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Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
20.10.23

Les 3 actualités de la semaine du 16.10.2023

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Fin de la taxation sur les superprofits pétroliers 

Le gouvernement ne prolongera pas d’une année supplémentaire la taxe dite “contribution temporaire de solidarité” sur les superprofits pétroliers. Une mesure qui avait été envisagée dans le budget de 2024. Le Gouvernement préférera donc maintenir le plafonnement des prix de l’essence, une mesure jugée plus efficace pour soulager les ménages et leur pouvoir d’achat. 

Une décision qui intervient alors que le PDG d’un grand groupe pétrolier français menaçait de ne plus respecter le plafonnement du prix dans ses stations en cas de reconduction de la taxe, permise par l’Union Européenne. Toutefois, face au faible rendement de ce dispositif, il ne permettait pas d’envisager le financement d’une ristourne sur les prix du carburant comme en 2022. Le Gouvernement reste cependant prudent, face à un prix à la pompe qui reste élevé et à la volatilité des cours du pétrole dans un contexte international en proie aux tensions. 

Dans ce contexte, le rapporteur du budget estime que plafonner les coûts à hauteur de 1,99 euros maximum dans les stations du premier acteur du pétrole en France serait une garantie plus efficace qu’une ristourne à la pompe impossible à financer et soumise aux aléas et à la volatilité des cours du prix du brent. 

Coup de froid sur la fintech 

Depuis le début de l’année, les montants des levées de fonds des startup de la finance ont fortement diminué. Une baisse de l’ordre de – 66 % par rapport à 2022. Pour compenser, elles ont recours à la dette, un levier jusqu’alors peu mobilisé.  

Le contexte qui explique ce revirement soudain tient essentiellement à la remontée des taux initiée par les banques centrales pour combattre l’inflation. Les investisseurs et financeurs ont vu leur marge de manœuvre fortement réduite impactant les levées de fonds. Ainsi ce sont 736 millions d’euros de fonds levés au 30 septembre 2023. 2022 marquait toutefois l’année de tous les records, portée par les levées de fonds particulièrement réussies de 3 fleurons du secteur.  

Si cette raréfaction des financements est imputable à la hausse des taux d’après la Banque de France, alors ces entreprises montrent toutefois leur capacité de résilience en contexte de turbulences. Si les plus grosses levées de fonds ne font plus partie du paysage pour le moment, les financements d’amorçage tiennent bon et c’est un signal encourageant, bien que la baisse des financement soit aussi signe d’une baisse de valorisations. 

Enfin, pour poursuivre leur croissance, ces entreprises ont donc recours à la dette, dont le volume progresse de 26 % en 2022, une tendance qui se poursuit en 2023 pour les startup matures, tous secteurs confondus. Signe que les fintech sont de plus en plus solides financièrement. 

Accalmie sur l’économie chinoise ? 

Contre les attentes des économistes, la Chine a connu un léger rebond de sa croissance au troisième trimestre 2023, après un printemps difficile. Elle enregistre donc une croissance de 4,9 % sur un an, avec un repli du PIB par rapport au deuxième trimestre, qui n’augmente que de 1,3 %. Un chiffre plus optimiste qu’anticipé.  

Il semblerait que la plupart des secteurs de l’économie aient retrouvé une certaine vigueur, avec notamment un redressement de la consommation. Les investissements reprennent des couleurs, en particulier dans les infrastructures. Du côté de l’immobilier, il semblerait que cela pêche toujours, bien que la demande et la construction ne soient plus à la baisse. 

Il semblerait donc que les mesures de soutien prises par Pékin commencent à porter leurs fruits, faisant tomber le taux de chômage urbain à son niveau le plus bas depuis novembre 2021 (5 %), en participant à l’augmentation des ventes au détail ainsi que de la production industrielle.  

L’objectif de croissance du Gouvernement fixé à 5 % pourrait donc être atteint si ces prévisions se maintiennent, ce qui n’est pas garanti à ce stade et alors même que les prévisions de ralentissement de la croissance pour l’année prochaine restent entières. Le secteur immobilier et ses récentes turbulences et la consommation des ménages sont deux inconnues qui pourraient mettre en défaut ces prévisions. En 2024, la croissance pourrait atteindre 4 %.  

Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle.   

Sources :