This website requires JavaScript.

Accueil

Dossiers

Articles

Vidéos

Lexique

Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
25.08.23

Les 3 actualités de la semaine du 21.08.2023

Retour aux articles

Détérioration de l’activité au mois d’août en France

Les chiffres de l’Insee sont formels : le moral des chefs d’entreprise se dégrade, témoignant un certain manque de confiance. L’indicateur du climat des affaires a en effet baissé pour la cinquième fois consécutive au mois d’août pour s’établir à 99 points. Il est ainsi passé en dessous de la moyenne habituelle (100) et est au plus bas depuis avril 2021. En cause : une activité économique mal orientée, avec une détérioration dans l’industrie manufacturière et les services, particulièrement touchée par des problèmes de carnets de commandes et de production passée.

Du côté de l’indicateur d’emploi, les chiffres ne sont pas non plus au bon fixe. Bien qu’il soit encore sur sa moyenne à long terme dans les services, l’indicateur diminue également. En revanche, il reste positif dans le commerce de détail et s’améliore dans le bâtiment grâce à des opinions favorables sur l’activité passée et future. 

De leur côté, les employeurs reconnaissent l’importance de la main-d’œuvre. Dans l’industrie manufacturière, de plus en plus d’entreprises signalent des problèmes de personnel limitant leur production, atteignant 26 % en août, par rapport à 17 % en mai. Ces chiffres dépassent la moyenne habituelle. Une tendance haussière qui se retrouve également dans le bâtiment où les commandes restent élevées. Cependant dans les services, le secteur qui emploie le plus en France, les perspectives pour l’évolution des effectifs sont moins positives.

Les taux de crédit immobilier flambent aux États-Unis

Ce n’était plus arrivé depuis plus de 20 ans : les taux de crédit immobilier aux États-Unis ont atteint leur plus haut niveau avec un taux moyen de prêt immobilier à 30 ans de 7,09 %. Cette hausse suit les actions de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui a relevé ses taux directeurs pour lutter contre l’inflation. 

Cette hausse sans précédent a pour effet de perturber le marché immobilier : alors que les acheteurs font face à des taux plus élevés, les vendeurs hésitent à vendre en raison de l’incertitude économique. Les demandes d’achat sont au plus bas depuis 1995, ce qui pousse certaines banques à réduire leur activité immobilière.

Une flambée qui a également des répercussions outre-Atlantique. En France, les taux restent plus bas, mais suivent la Banque centrale européenne, et les différences de taux ont des effets sur les marchés immobiliers respectifs.

Coup de chaud sur le marché du photovoltaïque

Dimanche 20 août, de 13h à 14h, les installations photovoltaïques de l’Hexagone ont fourni plus de 12 GW d’énergie électrique. Un niveau proche du record atteint le 24 juin dernier. Une situation qui s’explique notamment par l’épisode caniculaire qui s’abat sur la France depuis quelques semaines. Est-ce une bonne nouvelle ? Pas vraiment. D’un côté, cette production d’électricité vient démontrer l’importance croissante du photovoltaïque dans le mix énergétique français et européen. Une augmentation qui va dans le sens des mesures d’urgence adoptées par la Commission européenne en substitution du gaz russe et pour faire face aux prix très élevés de l’électricité. Les capacités de production en énergie solaire ont augmenté de 47 % en 2022 sur le marché européen, en comparaison avec 2021. 

Une bonne nouvelle pour l’énergie renouvelable, donc, un peu moins pour le marché de l’énergie. En effet, cette croissance si soudaine a entraîné un déséquilibre provoquant plusieurs périodes de prix négatifs, qui sont de plus en plus brutales. En cause : un pic de production, en raison de l’ensoleillement, qui permet une production trop abondante, alors que la demande ne suit pas, notamment en raison des congés d’été. Dans les pays avec un fort taux de pénétration du solaire, mi-avril, les marchés de l’électricité ont atteint un plancher de -739,96 € le MWh, aux Pays-Bas. 

Au-delà du gâchis provoqué par une production à perte, la question des infrastructures de stockage de l’électricité se fait de plus en plus pressante, à mesure que les pics s’intensifient et dans le contexte de pression sur les prix de l’énergie à l’échelle mondiale. Les prix négatifs affectent la rentabilité espérée des parcs solaires, une fois le contrat d’achat public achevé. Une autre solution réside dans l’optimisation du pilotage de la consommation pour limiter les pertes, d’après l’association SolarPower Europe.

Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle.  

Sources :