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Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
03.05.24

Les trois actualités de la semaine du 29.04.2024

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États-Unis : une baisse des taux repoussée

Lors de la récente réunion du comité de politique monétaire de la Fed, Jerome Powell a annoncé le maintien des taux directeurs entre 5,25 % et 5,5 %, décevant ainsi les attentes des marchés qui anticipaient une possible baisse. Powell a justifié cette décision en invoquant un manque de progrès dans l'atteinte de l'objectif d'inflation à 2 %, ce qui a suscité des inquiétudes quant à l'évolution future de l'économie américaine. Malgré cette prudence, les déclarations de Powell ont été saluées par la Bourse de New York, qui a réagi positivement à l'écartement de la possibilité d'une hausse imminente des taux.

Cette décision intervient dans un contexte où les perspectives économiques semblent avoir dérapé au premier trimestre, avec une croissance économique autour de 2,2 %, une inflation plus élevée que prévu et une augmentation des salaires qui risque de nourrir davantage l'inflation. Certains analystes vont même jusqu'à suggérer que l'économie américaine pourrait être entrée en stagflation, caractérisée par une croissance économique ralentie et une inflation persistante.

Malgré ces défis, Jerome Powell reste confiant dans la capacité de la Fed à naviguer à travers cette période compliquée. Il reconnaît les risques actuels, mais demeure prudent quant à l'avenir, soulignant les incertitudes entourant la trajectoire économique et le maintien de la stabilité financière.

Zone euro : pas de récession au 1er trimestre ?

Au premier trimestre 2024, la zone euro a enregistré un léger rebond économique avec une croissance du PIB de 0,3 %. Ce regain est principalement attribué à des performances encourageantes dans plusieurs grandes économies de la région, notamment en Allemagne, où le PIB a augmenté de 0,2 %, en Espagne et au Portugal, qui ont enregistré une croissance significative de 0,7 %. Ces résultats ont été soutenus par divers facteurs, tels qu'une activité dynamique dans le secteur de la construction, des exportations en hausse, une consommation des ménages solide et un boom touristique pour le Sud de l’Europe.

Cependant, malgré ce rebond, les perspectives demeurent mitigées. Les enquêtes auprès des chefs d'entreprises suggèrent un regain d'activité modéré, et certains économistes expriment des préoccupations concernant la faiblesse persistante de la demande intérieure dans certaines économies de la zone euro. Ils anticipent une modération du rythme de croissance au deuxième trimestre et soulignent que le niveau de la production industrielle restera en dessous des niveaux pré-COVID, en partie à cause des prix de l'énergie élevés.

Enfin, d’autres analystes notent que la baisse de l'inflation sous-jacente pourrait inciter la Banque centrale européenne (BCE) à adopter une politique monétaire plus accommodante, ce qui pourrait stimuler la reprise économique au second semestre.

G7 : fin du charbon d’ici à 2035

Lors du sommet du G7 à Turin, les pays membres se sont engagés à éliminer les centrales électriques à charbon sans dispositifs de capture de carbone d'ici 2035. Cette décision représente une étape importante dans la lutte contre le changement climatique, concrétisant les engagements pris lors des COP26 et 28. Cependant, ce calendrier de sortie ne correspond pas totalement aux recommandations de l'Agence internationale de l'Énergie (AIE), la France préférant une sortie d'ici 2030.

Bien que l’Hexagone ne compte plus que deux centrales à charbon en activité et prévoit leur fermeture d'ici 2024, les autres membres du G7 ont des approches divergentes. Le Japon, par exemple, continue d'augmenter sa capacité de production d'électricité au charbon, avec un tiers de sa production d'électricité provenant encore de cette source. Malgré cela, des évolutions rapides sont possibles, comme le montre la diminution de la part du charbon dans le mix énergétique des États-Unis au profit du gaz naturel.

Les critiques pointent également l'absence de limitation de la production de gaz, soulignant que les investissements publics dans ce domaine persistent, malgré l'engagement du G7 à éliminer le charbon. Alors que les pays membres cherchent à montrer l'exemple, l'utilisation du charbon continue d'augmenter dans d'autres parties du monde, en particulier en Asie. En parallèle, le stockage énergétique devient un sujet crucial pour favoriser l'essor des énergies renouvelables, avec un engagement des pays du G7 envers un objectif global de 1 500 GW de capacité de stockage d'ici 2030.

Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. 

 

Sources :