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Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
01.07.22

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Les marchés actions meilleur rempart contre l’inflation

Depuis quelques mois, le monde a basculé dans un nouveau cycle économique qui ne laissera pas de surprendre la majorité des investisseurs. Au plus près, il faut en effet remonter aux années 1970 pour retrouver un environnement présentant des similarités avec le nôtre. Trois grandes mutations le caractérisent. L’inflation d’abord se diffuse bien au-delà de l’énergie à la majorité des biens et services et change la donne pour les ménages comme les entreprises. En zone euro, plus de 60 % des composants formant l’indice des prix ont ainsi augmenté d’au moins 4 % en un an. Le mouvement de démondialisation accentue la tendance, l’Occident étant moins exposé à l’effet désinflationniste de la Chine. La période est encore marquée par le changement brutal de politique monétaire. Les banques centrales jouent un difficile jeu d’équilibriste. Leur fenêtre de tir pour intervenir, et éviter un ancrage des anticipations inflationnistes, paraît en effet étroite. Il leur faut augmenter leurs taux directeurs tant que les économies bénéficient de l’effet de reprise post-covid. Enfin le conflit en Ukraine et plus globalement, l’instabilité géopolitique, nourrit une forme d’attentisme. Une prudence d’autant plus justifiée que l’environnement ne semble pas encore bien stabilisé. 

Où investir alors dans ce contexte difficile ? Premier conseil, on se tiendra prudemment éloigné du marché obligataire, qui en cette période mouvementée ne joue pas son rôle traditionnel de valeur refuge. Depuis le début de l’année, les indices apparaissent ainsi à la peine, avec même une baisse de plus de 11 % en zone euro, ce qui constitue une forme de krach larvé. À côté de l’obligataire, les valeurs monétaires, malgré leur rendement nul, paraissent davantage attrayantes.

Les investisseurs auront surtout intérêt à privilégier les actions, qui ont souffert bien sûr, mais semblent relativement bien digérer cette nouvelle situation. Les gérants de Natixis Investment Managers affichent ainsi une position neutre sur les marchés actions. Avant de changer éventuellement leur fusil d’épaule, ils guettent deux signaux. D’abord la normalisation des taux longs qui refléterait une stabilisation de l’environnement et pourrait inciter à renforcer les positions. À l’opposé des signaux d’entrée en récession à horizon de douze ou dix-huit mois conduiraient à alléger les portefeuilles. Géographiquement, ce sont les économies développées qui paraissent les plus attrayantes, notamment l’Europe, dont les entreprises affichent des prévisions de résultats solides, qui ont d’ailleurs été révisées à la hausse de 6 % à 8 % depuis le début de l’année. Les titres américains ne paraissent pas non plus très chers alors que la baisse des cours place désormais les multiples de capitalisation en dessous des moyennes de long terme.  En termes sectoriels, il faudra privilégier les actions « value », notamment les bancaires, qui devraient mieux résister que les titres « croissance ».

Nuno Teixeira (Natixis IM Solutions).
Propos recueillis entre le 8 et le 10 juin 2022. 

Les perspectives mentionnées sur ce site sont susceptibles d’évolution et ne constituent pas un engagement ou une garantie de la part de Natixis Investment Managers International. 

La référence à des valeurs mobilières, des secteurs ou des marchés spécifiques dans le présent document ne constitue en aucun cas un conseil en investissement, une recommandation ou une sollicitation d’achat ou de vente de valeurs mobilières, ou une offre de services.

Les analyses et les opinions mentionnées représentent le point de vue de l’auteur. Elles ont été émises entre le 8 et le 10 juin 2022 et sont susceptibles d’évoluer. Elles ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. 

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