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Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
03.11.23

Les 3 actualités de la semaine du 30.10.2023

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Résultats de la tech : puissants et précaires. 

L’année 2022 n’aura définitivement pas été la plus glorieuse pour les géants de la tech. Alors qu’ils font face depuis le début de l’année à quelques turbulences économiques, ces entreprises de la Silicon Valley ont procédé à d’importantes vagues de licenciements. L’année 2023 sera toutefois marquée par un rebond des géants américains de la tech sur les marchés mondiaux, permettant à l’indice global MSCI All Country Wide des gains de 4 %, qui connaîtrait des pertes sans ces géants.

La tendance qui se confirme cette année est un nouveau partage du marché, les cinq plus gros acteurs historiques ont dû faire de la place à deux nouveaux entrants. On les appellera désormais les « Magnificent Seven » [Les sept magnifiques – NDLR]. 

Tout n’est pourtant pas tout rose. Les géants de la tech, et particulièrement le monde très fermé des réseaux sociaux fait face à quelques difficultés. Tout d’abord, un effet de réajustement du marché après une forte de consommation de produits tech à la sortie de la crise du COVID 19. La consommation des produits numériques a entamé sa descente en 2023. Par ailleurs, face à une plus forte concurrence sur ce marché, les recettes de ces grands groupes se contractent. Enfin, la monétisation des usages et des données devient plus complexe en raison de la réglementation, notamment européenne, concomitant à une contraction des revenus publicitaires.

Toutefois, la capacité d’innovation de ces groupes reste importante et cette situation n’est pas nécessairement vouée à s’inscrire dans la durée. Ce qui inquiète davantage les professionnels des marchés, c’est l’effet de concentration extrême de ces sept magnifiques, qui représentent maintenant 15 % de l’indice mondial. Les experts craignent un retournement du cycle qui mettrait le marché dans la difficulté.

La FED maintient sa pause et ne relève pas ses taux directeurs

C’était pressenti, et effectivement la Fed a choisi de ne pas relever les taux directeurs pour ce nouvel FOMC. Il restent donc inchangés depuis le mois de juillet, en se maintenant entre 5,25 % et 5,5 %.

En théorie, les dernières statistiques économiques auraient pu plaider pour une nouvelle hausse des taux : l’économie américaine a crû à un rythme annualisé de près de 5 % au troisième trimestre, et elle a créé 336.000 emplois au mois d’octobre. Cependant, l’indice d’inflation PCE, scruté par la Fed, a légèrement ralenti en septembre, passant de 3,9 % à 3,7 % sur un an.

La Fed a également pris en compte les incertitudes géopolitiques, notamment la guerre en Ukraine et les tensions dans le Golfe, qui pourraient peser sur la croissance mondiale. Cette décision atteste de la volonté de la Fed de laisser  le temps aux mesures prises pour lutter contre l’inflation de produire leurs effets, en ne fermant toutefois pas la porte à de nouvelles hausses si nécessaire.

La prochaine réunion du comité de politique monétaire de la Fed se tiendra les 12 et 13 décembre.

Croissance, inflation, prévisions… L’Union européenne au bilan

La Banque Centrale Européenne a rendu ses devoirs et a publié les chiffres concernant la croissance du PIB, l’inflation et ses prévisions de croissance pour l’eurozone. Des données cohérentes avec la situation économique de 2023, soumise à une forte inflation et à une politique monétaire restrictive qui commence à montrer ses effets, notamment en France. La tendance globale reste la même pour l’ensemble des 27, c’est la consommation qui porte (encore) la croissance. 

Du côté du PIB européen, la croissance pour les pays membres de la zone euro se contracte et recule à 0,1 % au troisième trimestre 2023. Une donnée qui s’accorde avec la situation économique des pays membres qui commencent à connaître les effets de la politique de taux élevés menée par le BCE depuis plusieurs mois maintenant.

De son côté, le taux d’inflation annualisé se rapproche de son niveau le plus bas depuis deux ans et se fixe à 2,9 %. Un fléchissement important de l’IPC alors qu’il était à 5,2 % en août et 4,3 % en septembre. Là aussi, la politique de taux élevés de la BCE semble porter ses fruits. Cette baisse est toutefois poussée par l’importante baisse des prix de l’énergie.

La BCE doit donc maintenant composer avec une économie qui pourrait connaître une récession, avec un taux d’inflation cœur réduisant plus vite que prévu. L’économie européenne doit maintenant faire face à un coût de refinancement très élevé, et à des marchés extérieurs tout aussi tendus limitant le pouvoir d’action des entreprises, tout en augmentant le coût de la dette. La politique budgétaire et monétaire de 2024 sera donc décisive pour la conjoncture économique européenne de 2024. 

Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle.

Sources :