Les taux directeurs de la BCE portés à un niveau historique
La Banque centrale Européenne a rendu ses décisions face à l’inflation qui continue de gagner du terrain sur un an. L’institution a longtemps laissé planer le doute depuis sa dernière réunion au mois de juillet. Fin du suspens : la BCE a augmenté ce 14 septembre, ses taux directeurs d’un quart de point de base. Elle porte ainsi le taux de facilité de financement à 4,5 % et son taux de facilité de prêt marginal à 4,75 %. Le taux de dépôt se monte désormais à 4 %, son plus haut niveau depuis la naissance de l’euro.
Une nouvelle hausse donc, ininterrompu depuis juillet 2022, faisant croître ses taux de 4,5 points en dix réunions. En parallèle, le ralentissement économique commence à montrer ses premiers effets, affectant les indices PMI, d’abord du secteur manufacturier et plus récemment les services. Ainsi, l’indice PMI composite a reculé de 46,7 points en août, son plus fort repli depuis novembre 2020.
Cette hausse des taux impacte notamment les demandes de crédits et les achats immobiliers. Par ailleurs, les difficultés économiques chinoises commencent à se répercuter sur l’économie européenne, par un affaiblissement de l’activité des entreprises, qui doivent maintenant faire face à des taux très élevés.
Faire face à l’inflation persistante, c’est l’objectif de cette montée des taux, alors que l’inflation persiste et ne donne aucun signe d’inflexion, en restant stable en août, elle atteint 5,3 % et l’inflation sous-jacente recule à peine. Bien loin donc de l’objectif de 2 % de la BCE.
Selon les spécialistes, qui continuent d’observer un marché pour l’instant résilient, cette hausse devrait bien être la dernière, car maintenue à un haut niveau pendant une période suffisamment longue. Ainsi, ils devraient, selon la BCE, “contribuer de manière substantielle au retour en temps voulu de l’inflation à l‘objectif fixé”.
Augmentation des prix à la consommation aux États-Unis
Les prix à la consommation aux États-Unis ont augmenté de manière significative au mois d’août dernier, principalement en raison de la hausse des prix de l’essence. Cette progression de 0,6 % par rapport au mois précédent est la plus élevée que le pays ait connue depuis juin 2022.
Conséquence directe, l’inflation annuelle a atteint 3,7 %, et a dépassé les prévisions des économistes. L’indice des prix de base, qui exclut les produits alimentaires et l’énergie, a également connu une augmentation de 0,3 % en août par rapport au mois précédent, mais sa progression annuelle atteint 4,3 %.
Toutes ces hausses soulèvent de nombreuses questions sur la politique monétaire future de la Fed alors que celle-ci cherche à équilibrer la croissance économique et la stabilité des prix.
La French Tech résiste à la crise
Les start-up françaises ont connu une année difficile en raison de la crise mondiale de financement dans le secteur de la technologie et pourtant, la France a enregistré en 2022 un record en termes de levées de fonds et la croissance a été au rendez-vous. Si l’on en croit les chiffres de France Digitale et EY, les start-up interrogées ont enregistré une croissance moyenne de 32 % de leur chiffre d’affaires.
Ce dynamisme s’explique en partie par les tours de table réalisés fin 2021 et début 2022, qui ont contribué à accélérer la croissance des start-up. Les grands groupes ont été les principaux contributeurs au chiffre d’affaires des start-up françaises, les considérant souvent comme des laboratoires d’innovation.
Cependant, des défis subsistent, tels que la longueur du cycle de vente des grands comptes, les difficultés à les contacter et la structure des appels d’offres inadaptée aux start-up. Le gouvernement a annoncé un plan visant à stimuler les achats publics et privés auprès des start-up françaises. Cependant, il n’y a actuellement aucune préférence nationale ou européenne lors des achats, ce qui peut être un obstacle à l’avenir. En outre, la levée de fonds reste un défi.
Dernier obstacle, le recrutement, et ce, malgré les plans de départs volontaires et les plans de sauvegarde de l’emploi. Les start-up françaises semblent moins ambitieuses pour les 12 prochains mois et prévoient de recruter entre une et 10 personnes.
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