La Fed ne baisse pas la garde face à l’inflation
À l’issue de la réunion de son comité de politique monétaire, la Réserve fédérale des États-Unis (Fed) a décidé de faire une pause dans la hausse des taux d’intérêt, préférant évaluer la situation malgré la persistance de l’inflation. Cette décision intervient après plusieurs augmentations depuis mars 2022. Le président de l’institution, Jerome Powell, a cependant souligné la possibilité de futures hausses de taux, à hauteur de plus de 5 % pendant toute l’année 2024, mais uniquement si les preuves convaincantes indiquent que le bon niveau a été atteint.
La Fed a également mis à jour ses prévisions, prévoyant une croissance économique plus forte que prévu, avec un taux de chômage en baisse et une inflation légèrement plus faible. Cependant, les taux d’intérêt pourraient augmenter davantage en 2024, au-dessus de 5 %, ce qui suscite des préoccupations quant à l’impact sur la consommation des ménages.
Malgré ces ajustements, il existe toujours un risque de récession à moyen terme, notamment en raison de l’augmentation des taux d’intérêt et des difficultés croissantes d’accès au crédit. Certains économistes estiment que la contraction économique pourrait survenir au début de l’année prochaine, bien que la situation reste incertaine.
Vers un dégonflement de la bulle immobilière ?
Le marché immobilier mondial connaît actuellement une baisse des prix de l’immobilier d’habitation. À Paris, notamment, ce ralentissement s’établit à 8 % pour les quatre derniers trimestres. Cette tendance à la baisse devrait se poursuivre tant que les taux d’intérêt restent élevés. Cependant, la menace d’un éclatement brutal de la bulle immobilière semble écartée, avec une correction généralisée du marché observée dans 25 capitales du monde.
Cette correction des prix est due à l’augmentation des taux d’intérêt, et certaines villes qui étaient les plus à risque d’une bulle immobilière ont enregistré les plus fortes baisses. Paris a également connu une diminution des prix en 2021 en raison de la diminution de l’accessibilité des prix, des restrictions sur le crédit et de la hausse de la taxe immobilière.
Malgré la baisse des prix, l’accès au logement reste problématique à Paris, car les prix restent déconnectés des revenus réels, ce qui signifie que l’achat d’un logement représente toujours un investissement considérable. Pourtant, la perspective d’un prochain boom des prix immobiliers est envisagée en raison de la demande continue de logements urbains et de la diminution des permis de construire dans les centres urbains européens.
Prix en baisse dans les supermarchés
Les prix alimentaires dans les supermarchés en France connaissent enfin une légère baisse en septembre, la première depuis 2021, avec une diminution de 0,52 % par rapport à août. Le ministre de l’Économie avait appelé les industriels à revoir leurs tarifs à la baisse, et bien que les résultats ne soient pas totalement satisfaisants, certains ont fait des efforts, avec une réduction de prix constatée sur la moitié des 20 000 produits de grandes marques nationales entre juin et fin août.
Cette baisse des prix en septembre est plus marquée sur les produits de marques nationales (-0,7 %) que sur les produits des marques de distributeur (-0,3 %). Les produits dont le prix a le plus baissé sont ceux dont les matières premières ont connu une diminution de cours, comme les pâtes (-1,16 %) grâce à la baisse des cours du blé, et les plats surgelés (-3,36 %) en raison de la diminution des prix de l’énergie.
Ce mouvement de baisse des prix devrait s’intensifier grâce à l’initiative de Bruno Le Maire, qui a conduit industriels et distributeurs à élaborer une liste de 5 000 produits dont le prix devrait rester stable ou baisser jusqu’à la fin de l’année.
Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle.
Sources :
- La Fed prévoit des taux élevés, au-dessus de 5 %, pendant toute l’année 2024 I Le Monde
- La Fed marque une nouvelle pause dans la hausse des taux | Les Echos
- Immobilier : la bulle a-t-elle déjà dégonflé ? | Les Echos
- Les prix alimentaires baissent enfin un peu dans les supermarchés, une première depuis 2021 I Le Figaro
