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Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
19.04.24

Les trois actualités de la semaine du 15.04.2024

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Chine : une croissance forte mais déséquilibrée

L'économie chinoise présente une croissance du PIB au premier trimestre, dépassant les attentes des économistes avec un taux de 5,3 % en rythme annualisé. Cette performance est principalement soutenue par le secteur industriel, avec une forte progression de la production manufacturière et des investissements dans l'industrie, encouragés par le gouvernement. Cependant, des déséquilibres persistent, notamment une faible demande des consommateurs, des pressions déflationnistes et une crise immobilière grave, qui compromettent la confiance des ménages et affectent l'investissement dans ce secteur.

Malgré le rebond de l'activité économique, la Chine reste vulnérable en raison de ses surcapacités industrielles et de son modèle de croissance centré sur l'investissement public. Les économistes expriment des préoccupations quant à la durabilité de cette croissance, tandis que l'objectif officiel d'environ 5 % semble atteignable, mais avec des défis persistants en matière de déséquilibre économique et de crise immobilière.

Pékin est confronté à la nécessité de mettre en place des mesures et des réformes structurelles pour résoudre les problèmes sous-jacents, notamment la crise immobilière qui continue de peser sur la confiance des ménages et l'investissement dans ce secteur. Les perspectives de croissance du PIB chinois restent modérées, avec des projections annuelles de seulement 4,6 % selon le Fonds monétaire international (FMI), soulignant la nécessité de mettre en place des réformes économiques pour stimuler la demande intérieure et stabiliser l'économie à long terme.

Pétrole : un ralentissement de la demande mondiale ?

La demande mondiale de pétrole montre des signes de ralentissement, selon les dernières prévisions de l'Agence internationale de l'énergie (AIE). En effet, la demande devrait augmenter de 1,2 million de barils par jour en 2024, soit 130 000 de moins que prévu, et contre une hausse de 2,2 millions de barils par jour en 2023. Selon l’AIE, ce ralentissement serait dû à une normalisation de la croissance économique mondiale, à l'impact du développement des énergies renouvelables, et à un retour à la normale de la demande de carburants, notamment dans le secteur aérien.

Cependant, l'AIE estime que ce ralentissement pourrait être temporaire et prévoit toujours un pic de la demande de pétrole d'ici à la fin de la décennie, malgré la montée en puissance des véhicules électriques et des efforts pour réduire l'utilisation du pétrole dans la production d'électricité. Certains experts remettent en effet en question cette théorie, arguant que la croissance économique mondiale, notamment dans les pays du Sud, maintiendra une demande soutenue pour les hydrocarbures.

En outre, les marchés pétroliers pourraient connaître de nouvelles perturbations en raison des attaques de drones ukrainiens sur les raffineries russes, ce qui pourrait entraîner une hausse des prix du pétrole, et des conséquences potentiellement significatives sur les marchés internationaux.

France : une augmentation de la dette des ménages

La conjoncture économique difficile en France met de plus en plus de ménages sous pression financière, comme le montre le dernier baromètre de l'inclusion financière de la Banque de France. Au premier trimestre, le nombre de dossiers de surendettement a augmenté de 17 % par rapport à l'année précédente, marquant une tendance à la hausse continue. Cependant, ce chiffre reste encore inférieur de 10 % à celui enregistré en 2019, avant la pandémie de Covid-19.

Parallèlement, les incidents de paiement, un autre indicateur de fragilité financière, ont également augmenté, avec une hausse de 19 % en mars par rapport à l'année précédente. Les causes du surendettement sont souvent liées à des événements de vie imprévus, comme des séparations, des licenciements ou des décès, entraînant une perte de revenus subite et rendant difficile le remboursement des dettes. Les crédits à la consommation et les arriérés sur les charges courantes sont les dettes les plus courantes dans ces dossiers.

Les femmes et les personnes entre 35 et 54 ans sont les plus touchées par le surendettement, et près de la moitié des individus concernés vivent en dessous du seuil de pauvreté. Avec la détérioration de la conjoncture économique et une augmentation prévue du taux de chômage, la Banque de France anticipe une nouvelle hausse du surendettement dans les mois à venir, soulignant les défis persistants auxquels sont confrontés de nombreux ménages français.

Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. 

 

Sources :