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Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
30.06.23

Quelles perspectives sur les marchés actions ?

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Jean-Jacques Friedman, Directeur des Investissements – VEGA Investment Managers 

Marchés actions : une plus grande lisibilité sur le front de l’inflation et une révolution venant de l’IA  

Lors des perspectives de début d’année, nous avions délivré un message positif pour l’année 2023 du fait de la faiblesse de la valorisation des marchés actions, de la forte décrue de l’inflation globale que nous pouvions alors anticiper sur le premier semestre, des conséquences de la réouverture de la Chine sur la croissance mondiale, et enfin de la sous-exposition des investisseurs sur le marché actions.  

Après la hausse à deux chiffres de ce début d’année, les marchés ont retrouvé des niveaux normatifs de valorisation, et certains des éléments que nous mettions en avant ont soit délivré leur potentiel d’appréciation, comme pour la forte chute de l’inflation américaine, ou bien engendré quelques déceptions comme la faiblesse du commerce extérieur chinois.   

La question de l’inflation et des politiques des banques centrales va continuer à déterminer le parcours boursier à venir. Après la surperformance des marchés européens au cours des premiers mois, nous constatons une dynamique haussière qui favorise de nouveau les marchés américains par rapport à l’Europe, en lien justement avec cette question de l’inflation et des taux. 

L’Europe patine du fait en premier lieu de son retard dans le cycle monétaire, ainsi que d’une croissance qui ne bénéficie pas du relais chinois comme escompté, tandis que du côté américain, la pause de la Fed qui surviendra plus tôt, la faiblesse du dollar, et la mise en place immédiate de politiques d’investissements massifs, offrent un cadre plus porteur. 

Sur la question spécifique de l’inflation, les investisseurs parviennent à dessiner des perspectives plus lisibles du côté américain, malgré les discours qui se veulent rigoristes de la part de la Fed.  La baisse des prix des matières premières agricoles se répercutera au cours des prochains mois sur l’alimentaire, les demandes d’indemnisation chômage rebondissent enfin, coiffant ainsi les hausses de salaire, et du côté des loyers représentant une composante importante de l’inflation, il est raisonnable d’imaginer des statistiques en retrait du fait de la baisse de l’immobilier déjà constaté.  

Du côté de la croissance économique, le tableau parait plus équilibré entre les deux zones géographiques, grâce à l’épargne accumulée pendant la période du Covid, et à un pouvoir d’achat qui devrait s’améliorer en lien avec la progression des salaires.  

Dans ce contexte, les investisseurs adoptent de nouvelles positions agressives uniquement en termes de styles de gestion ou de thématiques. Sur le marché européen, au contraire des mouvements du tout début d’année, nous privilégions les secteurs de qualité ou défensifs, au détriment des secteurs cycliques, telles les valeurs liées à l’énergie ou à la consommation avec des entreprises bénéficiant d’un fort soutien de leurs marges.  

Du côté américain, la thématique de l’intelligence artificielle constitue un puissant catalyseur, offrant une forte amélioration des perspectives de beaucoup de valeurs ne ressortant pas uniquement du secteur de la technologie. Ces développements bénéficient également aux entreprises de plusieurs pays émergents, alors que certaines valeurs européennes suscitent au contraire des interrogations. Cette thématique focalisera l’attention des investisseurs au cours du second semestre, en polarisant le marché entre les valeurs supposées gagnantes et perdantes face à cette nouvelle disruption.   

Les analyses et les opinions mentionnées représentent le point de vue de l’auteur. Elles ont été émises en juin 2023 et sont susceptibles d’évoluer. Elles ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle.   

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