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Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
10.02.23

Les 3 actualités de la semaine du 06.02.2023

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Le cap des 1000 entreprises à mission est franchi

Né il y a trois ans, le statut de « société à mission » désigne les entreprises qui décident de modifier leur statut pour honorer une mission à vocation sociale et/ou environnementale. Aujourd’hui, de nombreuses sociétés prennent le train en marche afin d’accélérer leur transformation et cette année, de grands noms comme le Crédit Mutuel et la Banque Postale ont franchi le cap. Même si les PME de moins de 50 salariés restent largement majoritaires (80 %), de grands groupes ont depuis le début opté pour ce statut, à l’image de la Maif, du Groupe Rocher et de Danone.

Derrière cette initiative séduisante, les conditions d’obtention du statut restent toutefois contraignantes. En effet, les sociétés doivent accepter d’être contrôlées par un comité de mission. Par la suite, un organisme indépendant va effectuer un audit de la démarche. Autre difficulté, le degré d’engagement de l’entreprise peut avoir des répercussions sensibles sur le modèle opérationnel. À titre d’exemple, le laboratoire Expanscience (maison mère de Mustela) s’est engagé à arrêter de vendre des lingettes d’ici 2027. 

Mais, dans ce modèle, les entreprises ne sont pas contraintes d’élargir leurs engagements au-delà de leur mission. Dernier exemple en date : Yves Rocher, qui a fait l’objet de nombreuses critiques en choisissant de rester en Russie depuis la guerre en Ukraine. 

L’embargo sur les produits raffinés russes fait planer de nouvelles menaces sur les marchés pétroliers

C’est une date décisive : ce dimanche, l’embargo européen sur les produits raffinés russes va entrer en vigueur. Il s’agit là d’une deuxième mesure après un premier embargo sur le brut qui remonte au 5 décembre dernier. Avec cette nouvelle vague de sanctions, les conséquences risquent d’être plus lourdes et de fortes tensions sont à prévoir sur le marché de l’énergie. Car, même si l’Europe a pris des précautions en diversifiant ses fournisseurs depuis la guerre en Ukraine, il n’en demeure pas moins que 27% de ses importations de diesel viennent toujours de Russie. 

Parmi les fournisseurs alternatifs que l’Europe a décidé de solliciter, on compte l’Inde, le Moyen-Orient, mais aussi et surtout les États-Unis, où le nombre de livraisons s’est littéralement envolé. Les marchés surveillent également l’évolution de la demande chinoise. En effet, le pays a été longtemps en confinement et laissait les raffineries exporter une partie de leurs productions. Mais les cartes vont être redistribuées avec l’optique de la réouverture : les quantités de carburant qui étaient exportées pourraient désormais rester sur le marché national, ce qui ajouterait une pression supplémentaire sur les prix, déjà élevés.

Vendredi dernier, Bruxelles est parvenu à un accord selon lequel le prix des produits raffinés « premium » (comme le diesel ou le kérosène, par exemple) est plafonné à 100 dollars le baril dans les transactions entre la Russie et des pays tiers. Celui des produits lourds (comme le mazout) ne dépasse pas 45 dollars le baril, et pour le brut, le plafond est fixé à 60 dollars. L’objectif est clair : réduire les marges russes sans pour autant pénaliser le marché mondial. Dans les faits, la Russie vend son brut en dessous du prix plafond et n’a pas diminué sa production. Mais la situation pourrait changer avec l’entrée en service de nouvelles capacités de raffinage cette année au Koweït et en Arabie saoudite.

Pas de répit en vue sur le front de l’inflation en France

Si l’on en croit les prévisions de l’INSEE publiées mardi dernier, l’inflation devrait baisser à partir du mois de mars mais elle restera tout de même élevée pour s’établir à 5% en juin. Du côté des plus fortes hausses de prix, le secteur de l’alimentation affichera une progression proche de 13% et les produits manufacturés, quant à eux, subiront une augmentation d’environ 4,5% et les services verront leurs coûts grimper de 3%. Une situation préoccupante pour le gouvernement qui songe à créer un panier anti-inflation, surtout quand on sait que d’autres hausses de prix sont à prévoir. 

Mais, plus que le gouvernement, ce sont les Français qui sont inquiets. Conséquences de cette inflation galopante, les dépenses alimentaires des ménages affichent un net recul de 4,6% en volume pour l’année 2022. 

De leur côté, les entreprises ne tirent pas pour autant la sonnette d’alarme. Selon l’INSEE, « Au premier trimestre, la production industrielle pourrait légèrement progresser bénéficiant à la fois du rebond dans la cokéfaction-raffinage, du reflux des difficultés d’approvisionnement et de la poursuite de la reprise de la production d’électricité ». Les dés ne sont donc pas encore jetés, d’autant plus que la réouverture de la Chine et la crise énergétique moins lourde que prévue sont autant de nouvelles positives qui pourraient bien modifier la trajectoire de l’économie dans l’Hexagone.

Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. 

Sources :