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Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
11.09.25

Les trois actualités de la semaine au 11.09.2025

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BCE : les taux maintenus au même niveau 

Pas de surprise du côté de Francfort : la Banque centrale européenne (BCE) compte maintenir ses taux directeurs inchangés, après une première baisse opérée en juin. À 2 %, le taux de dépôt semble être devenu le point d’équilibre de la BCE, qui affiche une certaine sérénité : croissance résiliente, inflation maîtrisée, et pas de récession à l’horizon. 

Christine Lagarde a même prévenu : il ne faut pas s'attendre à une baisse en septembre. Les marchés, eux, espèrent encore un petit assouplissement d’ici fin 2024, mais les projections pour 2026-2027 restent fermement arrimées autour de 2 %. La vraie crainte de la BCE n’est plus l’inflation galopante, mais au contraire une hausse des prix trop faible : certains scénarios tablent sur seulement 1,4 % au printemps prochain, bien en dessous de l’objectif de 2 %. 

Dans ce contexte, la BCE surveille aussi le dollar, qui pourrait s’affaiblir si la Fed enclenche son propre cycle de baisses de taux. Une parité euro/dollar trop forte (au-delà de 1,20) serait un casse-tête pour les exportateurs européens, étant donné qu’un dollar fort rendrait les produits européens relativement intéressants à l’achat. Autre mystère s’ajoutant au cocktail d’incertitudes : la dette française, déjà détenue à près d’un quart par la BCE, et dont la note pourrait être dégradée par les agences. 

 

US : inflation ralentie, baisse des taux en approche ? 

Pendant que la BCE choisit le calme, la situation du côté de son homologue Outre-Atlantique, la Fed (Réserve fédérale américaine) est tout autre. Aux États-Unis, l’inflation a joué la carte de la modération le mois dernier, offrant à la banque centrale le prétexte rêvé pour abaisser ses taux dès la semaine prochaine.  

En août, les prix à la consommation ont progressé de 2,9 % sur un an, avec un cœur d’inflation à 3,1 %. Ces chiffres sont globalement en ligne avec les attentes, malgré une petite accélération de +0,4 % d’un mois sur l’autre : un soulagement pour les marchés, qui craignaient que la hausse des droits de douane décidée par Washington ne rallume la flamme des prix.  

Et une aubaine pour la Fed, qui s’apprête à desserrer l’étau monétaire pour la première fois de l’année, dans un contexte où l’emploi donne déjà quelques signes de faiblesse : 263 000 nouvelles demandes d’allocations chômage aux États-Unis, bien au-dessus des prévisions. 

  

Mexique : possibles taxes à venir sur les voitures chinoises 

Sous la pression de Washington, Mexico envisage de durcir le ton face aux importations venues de Pékin. Le ministère de l’économie propose de relever les droits de douane sur les voitures chinoises à 50 %, contre 15 à 20 % aujourd’hui. L’objectif est clair : éviter que le Mexique ne devienne une porte dérobée pour les véhicules chinois entrant sur le marché américain, comme le redoute Donald Trump. 

La réaction de Pékin ne s’est pas fait attendre : la Chine s’oppose fermement à ce qu’elle considère comme une contrainte imposée par un tiers. Si elle défend ses intérêts avec vigueur, elle assure toutefois vouloir préserver de bonnes relations économiques avec le Mexique. 

En effet, le pays latino-américain est pris dans une équation complexe. Comment ménager son puissant voisin du nord, qui absorbe 80 % de ses exportations, tout en évitant de braquer son partenaire asiatique ? La hausse envisagée des droits de douane pourrait bien transformer la route des voitures chinoises vers l’Amérique en véritable chemin semé d’embûches. 

Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. 

Sources :