Tendance relativement récente aussi bien dans le monde de l’entreprise que pour les individus, la transformation digitale a vu ses applications bondir depuis la pandémie de COVID 19 et les confinements qui ont suivi. Cybersécurité, intelligence artificielle, simulation, jumeau numérique et smart cities : on fait le point sur les secteurs les plus intéressants selon nous pour investir.
Avant et après la pandémie : l’accélération de la digitalisation
Télétravail, apéros Zoom, livraisons, école à distance, interactions virtuelles, digital nomads… la crise sanitaire a littéralement bouleversé les habitudes de ce que nous pouvons appeler “le monde d’avant” et a établi de nouvelles normes aussi bien au niveau personnel que professionnel. La digitalisation, non loin de s’arrêter avec le retour à la “vie normale”, a continué de s’accélérer et présente aujourd’hui des perspectives positives. Le Forum économique mondial estime d’ailleurs que, d’ici 2025, le processus de transformation digitale de l’économie va générer 100 000 milliards de dollars supplémentaires.
La cybersécurité : des innovations pour faire face aux cybermenaces
Comme le souligne Alexandre Zilliox, Portfolio manager chez Thematics Asset Management, la cybersécurité est un domaine d’investissement très intéressant. En effet, nous possédons de plus en plus d’appareils connectés qu’il faut protéger et, en parallèle, les innovations technologiques fleurissent tout autant pour contrer les menaces grandissantes de cyberattaques. Tous ces aspects ont été développés lors d’un Rendez-vous Echos responsables consacré à la cybersécurité que nous vous invitons à retrouver ici.
L’intelligence artificielle : un domaine d’investissement porteur d’avenir
La digitalisation s’appuie beaucoup sur l’intelligence artificielle qui permet justement de répondre de manière efficace aux besoins de la cybersécurité. À titre d’exemple, Alexandre Zilliox nous rappelle que les entreprises possèdent des dizaines de milliers d’ordinateurs et qu’il est littéralement impossible pour des êtres humains de traiter les événements cyber manuellement. L’intelligence artificielle permet de répondre à cette problématique en automatisant à la fois la détection et la réponse à ces problèmes.
Jumeaux numériques : un gain de rapidité et des économies substantielles
Autre domaine d’investissement extrêmement attractif, la simulation et les jumeaux numériques. Il s’agit simplement de recréer dans l’univers numérique un produit, une usine, ou même une ville entière, et de se livrer à des expériences concrètes. Cela permet d’accélérer la mise sur le marché – puisque la phase de création de prototype traditionnel n’est plus nécessaire – tout en faisant des économies. On peut par exemple imaginer une voiture. On peut simuler son aérodynamisme, les échanges thermiques dans le moteur et d’autres opérations qui seront numérisées dans un logiciel. Une avancée significative qui présente l’avantage de pénétrer tous les secteurs.
Smart Cities : investir aujourd’hui dans les villes de demain
Selon les chiffres de l’ONU, sept personnes sur dix vivront en ville d’ici 2050. Comme le souligne Florent Eyroulet, Gérant-Analyste chez DNCA Finances, les villes d’aujourd’hui sont déjà confrontées à de nombreux défis et vont devoir en plus accueillir des flux massifs de nouveaux habitants. Mais, à part quelques exceptions comme Singapour, peu de métropoles sont équipées pour répondre à de tels challenges. C’est là que la smart city entre en scène.
Avant d’aller plus loin, il convient de définir les contours de cette ville du futur. Cette notion fait référence à la combinaison d’un ensemble de techniques et de technologies qui rendent les villes plus adaptatives, plus efficaces et, par conséquent, plus intelligentes. Leur objectif consiste à améliorer la qualité de vie des citadins grâce aux nouvelles technologies qui s’appuient sur un écosystème d’objets et de services connectés.
Devenir une smart city pour relever les défis
Afin de pouvoir s’adapter, les villes vont devoir repenser leurs politiques de mobilité. Dans ce domaine, le coût des embouteillages par an et par Français est évalué à 350€. Un chiffre éloquent qui montre l’ampleur du phénomène. Les villes devront également se pencher sur la santé de leurs habitants. Selon l’ONU, 90 % des citadins respirent encore un air trop pollué. Pour traiter ces questions, des programmes de rénovation de bâtiments sont attendus car ces derniers représentent en effet environ 30 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. La connectivité, elle aussi, sera au centre des préoccupations : en effet, en 2030, quand la génération des Millenials représentera la moitié de la population active, environ 50 milliards d’objets seront connectés. Enfin, la question de la durabilité des villes sera incontournable : aujourd’hui, deux milliards de personnes n’ont toujours pas accès à des services de collecte de déchets, une situation accablante quand on sait que le volume de ces déchets devrait doubler à l’horizon 2050. Les villes de demain n’auront ainsi pas d’autre choix que de devenir des smart cities pour répondre à ces défis.
Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle.
Sources :
- DNCA Investments, Investir aujourd’hui dans les villes de demain
- Mon épargne et moi, Smart cities : pourquoi investir dans la ville de demain ? Interview avec Florent Eyroulet, Gérant-Analyste chez DNCA Finances
- Les rendez-vous Echos responsables : La digitalisation, interview avec Alexandre Zilliox, Portfolio manager chez Thematics Asset Management
