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Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
26.01.24

Les trois actualités de la semaine du 21.01.2023

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L'Europe fait de la place au renouvelable dans son mix énergétique  

 

Plusieurs poids lourds européens ont atteint une proportion de production d'électricité renouvelable supérieure à 50 %. En raison de leur poids dans l'UE, ils contribuent à faire pencher la balance énergétique vers une plus grande proportion de renouvelable à l'échelle de l'UE ! Une bonne nouvelle sur le papier... Mais qui, dans les faits, renforce la volatilité des prix et les tensions sur les réseaux électriques. Notons par ailleurs que la production d'électricité verte est essentiellement destinée la consommation domestique nationale. 

Le prisme d'analyse positif pousse à voir une accélération de la transition énergétique sur le territoire européen en 2023. Ce sont d'ailleurs de pays comme l'Allemagne, le Portugal ou encore l'Espagne qui ont franchi le seuil symbolique des 50 % de renouvelable dans leur mix énergétique, avec respectivement une part de 52 %, 61 % et 50 %. Une augmentation de la production verte qui s'inscrit dans le contexte d'une baisse de la consommation d'électricité en Europe, actuellement inférieure de 3 % en moyenne par rapport à son niveau d'avant COVID.  

Le revers de la médaille se constitue d’un excès de production d’une électricité non exportée, y compris dans le nord de l’Europe, dans des pays comme la Finlande (qui possède le premier réacteur nucléaire type EPR d’Europe) connaissant des prix négatifs de l’énergie. Cette situation conduit les responsables politiques à envisager une plus grande flexibilité sur le marché européen de l’énergie afin de limiter ces situations à l’avenir et permettre d’exporter l’énergie renouvelable et maintenir ainsi les investissements.  

 

Chine : les valeurs chinoises dans la tourmente 

 

Cela fait quatre années maintenant que l’indice chinois Hang Seng dévisse sur les marchés boursiers. Ce mois de janvier ne fait pas exception avec un décrochage de près de 10 % et un niveau symboliquement proche de son plancher historique de 2009. Une situation qui contraste fortement avec le dynamisme des marchés américains et européens qui, à l’inverse, enregistrent des performances proches de leurs plus haut niveaux. L’indice chinois a perdu 50 % de sa valeur depuis son pic de février 2021. 

Et Hang Seng ne fait pas figure d’exception, L'indice CSI 300 des Bourses de Shanghai et de Shenzhen fait à peine mieux. Il a reculé de près de 6 % cette année et enregistre des pertes de 44 % depuis son record de février 2021. Au total, ce sont plus de 6.000 milliards de dollars qui se sont volatilisés sur les marchés chinois depuis leur pic, il y a près de trois ans. 

Les autorités, embarrassées, ont tenté de déployer plusieurs mesures pour soutenir les marchés. La rumeur d’un plan de soutien massif à l’économie a à peine fait rebondir les marchés. D’un autre côté, le gouvernement tente de restreindre les achats d’actifs étrangers et tente de rediriger les capitaux vers le marché chinois, tout en incitant les assureurs à acheter des actions. Enfin, les autorités restreignent les prêts de titres pour limiter les risques de casse.  

Ce qui manque à l’économie chinoise, c’est la confiance des ménages qui font face à une crise économique d’ampleur. Manque de confiance, report des achats, le moteur de la croissance qu’est la consommation semble avoir calé. Du côté des investisseurs, qu’ils soient chinois ou étrangers, ils peinent à suivre et optent pour la prudence dans un marché sous pression, qui scrute les élections américaines avec attention. Les investisseurs étrangers ont déjà vendu pour un montant total de 31 milliards de yuans pour le seul mois de janvier. Ils quittent le navire et entretiennent le mouvement. Même les investisseurs locaux, les ménages, perdent patience, alors qu’ils représentent 60 % des volumes des Bourses chinoises. Une situation qui s’inscrit pour durer… 

 

BCE : des annonces en demi teinte 

 

C’est désormais un rituel bien installé : les investisseurs et les Bourses européennes sont suspendus aux annonces de la Banque Centrale Européenne. Pour rappel, après 10 hausses de taux consécutives pour faire face à une inflation galopante, la Banque centrale a décidé dernièrement de ne pas relever à nouveau ses taux d’intérêts directeurs, alors que l’inflation semblait entamer son reflux. Ainsi, Le taux de dépôt reste à 4 %, le taux de refinancement à 4,5 % et celui de la facilité de prêt marginal à 4,75 %. De son côté, la FED a entamé sa décrue, faisant naître l’espoir chez les investisseurs. 

Sans surprise, la Présidente de la BCE a annoncé le maintien des taux, et projeté la première baisse à l’été, si les conditions macroéconomiques le permettent. Un signal fort qui marque la confiance de l’institution dans sa politique monétaire restrictive qu’elle juge effective. Si un critère est particulièrement scruté, c’est celui du taux de salaire. En effet, c’est un indicateur important du prix des services et donc un moteur de l’inflation. C’est aussi la plus grande incertitude à ce stade. Par ailleurs, la banque centrale européenne scrutera aussi les résultats des entreprises pour appuyer ses décisions. 

Lors du Forum Économique Mondial de Davos la semaine dernière, les banquiers centraux ont fait part de leur avis sur les faibles chances de voir les taux baisser avant l’été. Du côté des États-Unis, la situation économique semble démontrer une bonne résilience de l’économie à une politique monétaire restrictive, portée par une importante consommation des ménages malgré un fort taux d’endettement.  

 

 

 

Sources :