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Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
12.07.24

Les trois actualités de la semaine du 08.07.2024

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France : ce qui attend le nouveau gouvernement :  

Selon une nouvelle note de conjoncture de l'Insee, la croissance française résiste et le produit intérieur brut (PIB) de la France devrait augmenter de 1,1 % en 2024, comme en 2023, dépassant légèrement l'objectif gouvernemental de 1 %. Cette croissance serait notamment soutenue par une hausse de la consommation des ménages, grâce à une augmentation du pouvoir d'achat, et par l'impact des Jeux Olympiques de Paris qui devraient ajouter 0,3 point au PIB au troisième trimestre. Cependant, une contraction de 0,1 % est attendue au quatrième trimestre. 

Les perspectives économiques intègrent une augmentation des salaires réels de 0,6 point et une hausse du SMIC de plus de 2 % à l'automne, bien que ces augmentations ne compensent pas complètement les pertes passées. Les dépenses des ménages devraient croître de 1,3 % en 2024, tandis que le taux d'épargne resterait élevé à 17 %. Les investissements des ménages, principalement dans l'immobilier, devraient diminuer de plus de 5 % avant de se stabiliser en fin d'année. Les entreprises devraient connaître une baisse de 0,8 % de leurs investissements en raison des conditions de crédit plus strictes. 

L'incertitude politique, amplifiée par les récentes élections législatives, constitue un risque pour ces prévisions. Les exportations, en revanche, devraient croître de 3,5 %, principalement grâce aux secteurs aéronautique et naval, tandis que les importations n'augmenteraient que de 0,8 %. Malgré cette croissance, l'économie pourrait être affectée par une réduction des stocks excessifs, ayant un impact négatif de 0,6 point sur le PIB. Bruno Le Maire insiste sur la nécessité de maintenir une politique de l'offre pour éviter les effets néfastes d'un retour à une politique de la demande. 

Voitures électriques : ralentissement du marché :  

Les constructeurs européens de véhicules doivent réduire de 15 % les émissions de CO2 de leurs ventes d'ici 2025, sous peine de lourdes amendes. Cette obligation, régie par la réglementation CAFE (Corporate Average Fuel Economy), pose un défi particulièrement difficile à relever compte tenu du ralentissement des ventes de véhicules électriques ces derniers mois. Les constructeurs risquent des pénalités pouvant atteindre plusieurs milliards d'euros si les ventes de véhicules électriques ne progressent pas suffisamment. Cette situation est exacerbée par la fin des subventions à l'achat d’une voiture électrique en Allemagne, rendant les objectifs de réduction des émissions plus complexes à atteindre. 

Pour éviter les amendes, les constructeurs européens intensifient leurs efforts pour promouvoir les ventes de véhicules électriques, malgré les marges inférieures par rapport aux véhicules thermiques. Ils demandent également aux pouvoirs publics de maintenir et d'étendre les subventions, tout en investissant dans les infrastructures de recharge. Certains constructeurs envisagent de retarder les livraisons de véhicules électriques à 2025 pour maximiser l'impact sur les émissions de cette année-là. Des modèles d'entrée de gamme sont également prévus pour stimuler les ventes à des prix plus accessibles. 

Toutefois, les constructeurs doivent également se préparer à d'autres stratégies, comme la réduction des ventes de véhicules thermiques polluants ou la formation de partenariats avec des constructeurs plus avancés dans l'électrification. Ces mesures visent à atteindre les objectifs de CO2 sans compromettre excessivement leurs marges. Les ONG (Organisations non gouvernementales) restent vigilantes face à ces évolutions, rappelant que les constructeurs ont historiquement respecté les régulations en s'adaptant au dernier moment. 

Etats-Unis : ralentissement de l'inflation : 

L'inflation aux États-Unis a continué à ralentir en juin, atteignant 3,0% sur un an contre 3,3% en mai, avec une baisse mensuelle de 0,1%. Les analystes s'attendaient à une légère hausse, mais les prix de l'énergie, particulièrement l'essence, ont fortement contribué à cette baisse. En excluant l'énergie et l'alimentation, l'inflation sous-jacente a légèrement augmenté de 0,1% sur un mois, le niveau le plus bas depuis août 2021. 

Cette tendance de l'inflation est encourageante pour les marchés, qui espèrent un retour vers l'objectif de 2% de la Réserve fédérale (Fed). L'indice CPI (Consumer Price Index, ou indice des prix à la consommation), important pour le pouvoir d'achat, montre des signes positifs, mais la Fed privilégie l'indicateur PCE* , dont la publication est attendue le 26 juillet. La Fed n'a pas encore abaissé ses taux, faute de données suffisantes pour confirmer une baisse durable de l'inflation vers l'objectif de 2%. 

Depuis le pic de 9,5% en juin 2022, l'inflation a considérablement ralenti. La Fed avait donc augmenté ses taux de manière significative, les portant à leur niveau le plus élevé depuis le début du siècle. Bien que l'inflation soit tombée à environ 2,6% ces derniers mois, elle s'est stabilisée entre 2,5% et 3% depuis début 2024. La prochaine réunion de la Fed aura lieu les 30 et 31 juillet, avec une première baisse des taux attendue pour mi-septembre, avant les élections présidentielles de novembre. 

*Indicateur PCE, ou Personal Consumption Expenditures est une mesure statistique de la consommation personnelle des ménages aux États-Unis. 

 

Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. 

 

Sources :