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Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
07.04.23

Les 3 actualités de la semaine du 03.04.2023

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Après une période de croissance, le commerce mondial prend du plomb dans l’aile

L’Organisation mondiale du commerce vient de publier ses prévisions pour 2023 et les estimations sont loin d’être rassurantes : en effet, l’organisme table sur une croissance de seulement 1,7% du volume des échanges mondiaux. En cause : la guerre en Ukraine qui génère une forte inflation et un important durcissement monétaire.

Depuis 2022, de nombreux facteurs entravent le libre-échange au niveau mondial, notamment la hausse des prix des matières premières, mais aussi la persistance du Covid en Chine. Résultat : la menace risque de toujours être bien présente en 2023 et de peser sur le commerce et la production.

Il faudra attendre l’année 2024 pour entrevoir de bonnes nouvelles. L’OMC a en effet prévu un rebond de 3,2% pour l’année prochaine, mais reste néanmoins prudente et prévient que cette estimation est soumise à une certaine incertitude. Les dirigeants de l’organisation ont d’ailleurs émis une mise en garde contre les politiques protectionnistes et leurs conséquences sur la croissance.

France : accélération de la production industrielle en février

C’est une bonne surprise pour l’industrie. Alors que le secteur avait enregistré une forte baisse au mois de janvier, l’activité a repris des couleurs au mois de mars. Si l’on en croit les chiffres de l’Insee, la production industrielle a progressé de 1,2%. Même tendance à la hausse dans le secteur manufacturier qui a gagné 1,3%.

Ces bons résultats, qui surpassent nettement les prévisions des investisseurs, sont imputables à un regain d’activité dans le secteur du transport, notamment dans la production automobile (+ 3,4 % par rapport au mois de janvier dernier) mais aussi et surtout dans les secteurs ferroviaire et de l’aviation qui a enregistré une hausse remarquable de 7,3%.

Malheureusement, tous les secteurs ne sont pas aussi bien lotis et la baisse de la production d’électricité a eu des conséquences négatives dans certaines industries particulièrement énergivores. Par exemple, la sidérurgie affiche une baisse de production de 25,9%, la production dans la fabrication de papier et carton a perdu 22,5 % et le secteur des produits chimiques de base a enregistré une baisse de 19,9 %.

Europe : coup de projecteur sur le fonds de sauvetage des banques

Le Fonds de résolutions unique (FRU) est un mécanisme de sécurité créé en 2015 et alimenté par les banques européennes. Il est destiné à financer, en dernier ressort, la liquidation des banques. Il est en passe d’atteindre son objectif de couvrir 1 % du montant total des dépôts, soit 80 milliards d’euros.

En pleine période de tension sur le système bancaire européen, l’approche de la date de contribution des banques à ce fonds cristallise toutes les attentions. En cause, le récent sauvetage du Crédit Suisse et la faillite de la SVB qui font craindre une nouvelle crise financière. L’année dernière, les banques ont dû contribuer à hauteur de 13,67 milliards d’euros.

Alimenté depuis 2016, le montant du fonds était fixé à 50 milliards d’euros. À la sortie de la crise sanitaire, il a été réévalué à 80 milliards d’euros, en raison de l’augmentation du volume des dépôts durant cette période. Il permet ainsi de garantir les dépôts des clients à hauteur de 100 000 euros par client et par banque.

L’échéance 2023 fait revenir le débat du mode de calcul des contributions, alors que les groupes français sont les plus gros contributeurs. Pour les experts, “La contribution devrait refléter le risque financier qu’il fait peser”. En l’état, le système n’est pas incitatif face à la prise de risque et devrait prendre en compte ce paramètre. Du côté de la Fédération Bancaire Française, aucune perspective d’évolution ne serait envisagée.

Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle.  

Sources :