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Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
12.01.24
Placements financiers : quelles opportunités pour 2024 ?

Que peut-on anticiper sur les marchés actions pour 2024 ?

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Jean-Jacques Friedman, Directeur des Investissements ,VEGA Investment Managers & Sophie Chauvellier, Gérante, Dorval AM

La tenue des marchés actions en 2024 sera essentiellement corrélée à l’évolution des taux. Et, pour l’instant, les perspectives paraissent tout à fait prometteuses. Cinq baisses de taux sont attendues aux États-Unis en 2024, représentant au total un repli de 125 points de base. La Banque centrale européenne (BCE) devrait suivre avec des baisses allant jusqu’à effacer 150 points de base. Fin 2024, les taux des banques centrales pourraient alors se stabiliser à 4 % aux États-Unis et 2,5 % en zone euro.  

Ce scénario est toutefois soumis à un aléa important : si pour diverses raisons, l’inflation résistait mieux qu’anticipé, les banquiers centraux pourraient retarder leurs décisions. Un tel décalage créerait de la volatilité sur les marchés obligataires comme les marchés actions. Les valorisations, côté actions ne devraient toutefois pas flancher, même dans ce cas, car elles seront soutenues par le flux de liquidités importantes qui s’annonce. Les investisseurs s’étant positionnés tard, voire pas encore, ils conservent en effet des marges de manœuvre. Les marchés actions ont déjà bénéficié de cet amortisseur lorsque les anticipations des baisses de taux se sont profondément dégradées à la fin de l’été 2023. Les valorisations avaient alors tenu grâce aux abondantes liquidités.  

D’un point de vue géopolitique, 2024 réserve potentiellement bien des soubresauts entre les élections à Taïwan, les échéances européennes et le renouvellement à la Maison Blanche, sachant que c’est sans doute un retour de Donald Trump à Washington qui pourrait perturber le plus les investisseurs. Son élection jouerait en effet sur les futures performances des secteurs liés à la défense ou au pétrole. Sa volonté de renforcer les barrières protectionnistes et d’en remontrer à la Chine devrait aussi être source de pression inflationniste et de déficit. Autant de facteurs qui pourraient, s’ils se matérialisent, retarder les baisses de taux de la Fed. 

Dans ce contexte, le marché européen semble particulièrement attractif car l’économie apparaît en fin de cycle. Le secteur manufacturier notamment est proche de ses points bas, avec la fin du mouvement de déstockage. En 2024, l’augmentation du pouvoir d’achat des ménages par la remontée des salaires, phénomène qui s’est déjà produit aux États-Unis, devrait aussi soutenir la croissance européenne. Les valorisations des titres restent par ailleurs attractives en raison de la faible exposition des investisseurs internationaux. L’Europe paraît ainsi nettement moins chère que les États-Unis ou le Japon. Au sein du marché européen, les épargnants peuvent se porter vers les petites et moyennes capitalisations dont les perspectives de résultats apparaissent deux fois supérieures à celles des grands groupes. Malgré une année plus difficile en 2023, les titres ESG paraissent aussi toujours attrayants. En sélectionnant ainsi les entreprises soucieuses de leur gouvernance, et des enjeux environnementaux et sociaux, l’épargnant exclut les valeurs les plus risquées et s’offrirait sur le long terme une performance, pas forcément spectaculaire, mais solide.

Les analyses et les opinions mentionnées représentent le point de vue de l’auteur. Elles ont été émises en décembre 2023 et sont susceptibles d’évoluer. Elles ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. Les références à des valeurs mobilières, des secteurs ou des marchés spécifiques dans le présent document ne constitue en aucun cas un conseil en investissement, une recommandation ou une sollicitation d’achat ou de vente de valeurs mobilières, ou une offre de services.