefois largement supérieur aux années d’avant guerre en Ukraine. Depuis vingt ans, la France connaît un déficit dans l’échange de ses biens avec le reste du monde. Il reste du chemin à parcourir pour revenir à l’équilibre de la balance commerciale. L’accalmie sur les prix de l’énergie au premier semestre, après une forte augmentation l’année dernière, a permis de rendre les exportations de biens français un peu plus compétitives. La facture énergétique reste toujours élevée, et estimée autour de 36 milliards d’euros (contre 25 à 27 milliards en temps normal). En parallèle, les prix du pétrole évoluent à la hausse face à la baisse de production d’or noir en Russie et en Arabie saoudite. Le gouvernement se veut prudent sur ce dernier point. 

Les champions français ont participé à l’amélioration de ces résultats, notamment l’aéronautique qui a vu son activité croître de 12 %. Les parfums et le secteur des cosmétiques ont, quant à eux, enregistré une croissance de 7 %. Les exportations sont également portées par le secteur automobile électrique et le textile. Un signal qui rassure le Ministre sur la pérennité de cette amélioration. L’on dénombre par ailleurs de plus en plus d’entreprises exportatrices (passant de 147 900 à 200 000 à horizon 2030). Du côté des services, la balance est stable après un record l’an dernier, avec un excédent de 20 milliards d’euros. Un niveau supérieur à l’avant crise. La balance des revenus dégage un excédent de 14 milliards d’euros, portée par la hausse des IDE.

Économie fragile en Chine : le colosse aux pieds d’argile

C’est la pagaille sur le marché chinois : l’indice des prix à la consommation en juillet est en baisse de 0,3 % sur un an. Pour le contexte, l’économie du pays subissait déjà la chute des exportations dans le contexte de sa politique “zéro COVID” et de la guerre en Ukraine. Le chômage des jeunes atteindrait également 20 %, sur fond de crise immobilière de grande ampleur. 

Le pays est donc entré en déflation, une première en deux ans, ce qui fait craindre aux économistes un repli de la croissance en Chine qui pourrait durer entre six et douze mois d’après Reuters. 

Cette situation s’inscrit dans un moment où l’économie chinoise est grippée et ses principaux moteurs de croissance peu efficaces avec un fort taux de chômage des jeunes, et de réduction des marges pour les entreprises. En parallèle, les exportations chinoises sont en berne (-14,2 % en juillet, soit leur plus fort repli sur un an), face à une faible demande étrangère, qui accentue le ralentissement d’activité des entreprises déjà peu dynamiques. 

Dans ce contexte, l’objectif de croissance à 5 % fixé par le gouvernement chinois s’éloigne de plus en plus, avec une progression du PIB de seulement 0,8 % entre le premier et le deuxième trimestre 2023, selon les chiffres officiels. Le gouvernement discuterait d’un éventuel plan de relance, tout en restant prudent pour maintenir une politique d’assainissement de ses finances. 

Reporting ESG : de nouvelles normes en Europe dès 2024

C’en est fini du temps de la réflexion. Après trois ans de discussions consacrées à la transparence nécessaire pour que les institutions publiques évaluent les efforts des entreprises en matière de durabilité, l’Europe est maintenant prête à agir : de nouvelles règles entreront en vigueur dès janvier 2024. Plus d’entreprises devront publier des informations complètes sur leurs risques, opportunités et impacts liés aux questions ESG (Environnement, Social et Gouvernance). Ces règles permettront une comparaison facile des données et éviteront les communications partielles ou biaisées. 

La Commission européenne a publié en juillet l’acte délégué définissant les normes ESRS (European Sustainability Reporting Standards). Ces normes encadrent les publications obligatoires des entreprises dans le cadre de la directive CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) adoptée en 2022. Si le Parlement et le Conseil n’objectent pas, les normes entreront en vigueur le 1er janvier 2024. 

Bien que la Commission ait réduit certaines exigences par rapport au projet initial de l’EFRAG (European Financial Reporting Advisory Group), cela a été critiqué par des ONG et des investisseurs. L’association Eurosif, qui promeut l’investissement socialement responsable, s’est montrée déçue par l’éloignement de l’obligation d’information sur le développement durable. De plus, la Commission cherche à rendre les ESRS compatibles avec d’autres normes internationales de durabilité. 

Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle.   

Sources :