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Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
01.08.22
Climat et biodiversité

Investir dans le domaine de la transition énergétique

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Le GIEC a démontré dans son rapport d'août 2021 qu’il nous faudrait atteindre la neutralité carbone - le “zéro émissions nettes” - autour de 2050 si nous ambitionnons de respecter les objectifs fixés par l’Accord de Paris et limiter notre impact environnemental. La production et la consommation d’énergie, dont 80% sont issues de ressources fossiles, représentent en effet 73% des émissions de gaz à effet de serre. Il faut donc progressivement abandonner ces ressources qui, de toute façon, sont vouées à disparaître, et miser sur des mix énergétiques bas-carbone.

Les nouvelles méthodes de production d’énergies renouvelables et bas carbone – à la différence des énergies fossiles – sont maintenant très compétitives, lançant la boucle vertueuse de la rationalité économique au service de l’action écologique. Cependant, le besoin de financement est très important au vu du travail qu’il reste à accomplir. Même en faisant évoluer nos modes de consommation, l’énergie nous est indispensable. Malheureusement, celle issue de la production bas-carbone n’est pas suffisante à nos besoins et à notre indépendance, au niveau français, européen et mondial.  

L’investissement dans l’énergie via les modes de production  

Les méthodes de production bas-carbone de l’électricité sont des domaines porteurs. Selon le scénario “Net Zero by 2050” (NZE) de l’AIE, l’objectif sera de passer de 29 % de la production totale d’électricité fournie par des énergies renouvelables en 2020 à 90 % en 2050. Pour cela, plusieurs moyens de production d’électricité verte seront mobilisés.  

L’hydroélectricité par exemple, pourrait s’avérer intéressante de prime abord mais son potentiel d’expansion reste limité.  

L’éolien ensuite – terrestre comme maritime – ainsi que le solaire, sont des technologies prometteuses puisqu’entre 2020 et 2050, les ajouts annuels de capacité éolienne et solaire devront être cinq fois plus élevés que la moyenne de ces trois dernières années, qui était déjà très haute.  

Cette forte croissance, malgré une conjoncture peu propice, devrait cependant se stabiliser durant l’année 2023 et, pour garder le cap des objectifs de l’Accord de Paris et du plan “REPowerEU”, l’AIE préconise un renforcement des investissements dans ces deux filières. La Commission européenne envisage d’ailleurs de simplifier les procédures d’octroi de permis de construire dans certaines zones pour inciter à déployer ces énergies. 
 

L’investissement dans la course à l’efficacité énergétique 

L’atteinte des objectifs de transition énergétique passe également par les façons de consommer. À ce titre, les investissements dans les nouvelles technologies de construction des bâtiments, des transports et de l’industrie sont donc des domaines clés. L’AIE explique qu’au niveau mondial durant la période 2015-2020, 170 milliards de dollars ont été investis dans le bâtiment, 60 milliards dans les transports et 40 milliards dans l’industrie – l’industrie étant la deuxième plus grande source d’émission de CO2 après l’électricité. Les industries lourdes telles que le ciment ou l’acier cherchent encore des solutions novatrices pour réduire leurs émissions de CO2 alors que l’industrie qualifiée de légère (véhicules, textiles, …) s’est déjà constitué un arsenal technologique de décarbonation prêt à être utilisé. 

Le secteur des nouvelles technologies développées dans le cadre de la réduction des émissions de gaz à effet de serre est donc extrêmement dynamique. Il s’agit là d’une tendance globale avec des objectifs de développement à grande échelle en vue de répondre aux objectifs climatiques fixés par les différentes institutions internationales. 

Source :  

Jean-Pierre Dmirdjian, Suzanne Senellart, “Transition énergétique : concilier enjeux environnementaux et sociaux dans une Europe ébranlée”, publication commerciale de Mirova et Natixis : c31dd8dc-36bf-4e2b-a8f0-5ba34dc3d3e8.pdf (natixis.com).


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