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Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
10.11.23

Les 3 actualités de la semaine du 06.11.2023

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Les rachats d'actions au beau fixe en France.

Les entreprises françaises cotées semblent épargnées par les turbulences économiques de ces derniers mois. En effet, on observe une intense activité sur les marchés actions en termes de rachat de leurs propres actions. À la fin du mois de septembre, ces sociétés avaient atteint un record de rachat portant leurs acquisitions à hauteur de 23,3 milliards d'euros de titres.

Si Wall Street fait face à un ralentissement du côté des rachats d'actions, aucun ralentissement n'est observé du côté de la Bourse de Paris. Cédric Richard de chez Natixis explique que ces sociétés ont même annoncé "de nouveaux programmes dans la foulée des résultats semestriels cet été". Aussi, les rachats pourraient atteindre 28 milliards d'euros à la fin de l'année, après 27,2 milliards en 2022 et 28,7 milliards en 2021.

Le principal facteur poussant les sociétés françaises à racheter leurs propres titres malgré une forte remontée des taux, tient à un comportement prudent. En effet, les sociétés françaises n'ont pas l'habitude de recourir à l'endettement pour financer ces opérations contrairement au marché américain. De fait, la remontée des taux n'impacte pas ces rachats, ni d'ailleurs les programmes d'encadrement législatifs et d'autant plus en l'absence d'une taxe générale les contraignant dans leur rachat. Le Gouvernement opterait davantage pour un mécanisme ad hoc en faveur du partage de la valeur.

Une situation qui interpelle toutefois compte tenu du niveau de concentration attendu. En effet, la moitié des rachats d'actions attendus devraient être le fait de deux sociétés de l'énergie et de la finance. Une situation qui se maintiendra tant que les résultats des entreprises et leurs perspectives seront au beau fixe. Les rachats d'actions constitueront toutefois la première variable d'ajustement en cas de difficultés futures. 

Santé des entreprises : d'importants contrastes régionaux.

Le tissu économique français commence à connaître les effets d'un contexte économique soumis à de fortes tensions depuis plusieurs mois maintenant. Le dernier baromètre trimestriel des greffiers des tribunaux de commerce et de Xerfi fait état d'une situation qui se tend pour une partie des entreprises, avec une forte incidence régionale.

Le premier facteur témoignant de cette situation est la baisse des créations d'entreprises. Le troisième trimestre a connu l'enregistrement de 122 000 nouvelles entreprises, un recul de 2,5 % en comparaison du troisième trimestre 2022. Une tendance dans la continuité du premier semestre, en baisse de 9 % avec 276 072 créations. Le rythme des créations d'entreprises retrouve progressivement son niveau d'avant pandémie, marquant ici aussi la fin de l'euphorie post crise sanitaire et le million d'entreprises créées en 2022.

Parmi les régions avec le recul des créations le plus flagrant, on retrouve notamment les Pays de la Loire (-9,3 %) et la Bretagne (-7,8 %). Deux régions tirent toutefois leur épingle du jeu : l'Ile-de-France (+3,3 %) et la région PACA (+1,6 %). En parallèle, les défaillances d'entreprises ont fortement augmenté avec 10 400 d'entre elles ayant fait l'objet d'ouverture d'une procédure collective (redressement, liquidation, sauvegarde), soit une hausse de 22 % par rapport au troisième trimestre 2022. Là-aussi, ce chiffre varie fortement en fonction des régions : +38 % dans les Pays de la Loire et +36 % dans la région Grand Est, là où les Hauts-de-France n'enregistrent que 868 défaillances au T3 2023. Les radiations d'entreprises retrouvent un niveau normal.

Europe : reconduction des subventions énergétiques.

Bruxelles a autorisé la reconduction d'une partie des subventions accordées par les États-membres pour limiter l'explosion des prix du gaz et de l'électricité. Une prolongation autorisée pour une période de trois mois, contre l'avis de la France et de l'Allemagne qui souhaitaient prolonger au-delà des trois mois, le temps de la période hivernale.

Pour rappel, ces mesures d'urgence avaient été prises au moment de l'explosion du conflit entre l'Ukraine et la Russie. La Commission avait alors plus que doublé les plafonds d'aides d'État qui devaient prendre fin au 31 décembre 2023. Elles sont donc prolongées jusqu’au 31 mars 2024 pour une partie. Cette mesure concerne donc les aides destinées à compenser les prix de l'énergie, pas celles sur le soutien des liquidités ou celles sur la réduction de la demande d'électricité.

Par ailleurs, la commission a déclaré : « Les États membres peuvent continuer à fournir un soutien en couvrant une partie des coûts énergétiques supplémentaires uniquement dans la mesure où les prix de l'énergie dépassent sensiblement les niveaux d'avant la crise ». L'UE prévoit toutefois de maintenir jusqu'en 2025 les aides destinées à accélérer le déploiement des énergies renouvelables et en faveur de la décarbonation.  

Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle.

Sources :