Rebond inattendu des bourses européennes au mois de janvier
5,98 %, c’est la bonne surprise des stratèges de marché. La semaine dernière, le CAC40 a enregistré sa plus forte progression hebdomadaire depuis novembre 2020. Une surprise n’arrivant jamais seule, cette progression confirme la surperformance des marchés européens sur Wall Street qui, pour la première fois depuis 15 ans, seront inférieures au reste du monde.
Et si la place financière parisienne enregistre des performances égales aux deux tiers des anticipations pour l’année, l’ensemble des places boursières Européennes affichent de très bons résultats : Le Stoxx européen 600 s’est vendu à 4,6 %, 4,93 % pour le DAX Allemand, + 3,32 % pour le Footsie Britannique. Une dynamique qui s’inscrit dans un contexte de détente sur l’inflation et d’un marché de l’emploi soutenu.
D’après les stratèges de marché, ces taux peuvent s’expliquer par des volumes plus réduits que d’habitude ayant pu amplifier les mouvements. Ils appellent cependant à la prudence face à une année très volatile qui pourrait conduire à des phases de correction.
Enfin, si les prix de l’énergie enregistrent une tendance à la baisse, la pression sur les prix dans la zone euro pourrait conduire à une période de stagflation. Les économistes attendent le printemps pour tracer des conjectures définitives sur ces marchés tout en rappelant que la reprise d’un marché baissier coïncide avec une hausse des taux.
Accalmie sur le marché de l’électricité français
C’est une bonne nouvelle après un début d’hiver qui promettait pourtant des perspectives moroses, notamment des coupures de courant : la France a recommencé à exporter de l’électricité vers ses voisins européens. Trois raisons expliquent ce phénomène : un climat relativement clément pour un mois de janvier qui évite de trop avoir recours au chauffage et provoque donc une diminution de la consommation d’électricité. À cela s’ajoutent des vents favorables qui font tourner les éoliennes à pleine puissance. Enfin, EDF a fait redémarrer ses réacteurs nucléaires et prévoit le retour de quatre autres réacteurs en février.
La combinaison de ces éléments permet donc à l’Hexagone de retrouver son statut d’exportatrice nette d’électricité avec 1,4 TWh (térawattheure) vendu à l’étranger.
La question se pose de savoir si cette situation se poursuivra lors des prochains mois à venir et, de ce côté, il faudra surveiller les températures et une éventuelle vague de froid prévue pour la fin de l’hiver qui pourrait consommer les réserves de gaz.
Indice des prix à la consommation (IPC) : légère détente
Aux États-Unis, la publication des chiffres de l’inflation était très attendue mais n’a provoqué aucune surprise en ce jeudi 12 janvier.
Comme prévu, l’indice des prix à la consommation (le CPI) pour le mois de décembre est ressorti en très légère baisse de 0,1% par rapport au mois précédent. Si l’on regarde à l’échelle de l’année, le rythme de l’inflation a ralenti de 6,5%, un chiffre qui avait également été anticipé. La stabilité est donc de mise.
Si l’on exclut l’énergie et l’alimentation, l’indice des prix à la consommation américain a enregistré une légère hausse de 0,3%, conformément aux prédictions de FactSet, la société multinationale de gestion de données financières et d’édition de logiciels. Sur un an, l’indice augmente donc de 5,7% (hors alimentaire et énergie).
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Sources :
- https://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/un-debut-dannee-flamboyant-pour-les-bourses-europeennes-1895092
- https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/nucleaire-la-production-dedf-retrouve-des-couleurs-1895351
- https://www.boursier.com/actualites/macroeconomie/etats-unis-accalmie-confirmee-concernant-l-inflation-892204.html
