This website requires JavaScript.

Accueil

Dossiers

Articles

Vidéos

Lexique

Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
18.01.23
Gestion de trésorerie

En 2023, quels enjeux sur les marchés de taux ?

Retour aux articles

En 2023, la grande revanche des marchés de taux

Après plusieurs années de vaches maigres, clôturées par un exercice 2022 particulièrement difficile, un changement de cap semble enfin se dessiner pour les marchés de taux.  L’année dernière, le réveil soudain de l’inflation, à un niveau bien plus élevé qu’anticipé, avait suscité une réponse musclée des banques centrales en deux étapes : augmentation des taux directeurs et réduction des mesures de relance, notamment des achats de titres obligataires. La lente remontée des taux d’intérêt avait mécaniquement entraîné la baisse du cours des obligations, comme le veut l’intangible corrélation entre rendement et prix. Conséquence : 2022 restera marquée par un effondrement historique d’environ 17% de la valeur des titres de créance sur les marchés secondaires. 

Après ces mois noirs, caractérisés par une volatilité extrême, le retournement se rapproche. Les banques centrales devraient en effet continuer à augmenter leurs taux jusqu’au début de l’année prochaine, avant une probable période de stabilité. Une fois le point pivot acquis aux Etats-Unis et en Europe, les investisseurs pourront bénéficier de marchés beaucoup moins agités, avec des actifs mieux rémunérés grâce aux taux élevés et bien moins risqués que les années précédentes.  2023 s’annonce ainsi sous d’excellents augures, prétendant même au titre de millésime de revanche du fixed Income, des instruments de taux. 

Dans le vaste océan du marché obligataire, quels actifs favoriser ? En 2023, le plus délicat ne sera pas tant de sélectionner les secteurs mais de maîtriser le calendrier d’investissement. Pour déterminer le moment adéquat d’entrer sur le marché, les investisseurs devront suivre attentivement le discours des banques centrales. Quand ces dernières indiqueront envisager une pause dans leurs hausses de taux, le sommet ne sera plus loin. Du côté des obligations d’entreprise, Ostrum Asset management table sur un scénario de légère récession en 2023, qui provoquera une progression du taux de défaut, sans pour autant démultiplier les risques de faillites. Le taux de défaut des « high yield », les obligations risquées, devrait ainsi s’accroître passant de 3,5 % en 2022 à 4 % cette année. Dans cet environnement, les épargnants ont plutôt intérêt à favoriser les obligations de bonne qualité, dont la rémunération est certes modérée mais qui présentent des risques extrêmement faibles.  

Sur le volet monétaire, Ostrum a réorganisé ses portefeuilles en 2023 autour de deux grands principes. Afin de profiter des derniers feux des hausses de taux, les gestionnaires ont d’abord privilégié les créances à taux variables en adossant la quasi-intégralité de leurs actifs sur l’Ester (European short term rate), le taux interbancaire de la zone euro. Enfin, par mesure de précaution alors que les marchés demeurent sous pression sur fond de tensions géopolitiques persistantes, ils ont évité, du moins en ce début d’année, les créances de maturité longue.

Stéphane Déo, Global Head of Strategy et Alain Richier, Directeur Gestion Monétaire – Ostrum Asset Management 

Les analyses et les opinions mentionnées représentent le point de vue de l’auteur. Elles ont été émises entre le 15 et le 28 décembre 2022 et sont susceptibles d’évoluer. Elles ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. 

null