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Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
26.07.24

Les trois actualités de la semaine du 22.07.2024

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JO : tremplin pour les startups de la sport tech 

Après un départ titubant, les startups françaises alliant sport et technologie profitent de la vitrine que sont les Jeux olympiques pour rayonner à l’international. Malgré des retombées économiques qui promettent d’être en demi-teinte, l’attention portée sur le domaine sportif hexagonal a permis aux 150 startups françaises du secteur d'attirer les investissements. 

Selon une étude Deloitte de juin 2023, l’écosystème français de la SporTech se place au septième rang mondial en levée de fonds, avec 900 millions de dollars investis depuis 2019. C’est loin des 16,3 milliards américains, certes, mais en augmentation de 25 % au sein d’une tendance baissière dans le monde. Le domaine suscite l’intérêt des fonds de capital-risque, mais aussi du secteur public : plus d’une startup SporTech française sur 3 collabore avec les entités publiques pour son financement, notamment à l’aide d’un programme de soutien à l'innovation dans le sport lancé par l’État, à hauteur de 70 millions d'euros.  

Depuis que Paris a été désignée ville-hôte des Jeux olympiques et paralympiques d’été, la pratique du sport est labellisée “grande cause nationale”. Cela favorise les appels à projets, la digitalisation des fédérations sportives et le changement des mentalités vis-à-vis du sport dans les collectivités. De nombreux sportifs viennent également prêter leur image et leur argent, omettant le calcul risque/gain pour la quête d’impact médiatique.  

Cependant, bien que les JO mettent sous le feu des projecteurs l'économie du sport français, les startups savent pertinemment que l'événement ne fera pas envoler leur chiffre d'affaires et leurs carnets de commandes. Le challenge sera de préparer la suite. 

Chine : réduction des taux directeurs 

La banque centrale chinoise a annoncé une nouvelle baisse de ses taux d'intérêt de référence, abaissant le LPR à un an de 3,45% à 3,35% et le taux à cinq ans, utilisé pour les prêts hypothécaires, de 3,95% à 3,85%. Ces taux, maintenant à leur plus bas historique, visent à encourager les banques commerciales à accorder plus de crédits à des taux avantageux, afin de soutenir l'activité économique du pays. La Chine traverse une période difficile avec une reprise post-Covid décevante, une crise du secteur immobilier, une consommation faible, et un chômage élevé chez les jeunes. 

Malgré plusieurs tentatives de relance économique via des ajustements de taux, comme en février dernier avec une réduction du LPR à cinq ans et une baisse du taux de réserve obligatoire, les résultats restent mitigés. La croissance économique au deuxième trimestre est de 4,7% sur un an, inférieure aux attentes, avec une consommation morose et des ventes au détail en hausse de seulement 2% en juin. Les dirigeants chinois ont réitéré leur objectif de croissance de 5% pour l'année, loin des taux de croissance à deux chiffres du passé. 

Lors du récent plénum du Parti communiste chinois, des discussions sur l'économie ont eu lieu, mais sans nouvelles politiques majeures annoncées. Les dirigeants ont reconnu les problèmes économiques et se sont engagés à réformer le système fiscal pour alléger la pression de la dette sur les gouvernements locaux. La dette colossale des collectivités locales, estimée à 5.600 milliards de dollars, reste une source de préoccupation majeure pour la stabilité financière du pays. Le gouvernement central a appelé à des mécanismes de contrôle et de régulation pour prévenir les risques liés à cette dette cachée. 

Zone euro : reprise économique en danger 

Les indices PMI (Purchasing Managers’ Index) du mois de juillet, basés sur les perspectives de chefs d’entreprises et publiés par S&P Global, montrent que la reprise économique de la zone euro est en train de vaciller. En effet, l’indice PMI de la zone euro a reculé à 50,1 points, contre 50,9 points le mois précédent, indiquant un ralentissement de l'activité dans les services et l'industrie. L'économie européenne entre donc dans la seconde moitié de l'année sans moteur clair de croissance, avec une demande étrangère et intérieure faible et des nouvelles commandes en baisse. 

L'Allemagne, la plus grande économie de la zone euro, souffre particulièrement. Les enquêtes montrent une dégradation de la conjoncture économique, notamment dans l'industrie, où la production a reculé de 7% depuis début 2023 et de 11% par rapport à début 2020. Cette situation reflète les défis liés au coût de l'énergie, aux investissements retardés et à une croissance des marchés extérieurs plus faible. Les perspectives économiques pour le second semestre sont jugées sombres, ce qui renforce les propos prudents de Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne, concernant une possible révision à la baisse des prévisions de croissance. 

Cependant, il reste des raisons d'espérer. Le premier trimestre a montré une progression du PIB de 0,3 % dans la zone euro. De plus, les indices PMI ont récemment sous-estimé la croissance réelle du PIB (Produit intérieur brut). Le reflux de l'inflation et des conditions d'emploi robustes pourraient soutenir la demande des ménages, et le resserrement des conditions de crédit est terminé. Les économistes attendent avec intérêt la publication des chiffres du PIB européen pour le deuxième trimestre le 30 juillet, avec une prévision de croissance de 0,2 point par Barclays. 

Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. 

 

Sources :