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Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
06.02.25

Les trois actualités de la semaine au 06.02.2025

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Or : nouveaux records pour le métal précieux 

Ce mercredi, l’once d’or a atteint un nouveau record historique à 2.877,15 dollars, poursuivant une ascension fulgurante (+9,44 % depuis janvier, après +27 % en 2024). Les secousses protectionnistes provoquées par l’actuel président américain et l’anticipation d’une politique monétaire plus souple de la Fed poussent les investisseurs à se réfugier vers le métal précieux, valeur sûre par excellence. 

Les tensions commerciales internationales sont le principal catalyseur de cette montée. Donald Trump a récemment décidé une taxe de 25 % contre le Mexique, avant de la repousser d’un mois sous la pression du pays. La Chine, cependant, n’a pas bénéficié de sursis et a répliqué à la hausse tarifaire de 10 % par des restrictions sur le tungstène et des taxes sur les produits énergétiques américains. De leur côté, les banques centrales des pays émergents se rabattent sur le métal jaune pour limiter leur dépendance au dollar. 

Résultat : la demande explose. Aux États-Unis, les stocks du Comex (le marché américain des métaux à New York) ont bondi de 75 % depuis l’élection de Trump, atteignant 82 milliards de dollars. À Londres, il faut désormais attendre huit semaines pour retirer son or à la Banque d’Angleterre, contre quelques jours auparavant. Et avec un climat géopolitique toujours plus électrique, particulièrement au Moyen-Orient, l’horizon des 3.000 dollars l’once semble plus que jamais à portée.

  

France : secteur privé en panne début 2025 

 Dans un contexte où l’économie française montre des signes de faiblesse, le secteur privé n'en sort pas indemne. En janvier, l’indice PMI (“Purchasing Managers Index”, mesurant la santé économique et l’activité manufacturière d’un pays) s’est établi à 47,6, signalant une contraction pour le cinquième mois d'affilée. L’indicateur étant sous la barre des 50, traduisant une activité en repli, montre ainsi que l’élan hexagonal du secteur privé manque.  

Les causes de cette panne ? Un savant mélange d’incertitudes politiques et d’un climat économique morose. L’instabilité autour du gouvernement Bayrou et la difficulté à boucler le budget 2025 ont suffi à refroidir les entreprises, qui peinent déjà à séduire de nouveaux clients, en France comme à l’international. Dans ce contexte, les suppressions de postes s’accélèrent, avec un recul de l’emploi inédit depuis septembre 2020. Même le secteur manufacturier, pilier traditionnel de l’économie, est en souffrance : la production recule, même si la chute ralentit légèrement. Et pour couronner le tout, les dirigeants du secteur privé ne sont pas confiants : 73 % d’entre eux jugent la situation économique défavorable, 38 % déclarent que leurs entreprises rencontrent des difficultés pour être payées dans les temps, et près de la moitié juge que la situation était meilleure avant, un record en trois ans. 

Seule note (faiblement) positive, les prix facturés par les entreprises ont baissé pour la première fois en quatre ans, signe que la détente monétaire de la BCE (Banque centrale européenne) commence timidement à se faire sentir.

  

Banque d’Angleterre : baisse des taux directeurs 

 La Banque d’Angleterre (BoE) a donné ce jeudi un coup de pouce à l’économie britannique en abaissant son taux directeur de 4,75 % à 4,50 %. Un geste attendu, alors que la croissance du pays semble engluée dans une morosité qui persiste, et qui risquerait de s’aggraver avec de potentiels droits de douanes américains haussés à l’avenir. 

Avec une prévision réduite de moitié pour 2025 (0,75 % au lieu de 1,5 %), et des entreprises qui freinent leurs embauches, le Royaume-Uni peine à retrouver de l’inspiration pour relancer la machine. Si l’inflation en recul donne une marge de manœuvre à la BoE pour de futures baisses (trois prévues pour cette année), le spectre des taxes douanières de Donald Trump plane sur l’économie mondiale. Si le président récemment élu décide de passer à l’action et s’attaquer à l’Europe, c’en surtout le Royaume-Uni qui s’en trouverait affecté, sachant que ses partenaires commerciaux majeurs (Irlande notamment) sont sur le vieux continent. 

Dans cette tempête, la Banque d’Angleterre semble s’aligner sur ses consœurs : la BCE poursuit sa politique d’assouplissement monétaire, et la Fed, sous pression politique, hésite encore à activer le même levier. 

 

Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. 

Sources :