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Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
24.05.24

Les trois actualités de la semaine du 20.05.2024

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Angleterre : une place financière toujours attractive

Malgré le Brexit, la City de Londres a regagné sa position de place financière la plus attractive en Europe, attirant un tiers des projets d'investissements européens dans les services financiers en 2023, surpassant nettement la France et l'Allemagne, qui ont chacune capté 12% des projets. Le nombre de projets britanniques a augmenté de manière significative, passant de 76 à 108 en un an, atteignant un niveau jamais vu depuis 2018. La France, quant à elle, a vu une légère diminution du nombre de projets d’investissements, passant de 45 à 39.

En termes de création d'emplois, le Royaume-Uni a pris la tête en 2023 avec 5.019 nouveaux postes dans les services financiers, une augmentation de 93 % par rapport à 2022. Cela place le Royaume-Uni devant la Pologne, le Portugal et la France en termes de nouveaux emplois créés. Cela marque une inversion de tendance par rapport à 2022, où l'Union Européenne avait été plus dynamique en termes de créations d'emplois dans le secteur financier. Ces chiffres confirment aussi que l’hémorragie de transferts d’emplois vers l'Europe continentale, due au Brexit, ne s’est pas complètement concrétisée.

Enfin, Paris reste toujours la première place financière du continent européen depuis le Brexit, dépassant l'Allemagne chaque année depuis 2019 en matière de projets d'investissement. Un sondage réalisé par EY (organisation mondiale des sociétés membres d’Ernst & Young Global Limited) auprès d'investisseurs montre que, bien que le Royaume-Uni soit perçu comme la place financière la plus attractive par 40 % des répondants, Paris est considérée comme sa principale rivale par 35 % d’entre eux, presque au même niveau que New York (38 %). Paris a donc su tirer parti du Brexit pour renforcer sa position sur la scène financière européenne.

France : un taux de chômage stable :

Au premier trimestre 2024, l'Insee a observé un rebond du marché du travail en France, particulièrement dans les secteurs des services et de l'industrie. Malgré cette dynamique positive, le taux de chômage est resté stable à 7,5 %, avec 2,3 millions de personnes sans emploi, soit le même niveau qu'à la fin de 2023. Cela est vu comme une bonne nouvelle, surtout après une année marquée par une hausse du chômage due au ralentissement économique.

Cependant, la situation varie selon les tranches d'âge. Le taux de chômage des jeunes de 15-24 ans a augmenté de 0,6 point, atteignant 18,1 %, un niveau supérieur à celui de l'année précédente. Pour les 25-49 ans, le taux a légèrement baissé de 0,2 point à 6,8 %, tandis que le chômage des 50 ans et plus est resté presque stable à 5,1 %. Ces chiffres montrent donc des tendances contrastées au sein de la population active.

L'Insee anticipe une légère aggravation du chômage en 2024, avec un taux attendu à 7,6 % en juin, principalement en raison de l'augmentation de la population active. Cette hausse est partiellement attribuée à la réforme des retraites, qui retarde le départ de certains travailleurs. Malgré les signes de reprise dans certains secteurs, le marché du travail français reste confronté à des défis structurels.

Italie : l’économie retrouve enfin son niveau d’avant la crise de 2008

Selon les prévisions économiques récentes de la Commission Européenne, il a été établi que le PIB transalpin devrait augmenter de 0,9% sur l’année 2024, faisant ainsi mieux que ses voisins allemand et français. Ces bonnes nouvelles ont été nuancées au même moment par l’Istat (Insee italien), qui par ses analyses, peint l’image d’un pays où les inégalités se creusent, peinant à se relever entièrement plus de 10 ans après la crise financière de 2008.

En effet, alors que l’Italie vient tout juste de retrouver son niveau de croissance de 2007, ce fut le cas il y a 13 ans pour la France et l’Allemagne, et il y a 7 ans pour l’Espagne. En plus de ces 15 années, l’Italie a accumulé plus d’une dizaine de points de retard avec ses voisins européens. Depuis les années 2000, la production industrielle a baissé de 20 %, la natalité s’est effondrée et en parallèle, le déficit public s’est hissé à la première place de la zone euro (7,4% du PIB).

Dans une Italie fracturée post-2008, l’inflation a progressé de manière fulgurante. Elle a non seulement contribué à faire chuter les salaires bruts de 4,5 % entre 2013 et 2023, alors que ceux-ci étaient en hausse dans les grandes économies de l’Union Européenne, mais elle a également vu triper son l’indice de pauvreté absolue en 10 ans. L’Italie retrouve son niveau de croissance pré-2008, certes, mais les coûts socio-économiques continuent de se faire sentir sur la population.

Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. 

 

Sources :