This website requires JavaScript.

Accueil

Dossiers

Articles

Vidéos

Lexique

Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
10.05.24

Les trois actualités de la semaine du 06.05.2024

Retour aux articles

OCDE : état des lieux de l’économie mondiale

Selon les prévisions de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) du 2 mai, le Produit Intérieur Brut mondial devrait cette année retrouver une hausse similaire à son indice de 2023 de 3,1 %, avant d'accélérer pour atteindre les 3,2 % en 2025.

Cette croissance a été très disparate à travers le monde, qui a vu certains pays résister bien mieux que d’autres au durcissement des politiques monétaires. Ce fut le cas pour des économies émergentes telles que l’Inde, l’Indonésie, le Brésil et le Mexique, ainsi que pour une superpuissance établie comme les États-Unis, dont la robustesse financière fut portée par une forte consommation des ménages et une intensification des dépenses publiques. La situation en zone euro fut à l’inverse sans éclat fin 2023, mais devrait s’améliorer pour les deux prochaines années, de par un ralentissement des prix de l'énergie et une baisse des taux d’intérêt, qui devraient faire progresser la croissance pour atteindre 1,5 % en 2025.

Néanmoins, l’OCDE met en garde sur l’incertitude de ces prévisions, qui sont plus fragiles que jamais dans ce contexte géopolitique instable. Parmi les inquiétudes majeures planant sur la stabilité financière : l’éventualité que les taux d’intérêts directeurs diminuent plus lentement que prévu, l’aggravation de la tendance de faillites d’entreprises qui fragiliserait les banques, ainsi que la hausse de la dette publique dans les pays de l’OCDE, qui devrait atteindre 117 % du PIB d’ici 2025, soit 40 % de plus qu’avant la crise de 2008.

En parallèle à des baisses des taux directeurs dans la zone euro et aux États-Unis, l’OCDE préconise de privilégier les taxes environnementales, d'imposer le patrimoine et de se préparer à des politiques monétaires restrictives afin de stimuler les recettes fiscales.

Europe : Les investisseurs montrent à nouveau de l'intérêt pour les banques

L’indice STOXX, qui regroupe 50 sociétés selon leur capitalisation boursière au sein de la zone euro, affiche une augmentation de 16 % depuis début 2024. Ce taux est trois fois supérieur à celui de l’indice générique, tous secteurs confondus.

Grâce à leurs profils de valorisation et leur faste stratégie de redistribution, les banques européennes ont finalement été remarquées par les investisseurs généralistes. Les établissements italiens, allemand et espagnols ont gagné sur le marché de la côte, tandis

que la France est légèrement à la traîne. Indéniable cependant est la défaite des banques américaines face aux rivales européennes, qui ont profité de l’inflation et de la remontée des taux d’intérêt pour hausser leur valorisation d’un tiers depuis début 2022.

Le Rendement des Capitaux Propres (ROE), indicateur de performance mesurant la capacité des entreprises à générer des profits, pointait à 13 % en 2023, record depuis la crise de 2008. Dans un environnement économique précaire, la qualité des actifs des institutions financières européennes reste stable et le contexte favorable pour l’investissement.

Cependant, il est essentiel de noter que même si ces valorisations paraissent idéales, elles n’atteignent toutefois pas encore la valeur de leurs fonds propres, et que de nombreux établissements pèsent toujours en dessous de la valeur comptable.

France : un déficit commercial qui se réduit encore

Le déficit commercial de la France continue de baisser pour le septième mois consécutif, atteignant 5,7 milliards d'euros en mars 2024, selon les données des Douanes. Sur l'ensemble du premier trimestre, le solde commercial s'améliore de 2,7 milliards d'euros par rapport à fin 2023, grâce à une baisse des importations et une hausse des exportations. Cependant, malgré cette amélioration constante depuis six trimestres, le déficit commercial reste encore supérieur à celui d'avant la pandémie de Covid-19.

Cette amélioration est largement attribuée au reflux de l'inflation au niveau mondial, ce qui a entraîné une baisse des prix des importations. La diminution des importations est principalement due à cette baisse des prix, notamment dans le secteur énergétique et manufacturier. En revanche, la hausse des exportations françaises est principalement due à une augmentation du volume des biens exportés, avec des ventes en hausse dans des secteurs comme les produits chimiques, les parfums et cosmétiques, mais en baisse dans d'autres secteurs comme les équipements mécaniques et les automobiles. Les soldes commerciaux varient également selon les zones géographiques, s'améliorant avec l'Asie et l'Afrique mais se dégradant avec l'Union européenne et l'Amérique.

Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. 

 

Sources :