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Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
29.03.24

Les trois actualités de la semaine du 25.03.2024

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L'Allemagne en quasi-stagnation en 2024

 

Pour l'économie allemande, la reprise risque de ne pas arriver de sitôt. En effet, elle connaît une série de déceptions alors que les experts réduisent drastiquement leurs prévisions de croissance pour 2024. Une légère croissance de 0,1 % était espérée, mais les cinq principaux instituts économiques du pays ont révisé à la baisse leurs attentes, soulignant une stagnation quasi-totale.  

La productivité est en berne et malgré une augmentation du nombre de personnes actives, les investissements des entreprises restent sous pression, alimentant une incertitude persistante sur la politique économique. Quant aux exportations, traditionnellement un pilier de l'économie allemande, elles continuent de reculer, et des secteurs clés de l’industrie subissent une baisse d'activité. Les espoirs placés dans la consommation intérieure comme moteur de croissance sont tempérés par la méfiance des ménages et le choix de certaines entreprises d'investir à l'étranger.  

Face à cette situation, les partis de gauche ainsi que les cinq économistes chargés de conseiller le gouvernement demandent une réforme du "frein à l'endettement", une règle constitutionnelle qui limite le déficit budgétaire à 0,35 % du PIB. Cette réforme voudrait faire passer le déficit à 0,5% du PIB. Cependant, 61% des Allemands y seraient opposés, rendant difficile toute réforme en profondeur de cette politique budgétaire. 

 

Le Brésil déjoue les pronostics économiques

 

Alors qu’Emmanuel Macron était, cette semaine, en voyage officiel au Brésil, le pays a annoncé une meilleure croissance que prévue. En effet, l’année dernière, la croissance du PIB a frôlé les 3%, ce que beaucoup d’experts n’avaient pas prédit.  

Cette bonne performance est dû au maintien d'un équilibre subtil entre la relance du pouvoir d'achat, l'augmentation de dépenses publiques et la défense de l'équilibre budgétaire. En effet, la banque centrale a réussi à contrôler l’inflation tout en réduisant les taux d’intérêt. De plus, une politique budgétaire crédible menée par Fernando Haddad, ministre des Finances et proche de Lula, permet cette hausse de la croissance.   

Enfin, le Brésil a investi le domaine de la finance verte, en émettant son premier emprunt souverain estampillé développement durable. Cet emprunt doit financer le programme de transition écologique de Lula, avec comme objectif de décarboner l’économie brésilienne. 

 

 Une hausse de l'endettement sur les cartes de crédit aux Etats-Unis

 

Malgré une économie américaine robuste et caractérisée par une croissance vigoureuse, une abondance d'emplois et une inflation maîtrisée, une grande partie de la population américaine reste préoccupée par l'état de ses finances. Une enquête récente du Financial Times montre que 28 % des électeurs américains citent la dette sur les cartes de crédit comme une source majeure de stress financier. Cette dette aurait augmenté de 4,6% en un an pour atteindre un total de 1 130 milliards de dollars. 

Alors que certains attribuent la hausse de l'inflation et la pression sur les finances des ménages à la politique économique de l'administration Biden, il faut tout de même rappeler que les salaires ont augmenté et, une “surépargne” de 2 300 milliards de dollars a été accumulée pendant la pandémie de Covid-19. Malgré une augmentation du taux de défaut sur les cartes de crédit depuis 2023, il reste dans la norme. Cette situation cache cependant des disparités économiques entre différents segments de la population, notamment les jeunes actifs et les nouveaux propriétaires, ayant plus souffert de l’inflation et de la hausse des taux.  

Dans le même temps, les consommateurs expriment leur frustration envers les pratiques perçues comme abusives des institutions financières, telles que les banques et les compagnies de cartes de crédit, qui ont accru leurs commissions, générant des profits substantiels. Cette situation a conduit à une récente intervention du Bureau de protection financière des consommateurs visant à réduire les pénalités de retard, une mesure bien accueillie par les débiteurs mais qui souligne l'importance croissante du débat sur les pratiques financières dans le paysage politique actuel. 

 

Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. 

 

Sources :