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Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
24.11.23

Les 3 actualités de la semaine du 20.11.2023

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Immobilier : vers une crise durable du marché ? 

Le marché de l’immobilier ancien subit une crise depuis plusieurs mois. Après avoir connu un engouement à la sortie de la crise sanitaire, notamment en régions, le dégonflement de la bulle pourrait s’amorcer.  

« Nous devrions atterrir sur des volumes compris entre 850.000 et 900.000 ventes annuelles vers fin 2024 », a estimé mardi Frédéric Violeau, notaire chargé des statistiques immobilières pour le compte du Conseil supérieur du notariat, à l'occasion du Congrès des maires de France. Le marché aurait déjà perdu près de 3 % et les transactions continuent de diminuer. En 2021, lors du pic du marché de l’immobilier, on enregistrait 1,208 millions de ventes.  

La remontée soudaine des taux d’intérêt directeurs, ayant triplé en un an, a fortement réduit la capacité d’emprunt des ménages avec un pouvoir d’achat déjà pénalisé par l’inflation. Le resserrement des conditions d’octroi du crédit est aussi un facteur aggravant. Avec la contraction des ventes, les prix baissent pour la première fois depuis 2015 et la situation devrait perdurer en ce sens. Parmi les biens concernés, ce sont avant tout les maisons, qui ont aussi connu la plus forte hausse à la sortie de la crise sanitaire.  

Cette baisse des prix devrait être plus importante à Paris à la fin de l’année, les notaires anticipent une baisse de 6,1 % sur un an et 8,5 % sur trois ans, à 10.860 euros du mètre carré en moyenne, même si des corrections de marchés sont en cours dans toute la France.  

 

Taux d’intérêts : le Gouverneur de la banque de France privilégie un atterrissage en douceur

Alors que la Banque centrale européenne a procédé à une augmentation record de ses taux directeurs, Francois Villeroy de Galhau, Gouverneur de la Banque de France, préconise de maintenir ces taux à un niveau élevé pour créer un effet de plateau et observer la situation afin de tendre vers un atterrissage en douceur de l’économie.  

Selon lui, il est trop tôt pour anticiper une baisse de taux ; il préconise une “patience intelligente” et préfère la fixation d’un objectif, environ 2 % d’inflation, à une date. Il appelle donc à la prudence tout en restant attentif à la situation de manière à éviter une récession. Il fonde sa réflexion sur le fait que la désinflation européenne a d’ores et déjà commencé, mais dans un contexte encore bien volatil en raison des tensions internationales faisant pression sur les prix de l’énergie et du pétrole en particulier. 

Ces déclarations s’inscrivent à contre-courant du conseil des gouverneurs qui s’interrogent sur un nouveau tour de vis potentiel. Elles soulignent par ailleurs l’importance de la prise en compte de l’état de la dette souveraine, qui pourraient être impactées par un nouveau resserrement des conditions financières. Une difficulté supplémentaire face à la fin des réinvestissements effectués dans le cadre du programme d'achats d'urgence face à la pandémie (PEPP). Le retrait de la BCE des marchés pourrait dès lors se faire en douceur, sans affoler les marchés.  

« Attendez-vous à ce que nos prochaines réunions soient un peu plus ennuyeuses, avertit François Villeroy de Galhau. Mais si cela est synonyme d'une incertitude légèrement réduite et d'une patience intelligente avant de futures baisses des taux, personne ne le regrettera. » 

 

Feu vert de l’Europe pour la filière du nucléaire

Le Parlement Européen emboîte le pas à la France en matière de transition énergétique et adopte le nucléaire comme une “technologie verte à soutenir pour assurer la compétitivité et la souveraineté de l'Europe face à la Chine et aux États-Unis.”. Une décision qui s’inscrit alors que l’UE s’est fixé un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de - 55 % à l’horizon 2030, par rapport à 1990.  

Le nucléaire, en tant que technologie zéro émissions carbone, constitue donc aux yeux du Parlement européen un atout technologique de taille dans la poursuite de cet objectif. Concrètement, il accorde aux filières concernées des assouplissements réglementaires et de soutien au développement de la filière. La mesure doit encore être discutée avec les États-membres avant d’être totalement valable.  

Un autre objectif poursuivi par les 27 serait de faire un nouveau pas vers la souveraineté énergétique. En effet, en octroyant une aide au financement plus large que celle actuellement prévue pour ce type de technologies, l’UE encouragerait, avec le soutien d’une dizaine de pays déjà favorables, le développement du nucléaire sur le territoire européen, réduisant la dépendance aux énergies fossiles importées.  

Parmi les mesures portées, le plan prévoit une simplification des mesures d’implantations industrielles et des facilités de financement. Les appels d'offres publics devront également intégrer des critères environnementaux, à la faveur de fournisseurs européens aux tarifs généralement plus élevés. Enfin, la mesure fixe à 2030 un objectif de production de 40 % des besoins de l’UE sur ce marché, sur le sol européen, un moyen de couper l’herbe sous les pieds des États-Unis et de la Chine qui convoitent ce secteur.  

Sources :