Royaume-Uni : une inflation toujours très haute :
Au Royaume-Uni, malgré un léger repli de l'inflation, la demande d'aide alimentaire continue d'augmenter, témoignant d'une crise persistante du coût de la vie. Le Trussel Trust, principale organisation de banques alimentaires, rapporte un niveau record d'assistance distribuée au cours des douze derniers mois, avec une augmentation spectaculaire de 94 % par rapport à il y a cinq ans. Cette augmentation touche principalement les foyers avec enfants, ainsi que les retraités. De plus, une proportion significative de nouveaux bénéficiaires (655 000 l’an passé) sollicite une aide alimentaire pour la première fois, soulignant ainsi l'impact durable de la crise “du coût de la vie”.
Ces constats sont corroborés par d'autres organisations caritatives telles que l'IFAN et Citizens Advice, qui signalent également une augmentation des besoins et l'arrivée de personnes n’ayant jusqu’à présent jamais eu besoin d’aide. Cette situation est exacerbée par une hausse des prix des biens de consommation toujours forte, à 3,2 % en mars 2024, contre 11 % en octobre 2022, ainsi qu’une augmentation des taux de crédit immobilier et des loyers (9,2 % sur 1 an en mars 2024), mettant ainsi une pression accrue sur les ménages à faible revenu, déjà aux prises avec des difficultés financières.
Bien que le gouvernement britannique ait mis en place des aides pour soutenir les plus défavorisés, telles que le fonds d'aide aux collectivités locales, ces mesures sont appelées à disparaître progressivement. Emma Revie, directrice générale du Trussel Trust, souligne l'importance d'une prolongation des aides gouvernementales pour répondre à ces défis persistants, mettant en avant que les banques alimentaires ne peuvent être la seule réponse à la détresse économique croissante rencontrée par de nombreux ménages britanniques.
JO de Paris : 9 milliards d’euros de retombées économiques attendues
Suite à l'opération de séduction d'Emmanuel Macron envers les patrons étrangers lors du salon Choose France à Versailles, l'attention se tourne désormais vers le potentiel économique des Jeux Olympiques de Paris 2024. Une étude commanditée par Paris 2024 et réalisée par le Centre de droit et d'économie du sport de Limoges dévoile des chiffres prometteurs. L'impact économique est estimé à 9 milliards d’euros dans le scénario privilégié, avec une estimation basse à 6,7 milliards et une haute à 11,1 milliards. 70 % des retombées concernent la construction et l’organisation de l'événement, et 30 % sont pour le tourisme.
Cette étude met également en lumière l'effet local plus fort que prévu, avec 66 % des marchés attribués à des entreprises franciliennes. La majeure partie des retombées tiennent à la manne créée par les Jeux pour les entreprises, qui devraient revenir majoritairement à des entreprises moyennes, avec de nombreuses PME-TPE bénéficient aussi des retombées. Cependant, l'impact global reste dépendant de l'affluence touristique, un facteur incertain qui peut influencer les revenus des secteurs hôtelier, restauration et commerce.
Paris 2024 cherche à éclaircir le débat sur l'intérêt économique des JO en publiant ces chiffres, mais insiste sur le fait que cette étude mesure uniquement le surcroît d'activité lié aux Jeux, et non leur rentabilité. Une analyse comparant coûts et bénéfices, sera réalisée après les Jeux. Malgré les incertitudes, les JO représentent un signal fort pour attirer les investisseurs étrangers et renforcer l'attractivité de la France sur la scène internationale.
États-Unis : l’inflation ralentit pour la première fois depuis six mois
Véritable bonne nouvelle pour la hausse des prix à la consommation sur le marché américain, cette dernière a enregistré son premier ralentissement depuis 6 mois, en s’établissant à 3,4 % en avril contre 3,5 % en mars.
Maintenant l’étape baissière de l'inflation franchie, les espoirs d’un assouplissement de la politique monétaire américaine se profilent. Des baisses de taux seraient prévues pour automne et hiver 2024. Les investisseurs, surveillant en parallèle les cours du pétrole qui se replient, sont aux anges, et célèbrent un recul discret des taux qui devrait arriver en juin. De son côté, Jerome Powell, président de la Fed, n’est pas aussi optimiste, appelle les marchés à la prudence et insiste sur la nécessité de laisser les taux plafonner.
Indépendamment des opinions exprimées, les bourses mondiales ont profité de cette baisse de l’inflation pour faire envoler leurs cours. A Wall Street, le S&P 500, fort d’une croissance de 1,2 %, a terminé à 5.308 points. Le Nasdaq, lui, a progressé de 1,4 % pour finir à 17.744 points. Quant au CAC 40, sa séance s’est clôturée à 8.239,99 points. Dans tous les cas, il ne cessait de pleuvoir des records sur les places boursières.
La situation fut encore plus marquée pour le marché des obligations, qui vit ses taux chuter drastiquement. Les rendements des titres de dette d'Etat américains, français et allemands à 10 ans ont reculé respectivement de 7, 13 et 12,5 points de base. Cette amélioration a permis à l’euro de regagner 0,5 % face au dollar, et devrait éventuellement conduire la Banque Centrale Européenne à réduire ses taux d’intérêts d’ici juin.
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