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Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
17.06.20

2020 : à la mi-année, l’heure du bilan et des perspectives

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Nuno Teixeira, Directeur de gestion cross-asset chez Natixis IM Solutions

Le début de l’année 2020 a évidemment été profondément marqué par la crise sanitaire liée au coronavirus, qui a muté en crise économique planétaire. La Banque mondiale estime ainsi que nous traversons la crise la plus importante depuis 1870. La production industrielle s’est effondrée dans de nombreux pays : de – 9,7 % au Japon jusqu’à – 74,6 % en Allemagne au mois d’avril. Analyse de Nuno Teixeira, Directeur de gestion cross-asset chez Natixis IM Solutions. 

Quel bilan tirer des 6 premiers mois de l’année ?  

L’impact du confinement 

La chute des cours de bourse s’est opérée lorsque les gouvernements ont pris la décision de confiner leurs citoyens afin de limiter au maximum la propagation du virus. La vie économique mondiale a été alors considérablement ralentie, de la Chine aux États-Unis, en passant par l’Italie et la France.  

Avec des pans entiers de l’économie à l’arrêt, le recours au chômage partiel s’est imposé dans de nombreux pays. En France, citée comme le pays le plus généreux concernant le soutien au chômage partiel, 13,3 millions de salariés ont bénéficié de la mesure. Ces derniers ont continué de percevoir 84 % de leur salaire net, et c’est l’État qui a pris en charge ces salaires, jusqu’à 4,5 fois le SMIC depuis le décret du 26 mars 2020. 

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L’effet des politiques de banques centrales 

Les marchés se sont relevés, de 35 à 40 % en à peine 3 mois.

Au deuxième trimestre, les attentes en termes de résultat des sociétés sont encore très défavorables. Mais les mesures rapides prises par les banques centrales, qui inondent de liquidités les marchés financiers et maintiennent leurs taux d’intérêt à des niveaux extrêmement bas, font souffler un vent d’optimisme sur les places boursières. Ces mesures permettent également aux États et aux entreprises de se financer à bon compte. Les marchés se sont relevés, de 35 à 40 % en à peine 3 mois. On s’éloigne petit à petit de la panique, mais ce n’est pas encore un retour à la normalité. Le rebond des derniers jours n’a pas encore compensé les pertes enregistrées depuis le début de l’année.

Quelles perspectives pour les 6 prochains mois ?  

Il semble raisonnable de s’attendre à une reprise graduelle avec l’assouplissement des mesures de confinement et la réduction du recours au chômage partiel. Comme à leur habitude, les marchés anticipent de meilleurs lendemains et ont déjà pris de l’avance. Depuis plusieurs jours, les bourses mondiales sont à la hausse et semblent se détacher de la réalité économique, notamment grâce à l’ampleur des liquidités qui ont été distribuées à l’économie dans son ensemble. Les plans de relance massifs proposés par les États-Unis, l’Allemagne, la France ou encore l’Union européenne favorisent l’optimisme sur les marchés, qui anticipent une reprise presque en V. Le Nasdaq est même au niveau de ses plus hauts de l’année. 

Depuis plusieurs jours, les bourses mondiales sont à la hausse.

Si les investisseurs ont le sentiment que la situation économique reste très dégradée, de bonnes surprises arrivent, notamment sur le marché de l’emploi aux États-Unis. Pour relancer un mouvement d’optimisme, il faudra attendre les résultats du second semestre, et obtenir de bonnes nouvelles, notamment en matière de soutien aux marchés par les banques centrales ou les gouvernements. 

Les valeurs américaines de croissance sont celles sur lesquelles les marchés ont joué. Mais depuis quelques semaines, les marchés s’intéressent de nouveaux aux valeurs cycliques, et plus particulièrement au secteur des financières et de l’énergie. À court terme, ces valeurs semblent plus intéressantes, avant de revenir sur les thèmes séculaires que sont le digital et la protection de l’environnement qui continueront à être des thèmes porteurs. 

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Les perspectives mentionnées sur ce site sont susceptibles d’évolution et ne constituent pas un engagement ou une garantie de la part de Natixis Investment Managers International. 

Les analyses et les opinions mentionnées représentent le point de vue de l’auteur. Elles ont été émises entre le 8 et le 15 juin 2020 et sont susceptibles d’évoluer. Elles ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. 

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