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Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
28.06.24

Les trois actualités de la semaine du 24.06.2024

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France : recul des émissions de CO2  

Le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, a annoncé une baisse de 5,3 % des émissions de gaz à effet de serre en France pour les trois premiers mois de l'année, après une diminution de 5,8 % en 2023. Cette tendance à la baisse est attribuée à des efforts dans tous les secteurs émetteurs, y compris l'énergie, les bâtiments, l'industrie et les transports. Le Citepa, l'organisme indépendant qui établit les inventaires des émissions, souligne une dynamique positive mais reste prudent sur la distinction entre les effets des politiques publiques et les évolutions conjoncturelles. 

Dans le secteur de l'énergie, la réduction des émissions est en grande partie due à une baisse de l'utilisation des centrales à charbon (-31 %), compensée par une augmentation du nucléaire (+13 %). Cette transition a permis de diminuer la part des centrales à combustibles fossiles dans le mix énergétique français. Pour les bâtiments, la baisse des émissions est principalement liée à un hiver plus doux et à des comportements de sobriété énergétique, en partie induits par la fin du bouclier tarifaire et la hausse des prix de l'électricité. 

Dans son rapport annuel, le Haut Conseil pour le climat estime que seulement un tiers de la baisse de 5,8 % en 2023 est attribuable à des facteurs conjoncturels, affirmant que la France est sur la bonne trajectoire pour atteindre son objectif de réduction de 55 % des émissions d'ici 2030 par rapport à 1990. Toutefois, des divergences subsistent entre les différentes familles politiques sur les stratégies à adopter pour lutter contre le réchauffement climatique, avec des débats sur l'utilisation du nucléaire et les mesures de transition écologique. 

Allemagne : record de dépôts de bilan  

L'économie allemande traverse une période difficile avec environ 11.000 entreprises ayant déposé le bilan depuis janvier, une augmentation de près de 30 % par rapport à l'année précédente. Ces défaillances touchent particulièrement les grandes entreprises, comme le voyagiste FTI et les grands magasins Galeria. De plus, cette situation est exacerbée par des taux d'intérêt élevés et des difficultés de financement. Malgré une baisse de l'inflation et une hausse des salaires, la consommation des ménages allemands reste faible, freinant la reprise économique. 

Les exportations, autre moteur de l'économie allemande, font face à une situation disparate. Tandis que les fabricants d'appareils électroniques et informatiques prévoient une augmentation des exportations, d'autres secteurs comme la construction mécanique et l'industrie chimique s'attendent à une stagnation, voire une baisse des ventes. L'indice Ifo, indicateur clé du moral de l'économie allemande, a chuté en juin, principalement en raison des inquiétudes de l'industrie automobile face à une possible guerre tarifaire avec la Chine. 

Enfin, des problèmes structurels subsistent. En effet, l'Allemagne est devenue moins attractive pour les entreprises en raison de prix de l'énergie élevés et de difficultés de recrutement. La Fédération des industriels allemands (BDI) prévoit donc une baisse de la production industrielle de 1,5 % cette année et appelle le gouvernement à réduire la bureaucratie et à moderniser les infrastructures. Le président de la BDI a même exhorté l'Europe à adopter un "Industrial Deal" pour stimuler la croissance industrielle et maintenir la compétitivité par rapport aux États-Unis et à la Chine. 

Dette : les pays en développement s’éloignent de la crise 

Depuis 2020, les chocs géopolitiques et sanitaires qui ont frappé les relations internationales de plein fouet se font ressentir sur les économies mondiales. Des taux d’intérêts directeurs élevés et une dépréciation des devises des pays en développement ont longtemps fragilisé la santé financière des pays les plus vulnérables.  

Cependant, l’assouplissement monétaire de la Banque Centrale Européenne (BCE) en juin et une potentielle baisse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) pour l’automne laissent entrevoir la lumière au bout du tunnel de la crise pour les pays en développement.  

Des plans de restructuration et de stabilisation de la dette ont été lancés en Zambie, au Ghana, au Sri Lanka, et en Éthiopie, couvrant pour la plupart des milliards de dollars de d’endettement extérieur. S’ajoutant à ces bonnes nouvelles sur la scène du libre-échange mondial, le retour des capitaux des emprunteurs souverains sur le marché international. En effet, des émissions de dette, pour certaines d’un montant record, ont été effectuées par quatre pays d’Afrique subsaharienne : la Côte d'Ivoire, le Bénin, le Kenya et le Sénégal.  

La vigilance se profile néanmoins toujours à l’horizon. Les pays à faibles revenus sont contraints de renoncer à des dépenses essentielles pour stimuler leur progression économique, et le niveau médian de leurs charges d’intérêts (7 %) a presque doublé en 10 ans. En bref, un signe non sans risque, mais tout de même positif pour la croissance des pays en développement.  

 

Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. 

 

Sources :