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Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
05.07.24

Les trois actualités de la semaine du 01.07.2024

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French Tech : montants records des opérations de fusions-acquisitions 

Selon une étude d’Avolta Partners, en 2023, les start-up françaises avaient établi un record pour le nombre d’opérations de regroupements de sociétés par rachat du capital et des actifs d’une entreprise par une autre. Avec 128 sorties M&A (mergers & acquisitions - fusions-acquisitions en anglais) en cette fin de premier semestre 2024 contre 405 l’année dernière, le pic numéral semble bien loin, mais la French Tech est cette fois en passe de faire trembler les statistiques dans le volume des opérations.  

Frôlant les 5 milliards d’euros, le montant des M&A de la French Tech a déjà atteint l’équivalent de la somme totale accumulée l’an dernier. Fait marquant dans l'histoire de l'écosystème français, ce chiffre est battu uniquement par les quasi 7 milliards d’euros du deuxième semestre 2021. Parmi ces opérations, 59 % sont réalisées par des grands comptes, 24 % par des start-up et 17 % par des fonds de private equity*.  

Pour compléter les renseignements saillants, cette année, les acquéreurs des start-up tricolores sont majoritairement français. De janvier à juin, 82 % des opérations ont été effectuées par des acteurs français, une croissance de près de 20 points par rapport à 2023. Quant aux acteurs européens et américains, ils ont compté respectivement pour 10 et 6 % des opérations, contre 23 et 10 % un an plus tôt. Malgré les chiffres records signifiant santé financière pour la French Tech, la baisse de l’intérêt international d’investir dans le M&A hexagonal risque de se maintenir en vue du climat politique incertain.  

*Le private equity (capital-risque ou capital-investissement) consiste à prendre investir au sein d’entreprises non cotées ayant un besoin de trésorerie pour porter un projet ou pour accroître leur développement. 

Entreprises : la charge de la dette en hausse 

Les sociétés cotées en Bourse, malgré une augmentation de leurs bénéfices significatifs sur la période de juillet 2023 et juin 2024, ont subi les effets de hausse des taux d’intérêt de plein fouet qui les ont poussées à verser 458 milliards de dollars à leurs créanciers en un an.  

Correspondant à une augmentation de 24,5 % de la somme consacrée au paiement des intérêts des emprunts des entreprises, ce montant est là pour attester d’une tendance d’augmentation généralisée de la charge de la dette des sociétés à travers le monde, provoquée par la hausse des taux directeurs de la Réserve fédérale américaine (Fed) et de la Banque Centrale Européenne (BCE) il y a deux ans.  

Parmi les entreprises les plus endettées, on peut citer les constructeurs automobiles, et les opérateurs télécoms, des habitués du surendettement corporatif. Si les firmes sont adaptées et ont continué de recourir à des nouveaux emprunts, ces derniers sont plus coûteux et ne combleront pas les avantages financiers de ceux qu’ils remplacent, arrivés à échéance.  

Bien que les entreprises internationales pallient cette charge de la dette par une croissance économique forte et des bénéfices au rendez-vous dans de nombreux secteurs, les experts s’attendent à ce que ce phénomène se poursuive dans les prochaines années, en dépit des décisions récentes de réduction de taux prises par les banques centrales. 

Agriculture : l’influence croissante des pays émergents 

Depuis vingt ans, les pays riches voient leur influence sur le marché des produits agricoles diminuer, et cette tendance devrait se poursuivre jusqu'en 2033 selon l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économique) et la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture). Les économies émergentes, notamment l'Inde, les pays d'Asie du Sud-Est, et l'Afrique subsaharienne, deviendront les principaux acteurs du marché agricole mondial. La Chine, autrefois un moteur majeur de la consommation agricole mondiale, verra sa part de croissance de la consommation mondiale chuter de 28 % à 11 % en raison de la diminution de sa population et de la stabilisation de ses habitudes alimentaires. 

La production agricole mondiale devrait croître de 1,1 % par an, principalement grâce à la hausse de la production animale et aquacole, avec l'Afrique subsaharienne et la région Proche-Orient et Afrique du Nord en tête de cette croissance. L'Inde et l'Asie du Sud-Est seront responsables de 31 % de l'augmentation de la consommation mondiale d'ici 2033, stimulées par l'urbanisation et l'élévation du niveau de vie. La production laitière et de la viande de volaille joueront des rôles clés dans l'essor de la production animale dans ces régions. 

Enfin, sur le plan commercial, les pays riches perdent du terrain face aux pays émergents et en développement. Les exportations de céréales, oléagineux, lait, viande et sucre des pays de l'OCDE ont diminué, tandis que des régions comme l'Amérique latine, particulièrement le Brésil, renforcent leur position d'exportateurs majeurs. L'Asie, avec 60 % de la population mondiale, a vu sa demande quadrupler en trente ans, principalement sous l'influence de la Chine. Les régions à forte croissance démographique, comme le Proche-Orient et l'Afrique subsaharienne, devraient voir leurs importations agricoles augmenter significativement d'ici 2033. 

 

Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. 

 

Sources :