Or : nouveau record historique
L'or a récemment atteint un nouveau sommet à 2.482 dollars l'once, surpassant son précédent record, et propulsé par la perspective d'une baisse des taux d'intérêt aux États-Unis. Malgré une inflation en voie d'être maîtrisée, les investisseurs restent prudents en se détournant du dollar et des emprunts d'État au profit de l'or, considéré comme une valeur refuge. Cette tendance est alimentée par des préoccupations géopolitiques croissantes, notamment les tensions entre la Chine et Taïwan et la guerre en Ukraine.
La situation politique américaine ajoute également à cette incertitude, avec l'éventualité d'un retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. Son mandat précédent avait déjà vu une augmentation significative du cours de l'or en raison de sa politique commerciale agressive, surtout envers la Chine. Les banques centrales continuent d'accumuler de l'or, augmentant ainsi les réserves mondiales pour réduire leur dépendance au dollar, surtout dans les pays émergents, avec la Turquie, la Chine et l'Inde en tête. En parallèle, d'autres métaux précieux profitent de cette dynamique, avec des hausses notables pour l'argent, le platine et le palladium.
Espagne : croissance forte prévue pour les prochaines années
Le gouvernement de Pedro Sanchez a revu à la hausse ses prévisions de croissance économique pour l'Espagne, anticipant désormais une croissance de 2,4 % cette année et de 2,2 % en 2025. Cette perspective optimiste fournit une base solide pour la préparation du budget 2025, bien que l'approbation parlementaire reste incertaine en raison des exigences fiscales des partis catalans et des alliances fragiles. L'année précédente, l'incapacité à obtenir un soutien suffisant avait d’ailleurs conduit au retrait du budget de 2023.
Malgré ces défis politiques, le ministre de l'Économie, Carlos Cuerpo, souligne la solidité de la croissance espagnole, qui a atteint 2,5 % l'année dernière, surpassant largement la moyenne de la zone euro. Le gouvernement prévoit une réduction significative du déficit public et de la dette publique d'ici 2027, ainsi qu'une création massive d'emplois, visant à réduire le chômage à moins de 9 %. Cette croissance est présentée comme équilibrée et durable, soutenue par des investissements diversifiés et une transition numérique.
Enfin, l'économie espagnole bénéficie de la diversification de ses leviers de croissance, s'appuyant sur la réduction des contrats précaires, la valorisation des professions à forte valeur ajoutée, et une augmentation des exportations non touristiques, telles que les services aux entreprises. Le secteur touristique continue de bien se porter, mais l'accent est mis sur une modernisation et une innovation accrues de l'économie, malgré les préoccupations des analystes concernant la productivité.
BCE : maintien des taux directeurs
Sans surprise, le Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) a opté pour le statu quo. Pour sa dernière réunion de politique monétaire avant la pause estivale, la BCE a décidé de maintenir ses taux d'intérêts directeurs au niveau actuel.
Cette réunion avait pour but d’évaluer les effets de la première diminution en attendant d’y voir plus clair sur le plan des prévisions économiques, sans agir directement sur la politique monétaire. Malgré un marché de l’emploi qui montre des signes positifs en zone euro et une inflation désormais sur la pente descendante - à 2,5 % en juin contre 2,6 % en mai, la hausse des prix reste élevée dans le secteur des services, alors que les rémunérations ont continué à grimper le mois dernier, justifiant ainsi la prudence monétaire. Il faudra ainsi à la BCE plus de temps et des données suffisantes pour s’assurer que les risques d'une inflation dépassant la limite décidée ont disparu.
Après la première baisse amorcée le 6 juin dernier, le taux de dépôt, le « refi » (taux de refinancement) et le taux de la facilité de prêt marginal de la BCE étaient respectivement à 3,75 %, 4,25 % et 4,50 %. Et ils le resteront au moins jusqu'à septembre, avec un second assouplissement en décembre selon les anticipations des plus optimistes. Une révision des taux qui dépend lourdement de la capacité de l'Hexagone à se doter d'un gouvernement qui irait dans le sens de la zone euro, pour mener à bien une politique de l’austérité et faire baisser la prime de risque de la dette française, qui reste bien plus élevée que son homologue germanique.
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