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Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
06.10.23

Les 3 actualités de la semaine du 02.10.2023

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Les Etats-Unis évitent (encore) la paralysie de leur administration

Les Etats-Unis évitent à nouveau la paralysie de leur administration. Les deux chambres du congrès ont finalement voté une mesure d’urgence permettant de poursuivre le financement de l’administration du pays pour 45 jours supplémentaires. Une mesure qui exclut toutefois l’aide à l’Ukraine souhaitée par la Maison Blanche et le Président américain, Joe Biden, qui appelle désormais à voter cette partie de la loi. 

Au-delà du financement de l’administration, le vote favorable de cette mesure a permis d’éviter, à 3 heures de l’échéance fatidique, une suspension de salaires pour plus d’1,5 millions de fonctionnaires, le trafic aérien aurait été perturbé et les bénéficiaires d’aides auraient été fortement impactés. Les États-Unis et le reste du monde ont donc soupiré de soulagement à l’annonce de cette nouvelle. 

Les crispations politiques restent toutefois ancrées autour de l’aide à l’Ukraine, d’un montant de 24 milliards d’euros. Une partie du pays reprocherait au Président américain de se préoccuper davantage de la politique étrangère, au détriment du pays. Une crise économique évitée donc, mais qui laisse place à une crise politique qui pourrait, elle, perdurer encore quelques temps à l’approche des élections américaines.

Vers une reconduction de la taxe sur les superprofits pétroliers.

Alors que les marges brutes des raffineurs sont reparties à la hausse l’été dernier et que les prix à la pompe atteignent actuellement des niveaux très élevés, la majorité gouvernementale se montre favorable à la reconduction de la taxe sur les superprofits des raffineries. Pour rappel, ce dispositif appelé “contribution temporaire de solidarité” consiste à taxer les profits des raffineries dépassant de 20 % les bénéfices moyens des quatre années précédentes. Un dispositif qui a rapporté près de 200 millions d’euros à l’État en 2023.

La mesure pourrait donc être reconduite dans le projet de loi de finance pour l’année 2024. Quelles en seraient les conséquences ? En premier lieu, elle devrait rapporter moins que cette année. En effet, si les marges sont reparties à la hausse, elles restent nettement inférieures aux niveaux de 2022, dûs à une explosion liée à la guerre en Ukraine. Toutefois, cette taxe ne rapporterait pas assez pour conduire à une baisse du prix à la pompe, et elle pourrait défavoriser les raffineries françaises si les autres États membres ne suivaient pas.

De son côté, l’Union européenne avait fait le choix d’un texte invitant les pays membres à taxer les superprofits pétroliers et gaziers, là où la France avait fait le choix de n’appliquer la mesure que sur l’exercice de 2022 au lieu de 2022 et 2023. En reconduisant sa taxe, la France resterait dans les clous vis-à-vis de Bruxelles. Par ailleurs, l’hexagone pourrait reconduire sa taxe sur les superprofits des producteurs d’électricité, une mesure dont l’UE prévoyait la fin à l’été 2023.

Les cours de l’or dévisse sous la pression des taux d’intérêts directeurs

De près de 2 000 dollars l’once d’or au début de l’été, le métal a perdu de sa superbe en chutant de près de 6 % depuis le 20 septembre dernier. Un effet de la hausse des taux et une réaction du marché aux propos de la FED qui a réaffirmé sa détermination face à l’inflation. Un combat qui, rappelons-le, passe par une hausse des taux directeurs qui semble s’inscrire dans la durée. 

Si les cours de l’or baissent c’est aussi le fait des investisseurs qui se retirent au profit de valeurs plus rentables : les obligations s’apprécient et les investisseurs profitent également d’un dollar fort. L’or, “valeur refuge” attire les investisseurs lorsqu’ils ne disposent d’aucune autre alternative qui garantisse une protection suffisante face à l’inflation par exemple. Dans la situation actuelle, les emprunts d’état (les Treasuries) protègent contre la hausse des prix avec un taux américain à 10 ans à 4,7 %. 

Cette baisse de valeur se ressent d’ores et déjà avec une sortie des capitaux. Par exemple, les ETF-or ont observé une sortie équivalente à 8 tonnes d’or sur la journée de lundi dernier. Le marché est également secoué par les récents déséquilibres provoqués par les banques centrales, notamment la vente massive du côté de la Turquie. 

Toutefois, d’après la Banque néerlandaise, si les chiffres de la production en europe permettent d’anticiper un niveau d’inflation stable et donc d’éventuelles nouvelles augmentation des taux directeurs, le marché de l’or pourrait retrouver des couleurs dès le printemps 2024, en fonction des décision de la FED en matière de politique monétaire.

Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle.

Sources :