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Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
09.08.22

Le comportement des épargnants dans un contexte de crise

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En période de crise, les Français ont tendance à épargner. Ils anticipent une baisse de leur niveau de vie future et privilégient l’épargne à la consommation. C'est l'épargne de précaution ! Ceci dit, tous n'épargnent pas de la même façon.

Les chocs pétroliers de 1973 et 1979 ont eu un impact direct sur le comportement économique des Français durant cette période : le taux d’épargne s’est stabilisé à des niveaux importants, entre 18 et 20% – contre 15% en 1959. De même, en 1993, lors de la récession de l’économie française due à la réunification de l’Allemagne, ce taux a augmenté. Si l’on considère maintenant la crise du Coronavirus, l’INSEE, dans sa note de conjoncture de décembre 2020 l’évaluait à “21% du revenu disponible brut”. Du jamais vu depuis les années 1970.

Ce phénomène – l’augmentation de l’épargne chez les Français durant une période de crise – est caractéristique d’une réaction à l’inflation. Le baromètre “Epargne et Placements” de BPCE et d’Audirep publié en mars 2022 montre que, lorsque les français anticipent une baisse de leur niveau de vie future (par exemple la diminution de leur pouvoir d’achat), ils privilégient l’épargne à la consommation. C’est l’épargne de précaution. Cependant, tous n’épargnent pas de la même façon.  

La tendance majoritaire est d’épargner sur des livrets défiscalisés, par facilité essentiellement. Ainsi, les Français gardent souvent leurs économies sur des dépôts à vue ou encore des livrets A. Cependant, lorsqu’ils le peuvent, ils privilégient l’immobilier et 64% d’entre eux estiment d’ailleurs qu’il est “plus intéressant d’investir dans l’immobilier que dans les placements financiers”. 44% estiment que la période est propice à la vente et non à l’achat, cela étant sûrement dû à l’anticipation de l’augmentation des prix et de la baisse du pouvoir d’achat.  

Le baromètre BPCE/Audirep a mis en lumière une seconde catégorie : ceux qui n’ont pas les moyens d’épargner, ils représentent 16% des interrogés. En effet, 88% des Français mettent de l’argent de côté, ou en tout cas essayent. Mais sur ces 88%, seuls 46% de ceux qui gagnent moins de 1500 euros par mois pensent pouvoir mettre de côté dans les 6 prochains mois. 

La troisième catégorie est, quant à elle, minoritaire. Elle concerne les personnes cherchant à faire fructifier leurs économies et se tournant vers les placements atypiques. En 2019, 57% des Français refusaient de prendre des risques dans leurs placements ; en 2022, ils ne sont plus que 45%. Ces placements à risques sont d’ailleurs appréciés chez les jeunes puisque 12% des 18-29 ans y ont déjà investi, et 27% supplémentaires envisagent de le faire. Les patrimoniaux sont eux 23% à y avoir déjà souscrit, et 21% de plus l’envisagent.  

Ceci étant dit, les fluctuations des cours sont normales. Ainsi, voici quelques astuces à garder à l’esprit lorsque les marchés sont quelque peu chahutés.  

La peur est mauvaise conseillère, alors prendre du recul évite de décider dans la précipitation. L’investissement sur les marchés s’apprécie sur la durée, il est normal de connaître des périodes de volatilité à la hausse comme à la baisse. Alors, l’attitude la plus adaptée est de garder le cap et de maintenir ses objectifs fixés sur le moyen et long terme et s’assurer que ses investissements sont adaptés à notre profil à risque. Il est également recommandé d’investir en plusieurs fois pour lisser les fluctuations et donc limiter les risques sur le long terme ; tout cela en restant réactifs ! La volatilité crée des opportunités d’investissement lors de baisse brutale des marchés, et le retour au calme pourra ensuite être mis à profit.  

Sources :  

Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle.