Rapprochement entre la Chine et l’Arabie saoudite
Lors de la dixième confĂ©rence Ă©conomique arabo-chinoise qui s’est tenue Ă Riyad, l’Arabie saoudite et la Chine ont signĂ© des contrats d’investissement d’une valeur totale de 10 milliards de dollars. Ces accords couvrent des domaines tels que les nouvelles technologies, l’agriculture, les Ă©nergies renouvelables, l’immobilier, les minĂ©raux et le tourisme. Des projets spĂ©cifiques incluent la crĂ©ation d’une coentreprise pour les voitures Ă©lectriques ainsi que des projets d’exploitation minière de cuivre impliquant des groupes saoudiens et chinois. Â
Ces accords tĂ©moignent du renforcement des relations commerciales entre l’empire du Milieu et le Moyen-Orient, traditionnellement sous l’influence amĂ©ricaine, et tĂ©moignent Ă©galement de leur rapprochement diplomatique. Â
Rappelons qu’en dĂ©cembre dernier, l’Arabie saoudite avait accueilli le prĂ©sident chinois, Xi Jinping, suscitant de vives critiques des États-Unis. Une nouvelle preuve du renforcement croissant des relations bilatĂ©rales entre les deux États.Â
Inflation aux États-Unis : la FED fait une pause dans la hausse des taux
Après plusieurs mois d’augmentation, l’inflation américaine pourrait bien connaître une accalmie avec une augmentation des prix à la consommation de seulement 0,1 % au mois de mai selon le ministère du travail. Sur un an, la hausse est ramenée à 4 %, soit quasiment un point de moins qu’anticipé.
Une excellente nouvelle pour la Maison-Blanche qui déclare que l’inflation serait à son plus bas niveau depuis mars 2021. Cette annonce doit-être relativisée en raison de sa composition. La baisse qu’elle connaît aujourd’hui serait essentiellement liée à la baisse du prix de l’énergie, soit – 12 % par rapport au printemps 2022 tandis que les prix du logement continuent d’augmenter.
Dans ce contexte et alors que la RĂ©serve FĂ©dĂ©rale amĂ©ricaine avait laissĂ© entendre une nouvelle remontĂ©e des taux, la donne a changĂ©. Tout en restant prudent, Jerome Powell a annoncĂ© une pause dans la hausse des taux d’intĂ©rĂŞts directeurs. Notons que ces hausses de taux marquent l’économie de leurs effets avec une inertie allant de 6 Ă 8 mois, ce qui laisse une marge confortable Ă la FED pour réévaluer la situation. Un espoir pour l’économie amĂ©ricaine qui Ă©vite pour l’instant la stagflation. Du cĂ´tĂ© de l’emploi, il reste dynamique mais les revenus sont en recul en raison d’une baisse du volume d’heures travaillĂ©es.Â
La BCE relève ses taux directeurs d’un quart de point
Contrairement Ă la FED et comme anticipĂ© par les Ă©conomistes, la Banque Centrale EuropĂ©enne a relevĂ© ses taux d’un quart de point. Ils atteignent donc leur niveau le plus haut depuis 22 ans. En parallèle, elle ne prĂ©voit aucune nouvelle offre de liquiditĂ© pour les banques.Â
Il s’agit donc de la huitième augmentation consĂ©cutive des taux directeurs de la BCE. Le taux de dĂ©pĂ´t est passĂ© Ă 3,5 %, le taux de refinancement Ă 4 % et celui de la facilitĂ© de prĂŞt marginal Ă 4,25 %. Face Ă la persistance de l’inflation, la stratĂ©gie reste donc la mĂŞme, un souhait commun Ă tous les gouverneurs.Â
Si l’inflation globale a entamé sa décélération au mois de mai, il n’en est rien pour l’inflation sous-jacente, ne permettant pas, selon Christine Lagarde, de se projeter vers une décélération durable. L’inflation sous-jacente aurait seulement atteint son pic. Par ailleurs, Christine Lagarde explique ses craintes : la hausse des salaires pourrait bien constituer un nouveau paramètre portant cette inflation sur le plus long terme.
En revanche, les gouverneurs sont clairs, la BCE approche de son taux terminal. Il correspond au moment où elle mettrait un terme à son cycle de hausses. Le conseil des gouverneurs continue toutefois de débattre sur la nécessité d’un nouveau tour de vis en septembre, malgré la direction souhaitée par Christine Lagarde, qui maintient le cap des 2 % à moyen terme. En parallèle, la BCE a confirmé la fin définitive des réinvestissements dans le cadre son programme d’achat d’actifs. Elle laissera donc les obligations de son portefeuille arriver à maturité sans racheter d’autres titres avec les montants issus des remboursements. Elle ne prolongera pas non plus ces TLTRO (opérations ciblées de refinancement à plus long terme), pour dégonfler le bilan de la Banque centrale.
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