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Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
18.01.23

En 2023, quels enjeux sur les marchés actions ?

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Jean-Jacques Friedman, Directeur des Investissements – VEGA Investment Managers

Des opportunités à jouer sur les marchés actions

Après une année 2022 acrobatique sur les marchés actions, comment envisager les prochains mois ? Les exercices de projection ne sont jamais simples, et cette année particulièrement compte tenu des nombreuses inconnues qui pèsent sur la conjoncture. Malgré ces aléas, les gestionnaires de VEGA Investment Managers encouragent les épargnants à revenir sur ces marchés, avec prudence. Ils estiment en effet que la hausse du dernier trimestre 2022 ne constitue pas qu’une simple parenthèse dans un environnement baissier mais révèle un mouvement plus constructif. Les professionnels de VEGA Investment Managers se sont, de leur côté, exposés à nouveau aux actions dès la fin du mois de septembre 2022 afin de bénéficier des prémices de la baisse de l’inflation. En octobre et novembre, les performances ont en effet été excellentes, avant que des doutes refassent surface en décembre sur fond d’interruption du mouvement de baisse des taux. Ce moment de nervosité, alors que les prochaines échéances tant du côté de la Réserve fédérale américaine (Fed) que de la Banque centrale européenne (BCE) se rapprochent, ne doit toutefois pas inquiéter outre mesure. 

Cet optimisme s’appuie sur la conviction que l’inflation va fortement diminuer dans les prochains mois. Elle devrait rapidement se stabiliser autour de 4 %. Une fois cette première marche descendue, la seconde étape, qui ramènera l’inflation au niveau attendu de 2%, s’annonce nettement plus laborieuse. En raison de la bonne résistance du marché de l’emploi américain, la Fed pourrait prendre beaucoup plus de temps qu’espéré à stabiliser sa politique de taux. Le pivot, le point haut des taux, pourrait même n’advenir qu’en 2024. Les banques centrales ont en effet tellement été prises en défaut, l’année dernière, dans leurs anticipations d’inflation, qu’elles risquent désormais de pêcher par excès de prudence dans l’autre sens. La Fed anticipait ainsi, début 2022, trois hausses de taux de 25 cents, alors qu’elle a finalement dû se résoudre à en passer 17. 

C’est de la réouverture de la Chine que pourrait venir l’étincelle qui redonnera des perspectives aux investisseurs. Au-delà des troubles actuels liés à la fin brutale de la politique zéro Covid, les chaînes d’approvisionnement devraient, une fois l’épidémie endiguée, regagner de l’efficacité, ce qui soutiendrait la croissance mondiale.  

Pour tracer leur voie dans cet environnement mouvementé, les épargnants ont intérêt à bien mesurer leurs allocations. Ils pourront d’abord se désengager des valeurs défensives. Après avoir bien résisté en 2022, ces dernières se paient dorénavant très cher sans offrir de grandes opportunités. Il convient alors plutôt de privilégier des valeurs cycliques très décotées, comme les secteurs de l’automobile et de la chimie ou de s’exposer aux actifs de croissance, si possible aux États-Unis. Pour jouer la carte américaine, on préférera le Nasdaq qui offre encore de beaux potentiels de résultats. En revanche, comme les mouvements sur l’euro peuvent perdurer, les épargnants ont intérêt à se couvrir contre les risques de change sur la majorité de ces expositions.

Les analyses et les opinions mentionnées représentent le point de vue de l’auteur. Elles ont été émises entre le 5 et le 6 janvier 2023 et sont susceptibles d’évoluer. Elles ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle.