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Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
27.10.23

Les 3 actualités de la semaine du 23.10.2023

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Pas de remontée des taux directeurs de la BCE 

Ce jeudi s’est tenue la traditionnelle conférence de presse de la Banque centrale européenne, présidée par sa Présidente, Christine Lagarde. Une conférence qui confirme la pause dans la montée des taux initiée pour combattre l’inflation galopante qui pénalise l’économie depuis février 2022. Il s’agit de la première pause depuis le mois de juillet 2022.  

D’après Christine Lagarde, cette pause serait justifiée par un taux d’inflation au plus bas depuis deux ans et un ralentissement effectif de l’activité économique. Toutefois, la BCE souhaite maintenir un niveau de pression sur l’économie européenne. En effet, si l’inflation semble en passe de se stabiliser, elle reste largement au-dessus des sacro-saints 2 % fixés par l’institution monétaire européenne. 

La Présidente a d’ailleurs ajouté que ce niveau pourrait se maintenir pendant une période relativement longue. Christine Lagarde a précisé maintenir une position prudente, ne souhaitant pas exercer une trop forte pression sur l’économie pour ne pas précipiter l’Union européenne dans une récession et provoquer un “hard landing”, dans le contexte d’une baisse de la consommation et d’une pression sur le prix du pétrole.  

Une pause donc, qui maintient le taux de dépôt actuellement fixé à 4 %. D’après les déclarations de la Présidente, cette pause devrait permettre d’évaluer l’impact de la politique de montée des taux sur le ralentissement de l’économie et donc de l’inflation. Si le resserrement monétaire pourrait se confirmer prochainement, il ne présage en rien d’une baisse de l’inflation sous-jacente qui reste élevée, à plus de 4,5 % sur un an et donc ni d’une baisse des taux à court ou moyen terme.  

Depuis 2022, la Banque centrale européenne a opéré dix hausses de taux consécutives, les portant à un niveau historique. Du côté des perspectives de croissance, la BCE attend 0,7 % en 2023, 1 % en 2024 et 1,5 % en 2025 à mesure que le taux d’inflation pourrait baisser.

Etats-Unis : la croissance double au T3 2023  

Au troisième trimestre 2023, les Etats-Unis ont vu leur taux de croissance doubler. En rythme annualisé, le taux de croissance atteint donc 4,9 %. Derrière ce taux de croissance, la consommation des ménages en serait l’un des principaux piliers en dépit de l’inflation. Un nouvel indicateur qui interpelle l’administration qui souhaite desserrer l’étau des taux directeurs.  

Le Président Joe Biden a par ailleurs déclaré “Je n’ai jamais cru que nous aurions besoin d’une récession pour faire baisser l’inflation” et salue la résilience des consommateurs américains. En revanche, la Fed pourrait bien jouer les trouble-fête. D’après l’institution, la croissance devrait perdurer au quatrième trimestre, mais de manière significativement moins importante face à la baisse des dépenses des ménages et des entreprises, impactés par les effets de la hausse des taux dans l’économie réelle. Pour rappel, la Fed a relevé ses taux 11 fois consécutives depuis mars 2022, atteignant une fourchette comprise entre 5,25 % et 5,55 %, plus haut niveau depuis 2001. 

La Fed juge donc que, face à une inflation trop élevée, la prudence reste de mise et la baisse des taux ne semble pas à l’agenda. Jérome Powell ne souhaite pas non plus de hausse des taux pour ne pas trop pénaliser l’économie, sans toutefois l’exclure en cas de besoin. La Fed poursuit, à l’instar de la BCE, l’objectif des 2 % d’inflation. 

Légère augmentation du chômage au T3 2023 

Après une année 2023 assez prospère en termes d’emplois et malgré une baisse du chômage qui reste importante, lissée sur un an, le chômage repart à la hausse à hauteur de 0,6 % au troisième trimestre 2023.  

Le nombre total de chômeurs de catégorie A s’établit donc à 3,028 millions de personnes sans activité, soit une augmentation d’un peu plus de 17 000 personnes. Sur l’année, la baisse du nombre de demandeurs d’emplois représente – 120 000 personnes dans la même catégorie. Le nombre de jeunes chômeurs, à l’inverse, semble augmenter. 

Ces données sont cohérentes avec le ralentissement de l’économie, le marché du travail subit donc quelques secousses liées à plusieurs facteurs. La fin de la période de forte activité post-Covid, la forte incertitude économique liée au contexte international et, plus récemment, la réaction du marché du travail face à la réforme des retraites, qui devra créer beaucoup d’emplois pour absorber l’activité plus longue des actifs déjà présents sur le marché du travail. 

L’emploi des jeunes et le maintien dans l’emploi des séniors sont donc les principaux défis du marché du travail dans les prochains mois.

Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle.

Sources :