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Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
01.07.22

Que peut-on anticiper pour les marchés actions ?

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Jean-Jacques Friedman (Vega IM).

Les résultats du second trimestre donneront le la sur les marchés actions

Les marchés actions émergent tout juste d’une période de fortes turbulences. Ils ont connu sept semaines de baisse continue à partir d’avril, une correction extraordinairement forte alors même que les fondamentaux économiques résistaient plutôt correctement. Malgré la pression, le marché n’a pas capitulé, autrement dit la volatilité n’a pas explosé, comme de nombreux investisseurs le craignaient. La baisse a bien davantage pris la forme d’un long effritement. Les titres classiques ont perdu 20 % de leur valeur depuis leur plus haut de 2022, ceux de la Tech 30 %. Une telle configuration rappelle la période de février-mars 2001. A l’époque, les marchés avaient également connu sept semaines de baisse consécutive, et avaient fini par se reconstruire pas à pas à partir de valeurs légèrement en dessous des moyennes historiques. 

Un tel scénario peut-il se reproduire ? Il est encore tôt pour répondre à cette question. Au pic de la volatilité, début mai, la tension atteignait une intensité maximum sur les trois grands risques du moment. L’inflation d’abord culminait au plus haut, avec la publication début mai des chiffres américains. La Chine semblait ensuite enfermée dans sa stratégie « Zéro covid » qui conduisit Pékin à multiplier les reconfinements et enfin, les faucons de la Réserve fédérale paraissaient avoir gain de cause à Washington. Dans ces conditions, des augmentations brutales de taux étaient craints. Sur ces trois points, l’environnement semble se détendre progressivement. Côté inflation, les prix des semi-conducteurs et des engrais commencent à fléchir. Les salaires américains plafonnent aussi. Sur le volet taux, les discours paraissent désormais davantage nuancés. Enfin, Shanghai a fini par lever les confinements dans la plupart de ses quartiers début juin. 

Le redressement demeure bien sûr fragile et dans ce contexte encore instable, les investisseurs doivent rester prudents. D’ici la publication des résultats du deuxième trimestre, le marché action devrait ainsi continuer à évoluer dans une fourchette relativement basse, pour le CAC 40, entre 6100-6750 points. Une fois les résultats passés, au second semestre, les épargnants disposeront de suffisamment d’éléments pour éventuellement se repositionner sur les marchés. Il conviendra alors d’analyser en priorité le niveau des bénéfices par action et les perspectives des entreprises. En termes sectoriels, chez Vega, les gérants ont favorisé les valeurs défensives au moment où le marché commençait à flancher. Au plus bas, ils les ont soldées pour se tourner vers un mix de titres « croissance » et « value ». Enfin, dans l’attente de la stabilisation de l’environnement, ils privilégient les thématiques américaines, en jouant des valeurs comme les énergies renouvelables ou la Tech. 

Propos recueillis entre le 24 mai et le 8 juin 2022. 

Les perspectives mentionnées sur ce site sont susceptibles d’évolution et ne constituent pas un engagement ou une garantie de la part de Natixis Investment Managers International. 

Les analyses et les opinions mentionnées représentent le point de vue de l’auteur. Elles ont été émises entre le 24 mai et le 8 juin 2022 et sont susceptibles d’évoluer. Elles ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle.