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Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
07.03.24

Les trois actualités de la semaine du 04.03.2024

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On n'arrête plus la croissance de l'Inde 

C’est une surprise positive pour l’Inde : suite à un deuxième semestre meilleur qu’anticipé, le gouvernement a revu à la hausse de 7,3 % à 7,6 %, ses prévisions de croissance pour l'année fiscale 2023-2024, cimentant ainsi son statut d’économie majeure qui croît le plus vite dans le monde. 

On doit notamment cette performance à certains secteurs clés qui ont surperformé sur le dernier trimestre 2023, tels que le BTP (+10,7 %) et les secteurs manufacturier et minier (+8,5 % et +8,1 % respectivement). 

L’économiste en chef du gouvernement, V. Anantha Nageswaran, a également précisé que la demande intérieure et les investissements privés allaient continuer d'alimenter la croissance du PIB indien. Il a appelé les différentes institutions financières mondiales à revoir à la hausse les prévisions, puisque le FMI anticipe 6,7 % de croissance pour l'année fiscale en cours. L’agence de notation Fitch anticipe pour sa part 6,9 %. 

Ces chiffres restent à relativiser toutefois, puisque le gouvernement a en parallèle réajusté ses prévisions de croissance pour l'exercice 2022-2023, passée de 7,2 % à 7 %, ce qui a fait augmenter mécaniquement la hausse 2023-2024.  

 

BCE : les taux actuels maintenus 

Les analystes l’attendaient : les taux resteront pour le moment inchangés avec un maintien à 4 % pour le taux de dépôt, 4,5 % pour le taux de refinancement et 4,75 % pour la facilité de prêt marginal. 

La réunion de la BCE du 7 mars 2024 a été l’occasion pour Christine Lagarde de rappeler son positionnement : l’inflation est certes en baisse, mais selon la banque tous les signaux ne sont pas encore sous contrôle, en raison notamment de l’inflation sous-jacente qui s’est établie à 3,1 % au sein de la zone euro. Les salaires sont également scrutés par l’institution et représentent le facteur d’analyse décisionnaire le plus important. 

La BCE souhaite donc être certaine d’atteindre son objectif. Les analystes continuent par conséquent de miser sur une première baisse au mois de juin de cette année, même si le degré de certitude est en baisse.  

Des questions subsistent tout de même quant à l’impact de cette politique sur la croissance en Europe, déjà anémique puisque  la Commission européenne a récemment abaissé ses prévisions de croissance pour 2024 et prévoit que le PIB de la zone euro n'augmentera que de 0,8 % sur l'année, contre 1,2 % attendus en novembre. 

 

Objectif à 5% de croissance en Chine pour 2024 

C’est dans un contexte économique tendu que s’est déroulée à Pékin la session annuelle du Parlement. Li Qiang, Premier ministre chinois, a déclaré viser une croissance d’environ 5% en 2024, un objectif ambitieux au regard des performances économiques du pays depuis le Covid et de la crise immobilière qui continue de secouer le pays. C’est d’ailleurs le constat lucide de Li Qiang qui déclare que « la tâche s'annonce rude ». 

Si en 2023 le produit intérieur brut a officiellement progressé 5,2 %, ce chiffre est contesté par des observateurs externes. Ces derniers attendent donc de voir si les objectifs de croissance seront doublés de mesures de relance, notamment en soutien à la consommation des ménages qui reste en berne. 

Sur les autres indicateurs, le gouvernement table sur un objectif du déficit à seulement 3% du PIB, une inflation à 3% et un taux de chômage autour de 5,5%. 

 

Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. 

 

Sources :