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Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
26.04.24

Les trois actualités de la semaine du 22.04.2024

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Europe : devoir de vigilance pour les entreprises

Ce mercredi, une directive attendue sur le devoir de vigilance des entreprises a été largement approuvée par le Parlement européen. Cela marque ainsi une étape significative dans la promotion de la responsabilité sociale et environnementale des entreprises. Cette directive intervient onze ans après l'effondrement du Rana Plaza, symbolisant les dérives de l'industrie de la mode, et vise à éviter de telles catastrophes en imposant aux multinationales européennes le respect des droits sociaux et environnementaux dans toutes leurs chaînes de production.

La tâche a été ardue. En effet, malgré des mois de débats intenses et la pression des lobbies patronaux, cette directive a finalement été adoptée, avec toutefois des seuils modifiés pour le champ d'application, touchant environ 5 400 entreprises, contre 16 000 dans l’accord initial. Les entreprises concernées par cette loi ont un nombre de salariés supérieur à 1 000 et un chiffre d’affaires mondial à plus de 450 millions d’euros.

Les entreprises concernées devront intégrer le devoir de vigilance dans leur politique, réaliser des investissements nécessaires et obtenir des garanties contractuelles de leurs partenaires, afin que les droits environnementaux et humains soient respectés. Des sanctions allant jusqu'à 5 % du chiffre d'affaires net mondial seront imposées en cas de non-respect, avec obligation de compenser intégralement les victimes. La directive devra être officiellement approuvée par le Conseil et entrera en vigueur dans deux ans, marquant ainsi une avancée majeure vers une économie européenne plus durable.

Cacao : une demande forte malgré l’envolée des cours

La flambée des prix du cacao sur les marchés mondiaux atteint des sommets, dépassant les 11 000 dollars la tonne à New York et approchant les 10 000 livres sterling à Londres. Cette tendance s'explique, en partie, par de mauvaises récoltes en Côte d'Ivoire et au Ghana, principaux producteurs mondiaux. De plus, des inondations au Nigéria devraient impacter la production mondiale. Ces événements entraînent donc une réduction significative de la production, accentuant ainsi l'écart entre l'offre et la demande.

Malgré ces prix records, la demande de cacao reste forte, comme en témoignent l'augmentation de 4% du broyage des fèves en Amérique du Nord. Cette situation surprend certains observateurs qui anticipaient une baisse de la demande face à la hausse des prix. Cependant, selon d’autres experts, ce recul pourrait prendre plus de temps que prévu pour se traduire sur le marché du broyage.

Face à cette situation, des chocolatiers cherchent à sécuriser leur approvisionnement en investissant dans le développement de la production de cacao. Certains, par exemple, annoncent des investissements au Brésil et en Équateur pour développer des pratiques durables de culture du cacao. Ce choix de culture s'explique en partie par les défis rencontrés en Afrique de l'Ouest, où les plantations sont vieillissantes et de moins en moins productives.

Londres : la Bourse atteint de nouveaux sommets

Au milieu d'une période de turbulences sur les marchés mondiaux, la Bourse de Londres tire son épingle du jeu. Alors que les autres grandes places boursières voient leurs indices chuter, le FTSE 100 britannique progresse en avril, effaçant même un record datant de 2023. Cette résilience s'explique par sa nature plus traditionnelle, davantage orientée vers la "vieille économie", avec des secteurs comme les banques, les sociétés pharmaceutiques, les compagnies minières et pétrolières.

Plusieurs facteurs contribuent à la performance relative de la Bourse de Londres. D'une part, l'absence de valeurs technologiques, bien que constituant un handicap structurel, qui lui permet actuellement de mieux résister à la hausse des taux d'intérêt. D'autre part, la perspective d'un assouplissement monétaire de la Banque d'Angleterre favorise les sociétés internationales du FTSE 100, en raison de la dépréciation attendue de la livre sterling par rapport au dollar.

Les perspectives s'améliorent également pour la Bourse de Londres, notamment grâce à la hausse des prix du pétrole qui profite aux compagnies énergétiques. De plus, des mesures gouvernementales visent à stimuler les investissements dans les actions britanniques, telles que des réformes des fonds de pension pour contrer la fuite des capitaux post-Brexit. Malgré les défis passés, les actions britanniques pourraient présenter des valorisations attractives et un rendement du dividende élevé, renforçant ainsi leur attrait pour les investisseurs dans un contexte de marché difficile.

Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. 

 

Sources :